12% à 40% dans l'Education; 15% à 30% à La Poste; 8,5% à la Société Générale Sur une partie du parcours, le cortège parisien des enseignants grévistes s'est joint pendant un temps à celui des manifestants de La Poste, qui protestent contre le changement de statut de ce service public.
Dans L'Education Nationale
Seule parmi les fédérations d'enseignants, la FSU était suivie par la FERC-CGT (essentiellement des personnels non-enseignants de l'Éducation nationale) et a appelé les enseignants à la grève pour dénoncer les suppressions de postes, la réforme de la formation des enseignants et obtenir une meilleure revalorisation des salaires des professeurs.
Querelle sur les taux de participation
Aujourd'hui mardi 24 et selon l'agence R****** qui, dans un évident souci d'objectivité, se fie aux organisateurs, le SNES-FSU, syndicat d'enseignants du second degré, et la CGT, la grève dans l'Education Nationale aurait été suivie à la mi-journée par près de 40% des personnels dans les collèges et lycées publics.
Le ministère est d'un avis sensiblement différent, mais les agences de presse sont orientées.
Le SNUipp-FSU a annoncé 31% de grévistes parmi les enseignants des écoles primaires et maternelles, mais le ministère n'en a compté que 13,39%.
Dans le secondaire, quoi qu'en pense le SNES-FSU qui a vu "près de 40% des personnels" des collèges et lycées publics en grève, les chiffres du ministère de l'Education font état de 12,26% en moyenne dans les collèges et lycées.
Le Snes-FSU a dénoncé le "mode de comptabilisation des grévistes" qui, selon elle, "minore scandaleusement les taux de grévistes". Mais elle trouve objectif et sincère de se fonder sur la base des déclarations préalables de grève rendues obligatoires par la loi sur le service minimum d'accueil (SMA) et d'évaluer les grévistes en fonction de la consigne des 20% d'avant la grève !
Pourquoi revendiquer jusqu'à 40% de grévistes effectifs s'ils ne sont que 20% à se déclarer ?
La loi de 2008 sur le droit d'accueil oblige les communes à organiser un accueil des élèves à partir du moment où plus de 25% des enseignants d'une école primaire se sont déclarés grévistes. La FSU et la CGT n'ont donc pas intérêt à se rapprocher des chiffres officiels du ministère.
Les organisations lycéennes FIDL et UNL et l'Union des étudiants de France (UNEF) étaient de la fête et se prépare à une nouvelle année festive.
Les revendications syndicales
Fédération anarchiste
Dans L'Education Nationale
Seule parmi les fédérations d'enseignants, la FSU était suivie par la FERC-CGT (essentiellement des personnels non-enseignants de l'Éducation nationale) et a appelé les enseignants à la grève pour dénoncer les suppressions de postes, la réforme de la formation des enseignants et obtenir une meilleure revalorisation des salaires des professeurs.
Querelle sur les taux de participation
Aujourd'hui mardi 24 et selon l'agence R****** qui, dans un évident souci d'objectivité, se fie aux organisateurs, le SNES-FSU, syndicat d'enseignants du second degré, et la CGT, la grève dans l'Education Nationale aurait été suivie à la mi-journée par près de 40% des personnels dans les collèges et lycées publics.
Le ministère est d'un avis sensiblement différent, mais les agences de presse sont orientées.
Le Snes-FSU a dénoncé le "mode de comptabilisation des grévistes" qui, selon elle, "minore scandaleusement les taux de grévistes". Mais elle trouve objectif et sincère de se fonder sur la base des déclarations préalables de grève rendues obligatoires par la loi sur le service minimum d'accueil (SMA) et d'évaluer les grévistes en fonction de la consigne des 20% d'avant la grève !
Pourquoi revendiquer jusqu'à 40% de grévistes effectifs s'ils ne sont que 20% à se déclarer ?
La loi de 2008 sur le droit d'accueil oblige les communes à organiser un accueil des élèves à partir du moment où plus de 25% des enseignants d'une école primaire se sont déclarés grévistes. La FSU et la CGT n'ont donc pas intérêt à se rapprocher des chiffres officiels du ministère.
Les organisations lycéennes FIDL et UNL et l'Union des étudiants de France (UNEF) étaient de la fête et se prépare à une nouvelle année festive.
