Les trotskistes n'ont rien à cirer des exécutifs régionaux avec le PS
Yannick Noah fait école: le NPA n'est pas cireur de pompes socialistes et l'ambiance est tendue dans la gauche radicale (Lire PaSiDupes). Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a dénoncé vendredi 6 novembre la stratégie pour les régionales 2010 d'Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). La communiste souhaite participer aux exécutifs régionaux avec le PS en cas de victoire de la gauche, ce que refuse le NPA, toujours aussi prompt à critiquer et casser, mais défaillant dans la rénovation et le construction .
"Contrairement à Olivier Besancenot, nous ne pensons pas qu'il faut une 'bonne opposition de gauche' dans les régions, mais bien de bonnes majorités de gauche", a dénoncé la secrétaire nationale du Parti communiste français, dans un entretien à ... L'Humanité vendredi, à la veille du Conseil national du NPA (7-8 novembre) consacré à ce sujet.
Où l'expérience mène-t-elle le PCF ?
Les murs qui ne chutent pas partout
La dirigeante communiste qui assure d'un côté que la chute du Mur de Berlin n'a pas été le signal de la chute du communisme (lien PaSiDupes), a d'un autre assuré: "L'expérience montre que ce n'est pas la politique de la chaise vide qui fait avancer les choses".
Inquiet de son avenir, le Front de gauche (PCF-Parti de gauche de Mélenchon-Gauche unitaire) propose aussi aux autres formations de la gauche radicale, dont le NPA, des listes de premier tour "différentes de celles présentées par le PS et Europe-Ecologie".
Ils promettent que ces listes "s'engageront sans ambiguïté" au deuxième tour "en fusionnant avec les autres listes de gauche et écologique", à l'exclusion du MoDem, pour participer aux exécutifs régionaux. En réaction, le magazine Marianne va s'en prendre à l'Elysée...
Le NPA se divise sur l'unité aux régionales
Les trotskistes sont comme les cinq doigts du poing lorsqu'il s'agit de casser (à la SNCF/RATP actuellement: Lire PaSiDupes), mais ils se le mettent sur la figure quand il faut s'unir.
Le NPA devait arrêter sa position définitive dimanche et une nouvelle réunion "unitaire" [sic] sur les régionales entre NPA, PCF, Parti de Gauche et autres formations de la gauche radicale s'est tenue mardi 10, mais les perspectives d'un accord étaient déjà plus qu'hypothétiques.
«C'est la première fois que le NPA est confronté à un débat politique pas simple.» Pierre-François Grond, n°2 du NPA, ne cherche pas à cacher son embarras. Le Nouveau Parti Anticapitaliste se débat dans les affres de l'unité (c'est un tic de langage) de la gauche radicale en vue des prochaines régionales. La réunion de la centaine [si, si! ] de dirigeants a vu s'affronter différentes positions, quant à l'attitude à observer face au Front de gauche (désunion du PCF, du Parti de gauche et de la Gauche unitaire (ex-minoritaires de la LCR), avant une ultime réunion unitaire (ce serait plutôt un toc...), prévue mardi 10 novembre avec d'autres composantes de la gauche radicale.
Les cinq textes soumis au vote du CPN mettent en évidence une division entre trois lignes de force internes:
a- une majorité de 66% autour d'Olivier Besancenot visant à continuer les négociations pour constater le désaccord ;
b- une minorité issue de la direction (autour de 20%, constituée d'historiques de la LCR et de la JCR, d'anciens de Lutte ouvrière et de la CGT Mulhouse) se prononçant pour une fin de non-recevoir vis-à-vis du Front de gauche ;
c- une minorité «unitaire» (également autour de 20%, constituée de la tendance «Convergence et Alternative», auxquels sont venus s'ajouter quelques figures du parti) prônant des listes communes au-delà des divergences.
La presse n'y voit ni « divergences », ni « contestation, ni «couac »: que de l'unité ordinaire ! Si la gauche radicale se ridiculise au printemps 2010, ce sera seulement parce que la droite détient tous les pouvoirs ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):