La population immigrée, éternelle insatisfaite
9% des citoyens français seraient d'origine immigrée
Combien de Français seraient-ils d'origine noire ou magrébine ? Le quota de personnes de couleur est-il respecté -ou dépassé- dans les émissions ou journaux télévisés ?
Il est bien légitime que la population française d'origine étrangère souhaite être traitée à égalité avec les autres concitoyens, mais est-il en revanche convenable qu'ils réclament des places au nom de leur différence et en proportion supérieure de leur nombre réel dans l'hexagone ?
Or, des élus UMP cherchent à profiter du progrès des mentalités à leur endroit pour affirmer leurs ambitions et occuper un plus grand nombre de places sur les listes en vue des régionales.
Le 27/11/2009, l'un d'eux, Kamel Hamza, conseiller muncipal de La Courneuve, répondait à lexpress.fr.
Êtes-vous satisfait de la diversité des candidats au sein des listes de la majorité pour les régionales?
Pour l'instant non. Mais on va voir comment cela va se passer samedi 28 novembre au Conseil national l'UMP. En Île-de-France, les têtes de listes départementales ne reflètent pas la diversité de la région. Valérie Pécresse [chef de file régionale, ndlr] disait qu'elle voulait mettre des Rama, des Rachida en tête de liste, mais on voit des maires, des députés qu'on connaît déjà. Il n'y a pas de renouvellement.
L'UMP est en retard sur le sujet?
J'ai le sentiment que mon parti ne pose pas encore la question de la diversité. Le PS et le MoDem s'y intéressent, ils ont choisi des têtes de liste de toutes origines en Île-de-France. Il y a une révolution des mentalités à faire, et cela doit passer par la politique.
Nicolas Sarkozy doit taper du poing sur la table?
L'UMP avait pris de l'avance grâce à Nicolas Sarkozy qui a nommé des ministres comme Rachida Dati ou Rama Yade. Mais quand le Président fait quelque chose, le parti ne suit pas, il est pourtant le seul à pouvoir changer les choses.
Mettre plus de candidats issus de la diversité sur les listes, c'est une manière de répondre au débat sur l'identité nationale?
Le débat sur l'identité nationale, ça ne peut pas être que des discussions sur le drapeau et l'hymne national. Les Français croient en des valeurs républicaines: l'égalité, la fraternité. L'identité nationale, c'est aussi ça. Si on ne parle que du drapeau et d'hymne national, on se plante.
Culpabiliser l'UMP, mais aussi bien la population d'accueil dans son ensemble à travers lui , est quelque peu excessif
Considérant la demande et un souci de parité, il devient nécessaire de recenser les différentes origines de Français de manière à posseder les éléments d'appréciation de la justesse de ces revendications.
Des têtes de liste de toutes origines au PS et au MoDem ?
Au Modem, ils enregistrent en manque cruel de volontaires et les candidats au casse-pipe ne se pressent pas.
Au PS, la vérité est différente.
Mais le conseiller muncipal de La Courneuve peut toujours aller voir si l'herbe est plus verte dans le pré d'en face. Les autres n'ont pas oublié les reproches adressés lors des dernières législatives par les candidats socialistes sacrifiés dans des circonscriptions imprenables.
LIRE PaSiDupes : Le PS sacrifie un beur de plus (Samir Mihi)
Des «insoumis de la diversité » ?
Les exemples sont légion.
9% des citoyens français seraient d'origine immigrée
Combien de Français seraient-ils d'origine noire ou magrébine ? Le quota de personnes de couleur est-il respecté -ou dépassé- dans les émissions ou journaux télévisés ?
Il est bien légitime que la population française d'origine étrangère souhaite être traitée à égalité avec les autres concitoyens, mais est-il en revanche convenable qu'ils réclament des places au nom de leur différence et en proportion supérieure de leur nombre réel dans l'hexagone ?
Or, des élus UMP cherchent à profiter du progrès des mentalités à leur endroit pour affirmer leurs ambitions et occuper un plus grand nombre de places sur les listes en vue des régionales.
Le 27/11/2009, l'un d'eux, Kamel Hamza, conseiller muncipal de La Courneuve, répondait à lexpress.fr.
Êtes-vous satisfait de la diversité des candidats au sein des listes de la majorité pour les régionales?
Pour l'instant non. Mais on va voir comment cela va se passer samedi 28 novembre au Conseil national l'UMP. En Île-de-France, les têtes de listes départementales ne reflètent pas la diversité de la région. Valérie Pécresse [chef de file régionale, ndlr] disait qu'elle voulait mettre des Rama, des Rachida en tête de liste, mais on voit des maires, des députés qu'on connaît déjà. Il n'y a pas de renouvellement.
L'UMP est en retard sur le sujet?
J'ai le sentiment que mon parti ne pose pas encore la question de la diversité. Le PS et le MoDem s'y intéressent, ils ont choisi des têtes de liste de toutes origines en Île-de-France. Il y a une révolution des mentalités à faire, et cela doit passer par la politique.
Nicolas Sarkozy doit taper du poing sur la table?
L'UMP avait pris de l'avance grâce à Nicolas Sarkozy qui a nommé des ministres comme Rachida Dati ou Rama Yade. Mais quand le Président fait quelque chose, le parti ne suit pas, il est pourtant le seul à pouvoir changer les choses.
Mettre plus de candidats issus de la diversité sur les listes, c'est une manière de répondre au débat sur l'identité nationale?