Les revendications syndicales
Les syndicats protestent contre la poursuite des suppressions de postes, demandent une révision des réform es du lycée et de la formation des enseignants et une revalorisation des salaires.
Le projet de budget 2010 prévoit la suppression de 16.000 postes supplémentaires l'année prochaine, ce qui porte comme prévu le chiffre à 50.000 suppressions en trois ans dans l'Education. Or, il ne s'agit pas nécessairement de postes d'enseignants et le flou artistique entretenu par les syndicats vise à alarmer les familles.
Le projet de budget 2010 prévoit la suppression de 16.000 postes supplémentaires l'année prochaine, ce qui porte comme prévu le chiffre à 50.000 suppressions en trois ans dans l'Education. Or, il ne s'agit pas nécessairement de postes d'enseignants et le flou artistique entretenu par les syndicats vise à alarmer les familles.
Le ministre de l'Education,Luc Chatel a déclaré qu'il n'était pas question de revenir sur cette orientation. "Cette politique nous permet de mettre en place la revalorisation financière des enseignants, qui est très attendue", a-t-il dit sur RTL.
Il y aura encore des suppressions de postes en 2011, a confirmé le ministre. "Le président de la République n'a m'a pas demandé et n'a pas annoncé qu'il allait revenir sur sa politique du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux".
Dans le supérieur et la recherche, l'UNEF, SUD étudiant et les associations Sauvons l'université (SLU) et Sauvons la recherche (SLR) ont aussi appelé à des mobilisations (assemblées générales, grève) et à se joindre aux manifestations des personnels de l'Education Nationale.
Une pluie de crédits sur le supérieur et la recherche ne peut satisfaire la chienlit.
A La Poste
La grève à La Poste a été suivie par 25% à 30%%, selon les syndicats, mais par seulement 15,5% des personnels, selon la direction. Elles étaient pourtant cinq fédérations syndicales de postiers (CGT, CFDT, FO, Sud et CFTC) a appeler à la grève nationale pour dénoncer le projet de loi transformant La Poste en société par actions.
Représentent 94% des voix aux élections professionnelles, elles ont déposé un préavis de grève illimitée uniquement pour la région parisienne et limité dans le temps dans certaines régions. Les syndicalistes dénoncent notamment une recherche de gains de productivité jugée excessive avant même le changement de statut .
"Pour beaucoup d'agents, c'est dur de perdre une journée de salaire au moment de Noël, surtout quand le salaire est très bas", a déclaré Michel Dumans, secrétaire national de FO-postes, pour expliquer cette moindre mobilisation, mais sans mettre pour autant en cause l'opportunité du mot d'ordre....
A noter que le projet de loi sur la Poste, voté le 10 novembre par le Sénat, qui organise ce changement de statut, viendra en discussion le 15 décembre à l'Assemblée Nationale, décision prise à l'issue de la conférence des présidents. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a eu beau promettre qu'il n'y aurait "pas un euro de capitaux privés au capital de La poste", les syndicats avaient estimé que l'inquiétude serait mobilisatrice.
A ce propos, France Info diffusait ce matin le témoignage d'un enseignant d'Aubagne (13) qui manifestait avec les postiers. Il déclarait que le slogan de la fermeture des bureaux de poste avait plus de chance de tirer les Français de leur indifférence. Or, Aubagne est une terre de tradition communiste qui a vécu de subventions et de solidarité nationales quand ses mines de charbons n'étaient plus rentables depuis longtemps et le militant choisi par la radio de service public était donc particulièrement fiable.
Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot , employé occasionnel à La Poste, s'est prononcé pour une prolongation de la grève, sur plusieurs jours, au moins jusqu'à la journée de manifestations de samedi.
On a le sens du service public ou pas ! N'oublions pas de boycotter les calendriers. Lire PaSiDupes
A la Société Générale
Tout aussi atypiques que les enseignants isolés de la FSU et de la CGT,
8,5% des salariés de la Société Générale, selon la direction, étaient en grève mardi, cette fois à l'appel d'une intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO-SNB/CGC. Ils protestaient face aux faibles hausses de salaires proposées mais ont en fait assez peu exprimé d' inquiétude sur les conditions de travail. La banque compte 60.000 salariés en France.
