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mercredi 4 novembre 2009

Identité nationale : six Français sur dix approuvent l’ouverture du débat

Besson propose une réflexion; la gauche oppose une querelle de mots
Rouget de Lisle par Isidore Pils
avant la 'repentance coloniale'

La proposition du gouvernement


Eric Besson, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, a ouvert lundi 2 novembre "le grand débat sur l'identité nationale qui se déroulera jusqu’au 31 janvier 2009".

Les intentions

Le ministère précise qu'une circulaire a été adressée dans la journée aux préfectures et sous-préfectures et que "ce grand débat doit favoriser la construction d’une vision mieux partagée de ce qu’est l’identité nationale aujourd’hui".
"Il doit aussi faire émerger, à partir des premières propositions mises en débat et des contributions des participants, des actions permettant de conforter notre identité nationale, et de réaffirmer les valeurs républicaines et la fierté d’être Français", selon le ministère.

La procédure
Ce débat sera décliné localement par des réunions organisées dans chacun des 96 départements et des 342 arrondissements de France métropolitaine, ainsi que dans les départements et territoires d'outre-mer. Ces réunions seront animées par le corps préfectoral, ainsi que par les parlementaires nationaux et européens qui le souhaitent".
Elles "seront ouvertes à l’ensemble des forces vives de la Nation : parlementaires et élus locaux, réseaux des élus de la diversité, mouvements associatifs, enseignants, élèves et parents d’élèves de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur, organisations syndicales et patronales, représentants des cultes, associations patriotiques. Les organisateurs pourront ouvrir ces réunions au public".
"Une circulaire a été adressée lundi 2 novembre 2009 aux préfets de région et de département afin de fixer le cadre général des débats locaux", précise le ministère.
D'ores et déjà le débat est "ouvert à l’ensemble de nos concitoyens par l’intermédiaire d’un site Internet, mis en ligne le 2 novembre 2009, à l’adresse suivante :
http://www.debatidentitenationale.fr/


"Dans un premier temps, le site diffusera des questions et propositions soumises au débat, un appel à contribution, une sélection de contributions reçues, des prises de position de personnalités, une sélection de textes de références, ainsi que le calendrier et le compte rendu des réunions locales. Dans un second temps, dans un délai de deux semaines, un forum interactif et un questionnaire à choix multiples seront mis en ligne afin d’animer le débat auprès des internautes", ajoute le ministère.
La synthèse du débat sera présentée par le ministre à l’occasion d?un colloque organisé le 4 février 2010.

Une justification
Condensé de l'émission "C'dans l'Air" sur le match de football France-Tunisie, au début duquel la Marseillaise avait été sifflée. (Compte rendu Le Figaro Octobre 2008)
Folklore, clivage générationel et surenchère maghrébine ?
VOIR et ENTENDRE


Cdanslair - commentaires sifflets marseillaise
envoyé par noop

Les réactions

  • Dans l’opposition

    -> une "opération de diversion", selon l'amère Royal
    Désirdavenir Royal fait virer le débat à la polémique
    a vu mercredi dans ce « débat participatif » une "opération de diversion et de conquête d'un certain électorat avant les élections régionales" de mars, tout en admettant toutefois que ce débat "fondamental" doit avoir lieu.
    "Le moment auquel ce débat est lancé est un moment où la politique gouvernementale de la droite est calamiteuse, où le pays est agité par des scandales, c'est une opération de diversion et une opération de conquête d'un certain électorat avant les élections régionales", a-t-elle déclaré à son arrivée à l'Université populaire participative consacrée aux salariés et "la valeur travail" qui se tient à la mairie du IVe arrondissement de Paris.
    Ne serait-elle pas déjà en campagne des Régionales : son avenir politique personnel s'y joue en effet, puisque la présidence de région est son seul mandat électif ?

    Sa Cynique Majesté Royal fait de la récupération politicienne
    "Je pense qu'aujourd'hui, il y a un grave recul de ce qui fait le ciment de la nation française parce qu'il y a le recul du principe d'égalité, de toutes les formes de fraternité, le recul de la valeur humaine. Ce recul fragilise la nation et il faut remettre des règles", selon elle.
    L’amère Royal a également évoqué la "fierté autour du drapeau français", une "revendication" que "la gauche doit porter car elle l'a trop longtemps laissée à la droite et l'extrême-droite", mais que le PS ne partage pas.

    Pour mémoire, « affichant sa volonté de "reforger" l'identité nationale, Ségolène Royal a souhaité, vendredi 23 mars [2007], que les Français aient tous "chez eux le drapeau tricolore" et qu'un "travail pédagogique" soit mené pour faire "comprendre" l'hymne national, "La Marseillaise" ».
    A Metz déjà, lors d'un meeting, elle avait fait chanter deux fois La Marseillaise. (Nouvel Obs – 24.03.2007)

    A Marseille (Aubagne - Mars 2007) Sa Cynique Majesté Royal n'avait pas daigné "remué les lèvres", elle avait fait jouer la Marseillaise; une manière d'approbation des joueurs de football de l'équipe de France qui boudent l'hymne national ?Elle ne chante pas la Marseillaise, mais la récupère: juste la musique pour juste de la démagogie.
    VOIR et ENTENDRE


    Ségo [ne] chante [pas] la Marseillaise par marie-sego

    Tout ça pour approuver le débat au final !
    "Mais je considère que ce débat est un vrai débat. J'ai été d'ailleurs la première à poser la question de la nation et de l'identité nationale", a prétendu l'ex-candidate PS battue à la présidentielle, mais premier personnage historique français… "Depuis 2006, cette question je l'ai posée, c'est de savoir ce qui fait le lien républicain".
    "Où est-ce que nous voulons aller ensemble? Qu'est-ce qui fait que les Français tiennent debout ensemble? Ce débat est fondamental et je n'ai absolument pas peur de l'aborder", a ajouté la présidente de Poitou-Charentes.
    "Si ce débat a lieu - je souhaite qu'il ait lieu -, on verra quelles sont les valeurs qui unissent les Français, les valeurs qui divisent les Français", a-t-elle dit.