Le débat sur l'identité nationale, ça ne peut pas être que des discussions sur le drapeau et l'hymne national. Les Français croient en des valeurs républicaines: l'égalité, la fraternité. L'identité nationale, c'est aussi ça. Si on ne parle que du drapeau et d'hymne national, on se plante.
Culpabiliser l'UMP, mais aussi bien la population d'accueil dans son ensemble à travers lui , est quelque peu excessif
Considérant la demande et un souci de parité, il devient nécessaire de recenser les différentes origines de Français de manière à posseder les éléments d'appréciation de la justesse de ces revendications.
Des têtes de liste de toutes origines au PS et au MoDem ?
Mais le conseiller muncipal de La Courneuve peut toujours aller voir si l'herbe est plus verte dans le pré d'en face. Les autres n'ont pas oublié les reproches adressés lors des dernières législatives par les candidats socialistes sacrifiés dans des circonscriptions imprenables.
LIRE PaSiDupes : Le PS sacrifie un beur de plus (Samir Mihi)
Des «insoumis de la diversité » ?
Les exemples sont légion.
« Les insoumis de la diversité claquent la porte du PS » titre le Bondy blog
Djamel Yalaoui s'était présenté sur Trappes (Yvelines) contre Safia Otokoré, candidate d’origine somalienne officiellement investie par le PS. Djamel Yalaoui participait à la nouvelle fronde d’une dizaine de candidats démissionnaires du parti qui, sous la houlette de Chafia Mentalechta (Puy-de-Dôme), dénoncent le “hold-up sur les voix des quartiers populaires à la présidentielle” (Diversité : le clash des sacrifiés, Le Parisien, 13 mai 2007 ).
Djamel Yalaoui s'était présenté sur Trappes (Yvelines) contre Safia Otokoré, candidate d’origine somalienne officiellement investie par le PS. Djamel Yalaoui participait à la nouvelle fronde d’une dizaine de candidats démissionnaires du parti qui, sous la houlette de Chafia Mentalechta (Puy-de-Dôme), dénoncent le “hold-up sur les voix des quartiers populaires à la présidentielle” (Diversité : le clash des sacrifiés, Le Parisien, 13 mai 2007 ).
Ces rivalités dégénérèrent parfois en règlements de compte. Le Bondy Blog -choyé par Yahoo! Actualités-, qui s’était rendu à Marseille pour suivre la campagne électorale dans les Quartiers Nord, raconta ainsi les mésaventures de Karim Zéribi, candidat “Nouvelle gauche” agressé physiquement dans la nuit du 7 au 8 mai. A la mi-février déjà, deux personnes l’avait apostrophé, menaçants : “Toi, tu ne te présentes pas aux élections”. Qui sont les agresseurs ? Mystère. Mais la candidature de Karim Zéribi gêne certains, surtout à gauche, et le Bondy Blog ne se priva pas de le souligner. Qu'est devenu le Bondy blog ?
Que faut-il faire si, selon Fadila Mehal, née en Algérie, présidente fondatrice des Marianne de la diversité et candidate du MoDem aux municipales 2008 dans le IVe arrondissement de Paris (lien), a trouvé sur son passage la maire socialiste sortante Dominique Bertinotti qui lui a opposé une vive opposition. On peut affirmer que la France enregistre une grave pénurie de représentation politique, mais le face à face électoral est démocratique.
Il ne faut pas non plus ignorer que Rachida Dati a été Garde des Sceaux au ministère emblématique de la Justice, que Rama Yade a été secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme, un autre ministère prestigieux, et que Fadela Amara est secrétaire d’Etat à la politique de la ville. Trois personnalités politiques « venues d’ailleurs » et femmes de surcroît, appelées à de hautes responsabilités. Ces heureuses élues sont des « symboles vivants de la diversité », reconnaît Fadila Mehal. Mais y aura-t-il assez de postes « symboliques » ou non pour toutes les Marianne de la diversité et autres «insoumis de la diversité » ?
De plus, quels sont les droits des 90% qui n'en font pas partie ?
Que faut-il faire si, selon Fadila Mehal, née en Algérie, présidente fondatrice des Marianne de la diversité et candidate du MoDem aux municipales 2008 dans le IVe arrondissement de Paris (lien), a trouvé sur son passage la maire socialiste sortante Dominique Bertinotti qui lui a opposé une vive opposition. On peut affirmer que la France enregistre une grave pénurie de représentation politique, mais le face à face électoral est démocratique.
Il ne faut pas non plus ignorer que Rachida Dati a été Garde des Sceaux au ministère emblématique de la Justice, que Rama Yade a été secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme, un autre ministère prestigieux, et que Fadela Amara est secrétaire d’Etat à la politique de la ville. Trois personnalités politiques « venues d’ailleurs » et femmes de surcroît, appelées à de hautes responsabilités. Ces heureuses élues sont des « symboles vivants de la diversité », reconnaît Fadila Mehal. Mais y aura-t-il assez de postes « symboliques » ou non pour toutes les Marianne de la diversité et autres «insoumis de la diversité » ?
De plus, quels sont les droits des 90% qui n'en font pas partie ?
Le CRAN, Conseil représentatif des associations noires, a publié les résultats d’un sondage CSA qui indique que 63% des Français sont favorables aux « enquêtes statistiques sur le ressenti d’appartenance pour mesurer la diversité et mieux connaître les discriminations ».
RépondreSupprimer65% d’entre nous sont même favorables dès lors que « les réponses sont auto-déclaratives, sur la base du volontariat, anonymes, sans constitution de fichiers et contrôlées par la CNIL ».