Le syndicat SUD réussit à sensibiliser Le Monde
Parents, PaSiDupes ne vous laisse pas ignorer ce qui se passe dans de trop nombreuses classes, dont peut-être celle de votre fils ou fille.
Car ne voilà-t-il pas que Le Monde écoute et diffuse le témoignage d'une professeure qui ose dire ce que la plupart essaient de dissimuler.
L'article intégral du Monde daté du 21 novembre et intitulé:
« C'est parce qu'une enseignante veut faire cours que des élèves d'une classe de terminale technologique du lycée parisien Jean-Lurçat (13e arrondissement) tentent d'en changer. Claudine Lespagnol n'est pas une débutante. A 58 ans, dont huit dans l'établissement, elle n'a plus envie que les lycéens téléphonent ou envoient des SMS pendant ses cours d'anglais. Et ne souhaite plus voir "des filles s'y maquiller, miroir en main, ou s'épiler le sourcil", situation que dénonce une autre enseignante de la même classe.
Claudine Lespagnol est, de son propre aveu, "un peu sévère... enfin, si l'on considère que leur demander de ranger leur téléphone - sans le leur confisquer, puisque nous n'avons pas le droit -, c'est être sévère". Pour certains élèves, c'est insupportable.
Le 20 octobre, ils signent - à la quasi-unanimité de la classe - une lettre au proviseur dans laquelle ils lui "conseillent vivement d'opérer un changement de prof". La proviseur aura eu beau leur expliquer son refus, le groupe ne lâche pas prise, et sous la signature "la TSTG2" - terminale sciences et technologie de la gestion - adresse une missive au professeur, à qui ils viennent de voler une clé USB.
Ils lui conseillent "de procéder à un changement d'attitude, et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un téléphone entre les mains, car cela est une perte de temps. (...) Vous nous prenez trop au sérieux en nous engueulant à chaque cours". Singeant la rhétorique des bulletins scolaires, avant de descendre d'un cran leur registre de langage, ils ajoutent : "Si ce n'est pas le cas et qu'il n'y a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc..." Mme Lespagnol a déposé une plainte pour cette lettre, les menaces verbales qui l'ont précédée, et le vol de sa clé USB.
Depuis jeudi 19 novembre, les enseignants de ce lycée de plus de 1 200 élèves ont débrayé. La proviseur est en arrêt-maladie. Lundi 23, l'inspecteur d'académie devait dire à la classe "combien ces faits sont inacceptables". Mais il reconnaît que "la sanction collective n'existe pas".
De leur côté, une partie des enseignants se trouve[nt] bien peu soutenu[e]s par leur direction [Nous y voilà !]. Selon Marie-Hélène Fougeron, professeur et militante de […] SUD, aurait "été évoquée l'idée de changer l'enseignante d'anglais au nom de "la continuité du service public" ". Reste à savoir si cette continuité du service public d'éducation, c'est d'être devant la classe ou bien d'assurer un cours. »
Que voulez-vous ajouter à ça ?
Claudine Lespagnol est, de son propre aveu, "un peu sévère... enfin, si l'on considère que leur demander de ranger leur téléphone - sans le leur confisquer, puisque nous n'avons pas le droit -, c'est être sévère". Pour certains élèves, c'est insupportable.
Le 20 octobre, ils signent - à la quasi-unanimité de la classe - une lettre au proviseur dans laquelle ils lui "conseillent vivement d'opérer un changement de prof". La proviseur aura eu beau leur expliquer son refus, le groupe ne lâche pas prise, et sous la signature "la TSTG2" - terminale sciences et technologie de la gestion - adresse une missive au professeur, à qui ils viennent de voler une clé USB.
Ils lui conseillent "de procéder à un changement d'attitude, et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un téléphone entre les mains, car cela est une perte de temps. (...) Vous nous prenez trop au sérieux en nous engueulant à chaque cours". Singeant la rhétorique des bulletins scolaires, avant de descendre d'un cran leur registre de langage, ils ajoutent : "Si ce n'est pas le cas et qu'il n'y a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc..." Mme Lespagnol a déposé une plainte pour cette lettre, les menaces verbales qui l'ont précédée, et le vol de sa clé USB.
Depuis jeudi 19 novembre, les enseignants de ce lycée de plus de 1 200 élèves ont débrayé. La proviseur est en arrêt-maladie. Lundi 23, l'inspecteur d'académie devait dire à la classe "combien ces faits sont inacceptables". Mais il reconnaît que "la sanction collective n'existe pas".
De leur côté, une partie des enseignants se trouve[nt] bien peu soutenu[e]
Que voulez-vous ajouter à ça ?
Une compassion malsaine
Que la situation à France Télécom n'est pas un cas isolé, quoique monté en épingle, est une vérité de longue date. Dans la police, vilipendée et accusée a priori, ou dans le monde pénitentiaire, où la population n'est pas plus angélique dedans que dehors, les conditions de travail sont extrêmement difficiles. La pénibilité du travail est depuis longtemps dénoncée mais ridiculisée dans l'Education Nationale.
