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dimanche 8 novembre 2009

Tarnac: les avocats de la défense mènent une contre-enquête

Dès lors les juges sont-ils supposés assurer la défense des présumés innocents aux mains pleines ?

Pourquoi une contre-enquête serait-elle plus objective que l'enquête ?

Le 8 novembre 2008, d'importants retards SNCF avaient été signalés sur des centaines de TGV dans l'Oise dans les deux sens de la ligne Paris-Lille, dans l'Yonne, et en Seine-et-Marne. 4 lignes du nord et de l’est avaient été sabotées au cours d'une action concertée de plusieurs commandos.
Des crochets avaient été installés sur les caténaires... Trois jours plus tard, une vingtaine de personnes sont interpellées notamment à Tarnac, un village du Larzac dans la Corrèze.


Le 10 novembre 2008 sur la ligne TGV entre Perpignan et Narbonne, le service avait également été perturbé par le sabotage d'une caténaire dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008.
L’enquête a permis d'établir la présence de Julien Coupat à bord d'un véhicule, en compagnie d’Yildune Lévy, à proximité d’une voie sabotée, la nuit des faits.

Depuis un an, l’enquête du juge antiterroriste Thierry Fragnoli sur les sabotages des lignes TGV n’a pas apporté d’éléments matériels nouveaux permettant de disculper les neuf adultes installés à Tarnac. A ce jour, ils restent tous mis en examen pour «association de malfaiteurs, destructions et dégradations en relation avec une entreprise terroriste». Julien Coupat, un « jeune » (ci-contre), selon la presse militante, malgré ses 34 ans, et bourgeois diplômé, est quant à lui poursuivi pour «direction ou organisation» du groupe: il est considéré comme le "cerveau" du groupe ayant perpétré les dégradations.

L'enquête n'aurait pas avancé en huit mois...

La libération progressive des huit autre personnes serait donc un non événement.
Mis en cause, Bertrand Deveaux, 22 ans, Elsa Hauck, 24 ans, Aria Thomas, 27 ans, Mathieu Burnel, 27 ans, suspectés d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", ont été placées sous contrôle judiciaire. Gabrielle Hallez, 30 ans, Manon Glibert, 25 ans, Benjamin Rosoux, 30 ans, et Yildune Lévy, 25 ans, sont quant à eux mis en examen pour "association de malfaiteurs à visée terroriste et dégradation en réunion sur des lignes ferroviaires dans une perspective d'action terroriste".

La contre-enquête est menée par les parents, amis et avocats !

La défense appelle anomalies et contradictions tout ce qui ne l'arrange pas dans les procès-verbaux de la police.

Dans une note transmise au juge, les avocats de la défense, Mes Thierry Lévy (1945, obtint l'acquittement de Roger Knobelspiess) , Jérémie Assous (qui a défendu d'anciens candidats de L'Île de la tentation) et William Bourdon (lien Wikipedia révélateur), contestent désormais les premiers éléments recueillis. Les avocats rappellent que Yildune Lévy (ci-contre avec son avocat, Me Steeve Montagne) et Julien Coupat ont été «suivis de manière continue depuis leur départ de Paris dans la matinée du 7 novembre jusqu’à leur retour dans la capitale, dans la matinée du 8 novembre». «Leur participation à ces faits», qu’ils contestent, «ne devrait pas faire de doute». «Or non seulement le doute existe, selon eux, mais les incohérences et les anomalies dont sont émaillées les constatations des enquêteurs amènent à s’interroger sur leur crédibilité.»

Entre autres contestations, une filature
Revenant sur la nuit du 7 au 8 novembre, Julien Coupat dira -très subjectivement pour les besoins de sa cause- qu'il s'est «senti suivi» dès qu’il s’est «engagé sur des petites routes». «J’ai dû m’arrêter une dizaine de fois et faire autant de demi-tours, a-t-il précisé, indiquant par là qu'il devait semer le(s) suiveur(s) et avait donc quelque chose à cacher. Selon ce grand enfant sans malice, la situation était ludique: « Il y avait quasiment un caractère de jeu à s’arrêter et à voir venir les voitures en reconnaissance.» Selon les policiers, le couple aurait circulé, le 7 au soir, sur la départementale 23 qui relie les villages de Dhuisy et de Germigny-sous-Coulombs (Seine-et-Marne) et qui passe sous la ligne TGV qui sera découverte sabotée. Après avoir mangé, et dormi quelques heures dans la voiture, au Trilport, à trente kilomètres de là, les militants d'extrême gauche seraient revenusle lendemain sur la même route, décidemment très attractive. «Le 8 novembre, à 3 heures 50 minutes, constatons que le véhicule allume ses feux et démarre en direction de la Ferté-sous-Jouarre. Il chemine à allure normale sur la RN3, indique le procès-verbal de la SDAT. Le véhicule emprunte dans Dhuisy la direction Germigny, après un kilomètre, il oblique à gauche dans la voie dans laquelle il avait été observé précédemment (près de la ligne TGV). Il est 4 heures.» Ce minutage sera repris dans d’autres procès-verbaux.
L’avis des avocats sur leur propre enquête...
«Selon le procès-verbal, il s’est écoulé dix minutes entre les deux points de stationnement. L’itinéraire emprunté entre les deux arrêts est également indiqué. Or, la distance parcourue étant de 26,6 kilomètres, la vitesse moyenne de la voiture aurait dû être de 159,6 km/h. La voiture surveillée n’a pas pu parcourir la distance indiquée entre Trilport et le lieu des faits dans le laps de temps indiqué.»