Dans les négociations salariales pour 2010, l'intersyndicale demande l'intégration de la prime versée début 2009 dans le salaire, soit environ 2% d'augmentation. La direction fait, selon la CGT, du "chantage à l'emploi" en disant : "on ne peut faire plus d'autant qu'on a garanti l'emploi pour 2009".
La direction a proposé 0,7% d'augmentation générale et un "dividende du travail" (complément d'intéressement) de 600 euros.
Si les postiers peuvent espérer un dividende du travail dans l'avenir, les enseignants n'en rêvent même pas... On se demande donc ce qui pouvait rassembler la banque et l'enseignement dans le cortège, si ce n'est la politique.
Il y aura encore des suppressions de postes en 2011, a confirmé le ministre. "Le président de la République n'a m'a pas demandé et n'a pas annoncé qu'il allait revenir sur sa politique du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux".
Dans le supérieur et la recherche, l'UNEF, SUD étudiant et les associations Sauvons l'université (SLU) et Sauvons la recherche (SLR) ont aussi appelé à des mobilisations (assemblées générales, grève) et à se joindre aux manifestations des personnels de l'Education Nationale.
Une pluie de crédits sur le supérieur et la recherche ne peut satisfaire la chienlit.
A La Poste
La grève à La Poste a été suivie par 25% à 30%%, selon les syndicats, mais par seulement 15,5% des personnels, selon la direction. Elles étaient pourtant cinq fédérations syndicales de postiers (CGT, CFDT, FO, Sud et CFTC) a appeler à la grève nationale pour dénoncer le projet de loi transformant La Poste en société par actions.
Représentent 94% des voix aux élections professionnelles, elles ont déposé un préavis de grève illimitée uniquement pour la région parisienne et limité dans le temps dans certaines régions. Les syndicalistes dénoncent notamment une recherche de gains de productivité jugée excessive avant même le changement de statut .
"Pour beaucoup d'agents, c'est dur de perdre une journée de salaire au moment de Noël, surtout quand le salaire est très bas", a déclaré Michel Dumans, secrétaire national de FO-postes, pour expliquer cette moindre mobilisation, mais sans mettre pour autant en cause l'opportunité du mot d'ordre....
A noter que le projet de loi sur la Poste, voté le 10 novembre par le Sénat, qui organise ce changement de statut, viendra en discussion le 15 décembre à l'Assemblée Nationale, décision prise à l'issue de la conférence des présidents. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a eu beau promettre qu'il n'y aurait "pas un euro de capitaux privés au capital de La poste", les syndicats avaient estimé que l'inquiétude serait mobilisatrice.
A ce propos, France Info diffusait ce matin le témoignage d'un enseignant d'Aubagne (13) qui manifestait avec les postiers. Il déclarait que le slogan de la fermeture des bureaux de poste avait plus de chance de tirer les Français de leur indifférence. Or, Aubagne est une terre de tradition communiste qui a vécu de subventions et de solidarité nationales quand ses mines de charbons n'étaient plus rentables depuis longtemps et le militant choisi par la radio de service public était donc particulièrement fiable.
Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot , employé occasionnel à La Poste, s'est prononcé pour une prolongation de la grève, sur plusieurs jours, au moins jusqu'à la journée de manifestations de samedi.
On a le sens du service public ou pas ! N'oublions pas de boycotter les calendriers. Lire PaSiDupes
A la Société Générale
Tout aussi atypiques que les enseignants isolés de la FSU et de la CGT,
8,5% des salariés de la Société Générale, selon la direction, étaient en grève mardi, cette fois à l'appel d'une intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO-SNB/CGC. Ils protestaient face aux faibles hausses de salaires proposées mais ont en fait assez peu exprimé d' inquiétude sur les conditions de travail. La banque compte 60.000 salariés en France.
Dans les négociations salariales pour 2010, l'intersyndicale demande l'intégration de la prime versée début 2009 dans le salaire, soit environ 2% d'augmentation. La direction fait, selon la CGT, du "chantage à l'emploi" en disant : "on ne peut faire plus d'autant qu'on a garanti l'emploi pour 2009".
La direction a proposé 0,7% d'augmentation générale et un "dividende du travail" (complément d'intéressement) de 600 euros.
Si les postiers peuvent espérer un dividende du travail dans l'avenir, les enseignants n'en rêvent même pas... On se demande donc ce qui pouvait rassembler la banque et l'enseignement dans le cortège, si ce n'est la politique.
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