    -> Gérard Aschiéri (FSU) a peur des mots
    Le professeur de lettres n’appelle pas un chat un chat et, au nom de la FSU, syndicat d’enseignants très marqué à gauche, fait la promotion du « vivre ensemble » sur France Info contre l’ « identité nationale ».
  • Partie de chasse sur les terres FN

  • Dans la majorité

    ->Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, a appelé la classe politique à ne pas tomber dans "un piège politicien".
    Il a jugé lundi "indispensable" le débat sur l'identité nationale, assurant que les députés de la majorité allaient y participer activement. "Nous, députés, allons lancer à partir de cette semaine dans toute la France des réunions de circonscription avec les Français", a-t-il annoncé, en insistant sur "l'écueil à éviter". "C'est cette espèce de récupération politicienne grotesque à laquelle on assiste pour savoir qui a commencé. Est-ce qu'on doit le faire ou pas le faire ?", a commenté Copé. Selon le patron des députés UMP, "le débat sur l'identité nationale, c'est ce qui doit nous permettre de retrouver notre mental, comme on dit en sport". La question n'est pas de "savoir si on peut, comme certains le disent, se vanter d'aller récupérer je ne sais quoi du Front national", a-t-il poursuivi, dans une allusion à peine voilée aux intentions que la gauche politicienne prête au ministre de l'Immigration Éric Besson. "C'est un débat que le président doit avoir avec les Français. Pour ce qui me concerne, je le lui ai dit depuis bien longtemps", a encore ajouté Copé, qui y voit l'occasion de délivrer un "message de rassemblement".

    -> Luc Chatel annonce que le débat sera étendu à l’école ou plus exactement au collège et au lycée, puisque c’est "dans le cadre de l’éducation civique" que ce débat devrait être organisé, a précisé le ministre de l’Education Nationale, qui dit faire "totalement confiance aux enseignants en la matière".
    Le ministère ne donne pour l’instant pas d’autres précisions sur les conditions d’organisation de ce débat.

    -> L'eurodéputée Rachida Dati (UMP)
    Comme on lui demandait sur France 2 si c'était le bon moment ( !) de lancer un débat sur la question, l'ex-ministre de la Justice, qui fut un symbole de la diversité à son entrée au gouvernement, a répondu : "Ca n'a jamais cessé. N'oubliez pas que c'est un engagement du président de la République, il y a un ministère de l'Identité nationale".
    Elle a aussi souligné que "la diversité" doit être "préservée dans l'unité".
    "Il faut rester vigilant sur nos valeurs et nos principes" qui "nous permettent à tous de vivre ensemble", a ajouté la maire du VIIe arrondissement de Paris. "En tant que député européen, on me demande dans de nombreux pays européens de faire des interventions sur le succès de notre politique d'intégration", a-t-elle dit.
    Il faut que "la diversité qu'est notre pays dans son peuple, sa culture, sa tradition", soit "préservée dans l'unité", a affirmé Rachida Dati, soulignant qu'il n'y a "pas qu'un volet immigration ou intégration dans cet aspect identité nationale, mais ça en fait partie".

    Sondage: 60% des Français d’accord pour réfléchir ensemble

    Six Français sur dix approuvent l'organisation d'un débat sur l'identité nationale, une initiative gouvernementale qui reçoit l'assentiment de la moitié des sympathisants de gauche et 72% de ceux de droite, selon un sondage CSA à paraître dans le Parisien dimanche.

    Le débat, qui doit s'ouvrir lundi dans les préfectures, est approuvé par 60% des sondés, 50% des sympathisants de gauche, 70% de ceux du Modem et 72% à droite.
    Ils ne sont que 35% à estimer qu'il s'agit d'une "mauvaise chose" et 5% ne se prononcent pas.
    Lors d'un précédent sondage, réalisé en mars 2007, la proportion était à peu près la même (62% pour, 34% contre).

    Concernant les éléments constitutifs de "l'identité de la France" sont plébiscités
    - la langue française (80%),
    - la République (64%)
    - le drapeau tricolore (63%),
    - la laïcité (61%)
    -ou encore les services publics (60%).
    Viennent ensuite la Marseillaise, jugée comme un élément "très important" de l'identité par 50% des personnes interrogées, l'accueil des immigrés par 31%.
    Sondage réalisé par téléphone les 28 et 29 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 1.006 personnes majeures, selon la méthode des quotas.
  • 1 commentaire:

    1. Votre identité nationale est ethnoculturellement en bonne partie gastronomique. Je ne plaisante absolument pas. En France, on mange bien
      ...pour des raisons parfois douloureuses, mais bon… Sauf que ceci est remis en question. Votre expertise identitaire est requise. En France, au jour d’aujourd’hui, on mange bien ou mal? C’est un trait national ou non? Venez nous éclairer, s.v.p.
      Paul laurendeau

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