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samedi 21 novembre 2009

Menacé de mise en examen, Delanoë marchande

Le vertueux Bébert est fort accommodant

Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, doit s'expliquer devant le tribunal sur les conditions d'octroi de la concession du stade Jean-Bouin à Paris et risque une mise en examen.(Lire PaSiDupes)

Interrogé sur Radio J, Bertrand Delanoë, qui ne s'était pas encore exprimé sur ce dossier, a évoqué un autre procès où l'ancien adjoint aux Finances de la Ville, Alain Juppé, a été condamné à un an d'inéligibilité pour d'autres emplois fictifs, ce qui a amené l'UMP à rembourser les fonds détournés.
"Si cela était fait, si c'était effacé, je préférerais pour tout le monde, parce que moi je n'en veux pas particulièrement à Jacques Chirac, mais j'ai un devoir vis-à-vis de Parisiens, la vérité et l'éventuelle réparation", a-t-il dit.
La facture des emplois fictifs présumés retenus dans le renvoi de Jacques Chirac - d'autres étant présumés mais prescrits - est chiffrée à 3,5 millions d'euros dans l'ordonnance de renvoi. La facture globale serait de cinq millions d'euros, selon la municipalité.

"J'ai du respect pour Jacques Chirac avec lequel j'ai de bonnes relations. Je regrette que les circonstances qu'il a voulues (...) fassent qu'en ce moment où je lui souhaite de la sérénité, d'être tranquille, fassent qu'il se retrouve pris par cette affaire", a-t-il ajouté.

Or, l'ancien président Jacques Chirac est également accusé de "détournement de fonds publics" -avec neuf autres prévenus- pour 21 emplois présumés fictifs de chargés de mission à son cabinet de maire de la capitale entre 1992 et 1995 et a accepté de comparaître l'année prochaine au tribunal correctionnel de Paris.

Alors, ce socialiste vertueux propose un 'deal' à Jacques Chirac.
Il laisse en effet entendre qu'il pourrait retirer la constitution de partie civile de la Ville de Paris au procès de Jacques Chirac si l'UMP remboursait les fonds qui auraient été détournés !

Marché de dupes

L'ancien président nie que les emplois aient été fictifs et entend plaider la relaxe à son procès. Il n'a donc jusqu'ici jamais été question d'un remboursement ni par l'UMP, ni par aucun des bénéficiaires des emplois en question, à l'exception notable du syndicat FO, qui a reversé à la Ville les salaires du chauffeur de son dirigeant Marc Blondel qu'elle avait pris en charge.
Un éventuel retrait de plainte ne mettrait pas fin à l'affaire. Le tribunal statuerait alors sans plaignant ni accusation car le parquet a déjà requis un non-lieu.

En revanche, si le délit de favoritisme était prouvé, la mairie de Paris actuelle pourrait avoir à remettre en question d'autres contrats passés par la ville, notamment pour l'occupation domaniale de Roland-Garros.

L'affaire pourrait toutefois s'avérer embarrassante pour le maire de Paris. D'autant que s'il y a un procès, il risque de tomber en pleine période des primaires socialistes pour l'élection présidentielle, qui devraient démarrer au second ou au troisième trimestre 2010.

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