Il convient de rappeller que si les patrons ont, partout et en tous temps, été des exploiteurs, ce sont désormais des oppresseurs et des monstres froids, tous autant qu'ils sont.
Or, voici que la gauche fait la découverte des suicides dans l'Education Nationale.
L'image de ces « privilégiés fainéants » intéresserait-elle soudainement la FSU ? On l'a vu, le montant des crédits et les effectifs ne mobilise plus. Les syndicats de professeurs abandonnent donc ce thème fédérateurs d'enseignants et de parents militants, le temps de tester un nouveau mot d'ordre.
Les enseignants ont pourtant depuis longtemps la tête sous l'eau: ils ont appris les techniques de l'apnée, à défaut des arts martiaux. L'approche du mal-être enseignant par les syndicats n'est plus comptable; elle est psychologique. L'oppposition a déclaré cause nationale l'équilibre menacé des enseignants, comme les autres. Opération concertée et politicienne lancée par les centrales, de France Télécom à l'EN, du public au privé.
La seule compassion juste pour l'équilibre des profs malmenés par de petits malotrus ignares et violents justifierait-elle à elle seule ce changement radical d'angle d'attaque ?
Ces jeunes 'apprenants', que l'on disait assoiffés de connaissances mais frustrés par le manque de moyens et de personnels, ne seraient plus au centre du système scolaires ? Allons donc ! Ils le restent, détrompez-vous. Quel que soit leur comportement, ils ont des excuses au sommeil en cours et au coma éthylique, à l'absentéisme chronique et travail non fait, aux provocations gratuites et aux violences haineuses.
Il faut sauver le hussard noir de la République
La souffrance des enseignants n'est évidemment pas la motivation profonde, juste et morale des syndicats. Elle est présentée à l'opinion comme une souffrance transversale à toutes les professions et secteurs. Tous les travailleurs doivent être convaincus qu'ils partagent le même harcèlement psychologique.
Que la situation à France Télécom n'est pas un cas isolé, quoique monté en épingle, est une vérité de longue date. Dans la police, vilipendée et accusée a priori, ou dans le monde pénitentiaire, où la population n'est pas plus angélique dedans que dehors, les conditions de travail sont extrêmement difficiles. La pénibilité du travail est depuis longtemps dénoncée mais ridiculisée dans l'Education Nationale.
Il convient de rappeller que si les patrons ont, partout et en tous temps, été des exploiteurs, ce sont désormais des oppresseurs et des monstres froids, tous autant qu'ils sont.
Or, voici que la gauche fait la découverte des suicides dans l'Education Nationale.
L'image de ces « privilégiés fainéants » intéresserait-elle soudainement la FSU ? On l'a vu, le montant des crédits et les effectifs ne mobilise plus. Les syndicats de professeurs abandonnent donc ce thème fédérateurs d'enseignants et de parents militants, le temps de tester un nouveau mot d'ordre.
Les enseignants ont pourtant depuis longtemps la tête sous l'eau: ils ont appris les techniques de l'apnée, à défaut des arts martiaux. L'approche du mal-être enseignant par les syndicats n'est plus comptable; elle est psychologique. L'oppposition a déclaré cause nationale l'équilibre menacé des enseignants, comme les autres. Opération concertée et politicienne lancée par les centrales, de France Télécom à l'EN, du public au privé.
La seule compassion juste pour l'équilibre des profs malmenés par de petits malotrus ignares et violents justifierait-elle à elle seule ce changement radical d'angle d'attaque ?
Ces jeunes 'apprenants', que l'on disait assoiffés de connaissances mais frustrés par le manque de moyens et de personnels, ne seraient plus au centre du système scolaires ? Allons donc ! Ils le restent, détrompez-vous. Quel que soit leur comportement, ils ont des excuses au sommeil en cours et au coma éthylique, à l'absentéisme chronique et travail non fait, aux provocations gratuites et aux violences haineuses.
Il faut sauver le hussard noir de la République
La souffrance des enseignants n'est évidemment pas la motivation profonde, juste et morale des syndicats. Elle est présentée à l'opinion comme une souffrance transversale à toutes les professions et secteurs. Tous les travailleurs doivent être convaincus qu'ils partagent le même harcèlement psychologique.
Désormais, tous ensemble victimes de la course à la rentabilité et soumis aux humiliations d'une hiérarchie inhumaine.
N.B. Deux mots à propos de Philippe Benassaya
N.B. Deux mots à propos de Philippe Benassaya
Exceptionnellement, ce bouquin n'est pas un livre pour le compte de personnalités du monde politique et associatif.
Né en 1964 et à la tête d'un …DEA d'histoire, à l'âge de 25 ans (1989), il est aussitôt employé à la Caisse des dépôts et consignations. Mais il faut dire aussi que dès l'âge de 18 ans, il était entré dans une association humanitaire spécialisée dans l'aide aux Refuzniks d'URSS et participa à plusieurs opérations « coup de poing » devant l'ambassade d'URSS et dans des meetings procommunistes.
Il est engagé à la ...LICRA, dont il brique la présidence en 2010.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):