  • France Info participe à la mascarade médiatico-judiciaire

    La presse fait la grâce d'expliquer l'actualité aux braves gens, en interrogeant les uns mais pas les autres, puisque le juge ne peut pas s'exprimer librement. De ce fait, le décryptage par les media ne pencherait-il donc pas fortement du côté où il va tomber ? L'opinion est ainsi manipulée et un sondage ne devrait pas tarder à mesurer l'impact de l'investissement de la presse qui ne recherche que la vérité...

    Gérard Coupat, le père 'complotiste' éploré

    En mai 2009, Libération militait déjà pour la thèse de zones d'ombre sans pour autant y trouver de bonne raisons pour la justice de prendre le temps nécessaire.
    Le 2 novembre 2009, Libération prend à nouveau le parti de la défense et publie la contre-enquête des avocats du groupe de Tarnac, supputant qu'elle « risque » de faire désordre. Sans pouvoir toutefois l'affirmer.


    La radio de service public se fonde sur les dires de la défense et de son confrère pour mettre en cause de l'enquête officielle. Elle donne alors la parole à Gérard Coupat ! Il est le père de Julien Coupat: c'est comme si votre assureur recevait le témoignange de votre conjoint !

  • Le papa estime alors que cette contre-enquête ne change pas grand-chose parce qu’il était convaincu par tous ces éléments. "On voit bien qu’il y a manipulation", confie-t-il à Olivier de Lagarde qui ne semble pourtant rien voir...
  • Le papa a ensuite le sentiment que "le juge continue à juger à charge et ne veut rien voir dans tout ce qui pourrait disculper les jeunes de Tarnac." Si le père le dit, c'est donc bien la preuve qu'à la différence de la contre-enquête, l'enquête est critiquable.

  • Il n'est dès lors pas surprenant que la famille porte ensuite des accusations gratuites contre le pouvoir: "Cette affaire a été mise en place et est dirigée par Madame Alliot-Marie. L’affaire a été strictement menée de façon politique", dénonce le père de Julien Coupat dont il faut prendre l'objectivité pour argent comptant.
    Le père du militant de l'ultra-gauche utilise le service public pour déverser sa propagande anti-gouvernementale. "C’est au plus haut niveau que cela s’est passé et c’est pour cela qu’il est important que ce procès ait lieu", conclut-il impartialement. Qu'a-t-il apporté de concret au dossier de papa?

    Mais, pour des raisons politiciennes qu'elle qualifie positivement d'impertinence ou d'insolence, une certaine presse colporte les sentiments des uns et des autres, au risque conscient de se livrer au dénigrement de la justice et de la gendarmerie.


    Le quatrième pouvoir est-il démocratique et légitime ?

    Faudra-t-il bientôt que nous élisions nos avocats et nos journalistes enquêteurs?
    La sérénité de la justice paraît très gravement menacée par les agissements conjugués d'avocats de la défense et d'une certaine presse qui tentent de se substituer aux juges.
    Une république démocratique qui se laisse dépouiller du pouvoir par des juges non représentatifs, puisque non élus, est-elle une « république bananière », maître Mamère ?

    A noter enfin que la presse qui s'active pour soutenir l'entreprise fumeuse des avocats de la défense ne mentionne jamais les lourdes perturbations occasionnées aux usagers de la SNCF par les sabotages. On comprend que les lecteurs se détournent de ces media partisans et que leurs finances souffrent de leur parti-pris.
  • 1 commentaire:

    1. Joli parti pris. On laisse entendre , on critique la défense sur l'air du "je n'y touche pas". Aucun élément nouveau, juste de la bavasse

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