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mardi 10 novembre 2009

Perturbations syndicales sur le RER: psychose, intox et réalité

Les syndicats réactionnaires s'opposent à la rationalisation du travail

Au progrès, la gauche réactionnaire oppose la force d'inertie

Il n'est plus question de qualité du service public mais de préservation de conditions de travail privilégiées et d'un autre âge.

La RATP prévoyait seulement un RER sur dix lundi aux heures de pointe sur la ligne A et un sur cinq sur la B, en raison de mouvements de grève pour l'amélioration des conditions de travail.
La ligne A, qui traverse Paris d'Est en Ouest, est l'une des principales artères du réseau des transports en commun parisiens avec environ un million de passagers transportés par jour.
La Régie autonome des transports parisiens (RATP) annonça que le trafic des lignes 1, 4, 6 et 14 du métro serait renforcé pour aider les usagers touchés par la grève.
La CGT, la CFDT, la CFTC, FO, les indépendants, SUD et l'UNSA pour la ligne A et la CGT, FO et SUD pour la ligne B avaient déposé des préavis de grève. Dans la bande des 5, les syndicats perturbateurs communs aux deux lignes étaient donc la CGT, FO et SUD.
  • A la RATP, les préavis ont été déposés par sept syndicats pour la ligne A, et par la CGT, FO et Sud pour la ligne B.
  • A la SNCF, il n'y a préavis de grève que pour le RER B, déposé par CGT, FO, Sud et CFDT.

    Bilan éeel des prises d'otages d'usagers du service public

  • Lundi

    Grande confusion syndicale préjudiciable aux usagers du service public

    1 -> Le trafic était très perturbé sur le RER exploité par la RATP, avec, pour les tronçons, un train sur dix aux heures de pointe sur la ligne A, avec interconnection à Nanterre préfecture et un sur cinq sur la ligne B avec terminus à Denfert-Rochereau en raison de deux mouvements de grève et un sur cinq sur la ligne B.
    Pour la partie du RER expoitée par la SNCF, la direction annonça un train sur deux sur la B vers Roissy-Charles-de-Gaulle et Mitry au départ de la Gare du Nord et un service normal sur la ligne A, mais les trains qui avaient pour terminus ou origine la gare Saint-Lazare, l'interconnexion avec le réseau RATP était interrompue à Nanterre-préfecture.
    La ligne A du RER est l'une des plus chargées au monde avec plus d'un million de passagers par jour. La ligne B transporte quotidiennement près de 800.000 Franciliens.

    2 -> Autre disparité du « tous ensemble » syndical, les deux mouvements de grève ont démarré lundi à 4 heures, mais celui affectant la ligne A devait durer 24 heures, tandis que celui de la ligne B était reconductible: la RATP prévoyait encore des difficultés mardi sur cette ligne.

    3 -> Si le conflit sur la ligne A porte "classiquement" sur les effectifs, les conditions de travail et la rémunération, le mouvement de grogne sur la ligne B est essentiellement lié à la mise en place d'une harmonisation de la conduite des trains par la SNCF et la RATP, qui cogèrent cette ligne.
  • Mardi 10/11/2009: mouvement syndical en baisse
    Et pas seulement par rapport aux prévisions

    Le trafic du RER B parisien était pour la deuxième journée consécutive perturbé mardi matin par une grève, avec deux trains sur trois en moyenne sur les tronçons exploités par la RATP et un train sur deux sur ceux gérés par la SNCF, a-t-on appris auprès des deux réseaux.
    Le trafic sur le RER A, fortement touché lui lundi par une grève, était en revanche normal mardi matin.
    La RATP, qui exploite la partie du RER B au sud de la gare du Nord, annonçait deux trains sur trois vers 08h00, après avoir démarré la journée à seulement un train sur deux.
    -> Les grève frappait particulièrement le trafic entre la gare du Nord et Denfert-Rochereau, ce qui interdisait tout déplacement entre le nord et le sud de l'agglomération parisienne via cet axe emprunté quotidiennement par quelque 800.000 personnes.
    En compensation, les lignes 4 et 6 du métro, également sur un axe nord-sud, avaient été renforcées pour limiter les inconvénients sur les travailleurs les plus défavorisés.
    -> La SNCF, en charge de la partie nord (entre gare du Nord et Roissy-Charles-de-Gaulle ou Mitry-Claye), faisait état d'un train sur deux. En gare du Nord, elle conseillait aux voyageurs désirant rejoindre Châtelet-Les Halles et Gare de Lyon d'emprunter le RER D.
    Les syndicats grévistes (FO, CGT et Sud à la RATP et FO et Sud-Rail à la SNCF) dénoncent les conditions du passage à l'inter-opérabilité, c'est-à-dire la suppression du changement de conducteur en gare du Nord entre la SNCF et la RATP.
    Auparavant, les chauffeurs de la RATP conduisaient les RER sur les parties exploitées par la RATP jusqu'à gare du Nord, où les cheminots de la SNCF prenaient le relais sur le reste de la rame. Jugé trop long, trop inefficace et trop coûteux, ce système a été rationalisé au profit d'un même conducteur RATP ou SNCF sur toute la ligne. Une harmonisation à laquelle les syndicats conservateurs préfèrent l'ancienne aberration.

  • Mercredi 11/11/2009
    Mais les conducteurs RATP et SNCF de la ligne B du RER ont annoncé, mardi, la reconduction de leur grève pour la journée du mercredi 11 novembre.

    RATP et SNCF ont négocié séparemment

    La recherche de la préservation des avantages acquis spécifiques en rangs dispersés n'a pas été payante ?
    Le passage à l'inter-opérabilité a été source de tensions, les deux entreprises n'ayant pas négocié les mêmes avantages pour les agents RATP et pour les cheminots.
    Aujourd'hui, les conducteurs de RER de la RATP reçoivent une prime mais elle n'est pas incluse dans les salaires, comme à la SNCF où elle augmente un peu les retraites.
    A ce problème spécifique à la ligne B, viennent s'ajouter des revendications concernant les conditions de travail : des plannings de moins en moins allégés, le ralentissement de l'embauche de nouveaux conducteurs, la rumeur d'une augmentation insuffisante des salaires sur 2009, et l'instauration par les syndicats d'un sentiment paranoïaque de ras-le-bol. La psychose France Télécom serait-il artificiellement instillé ?

    Le Conseil Régional PS, responsable du mouvement contre "l'organisation du travail"

  • Pour Sud-Rail de la région Paris Nord a souligné que "bon nombre de problèmes subsistent" dans l'inter-opérabilité, alors que lundi devaient être supprimées les "relèves" (changements) de conducteurs en gare du Nord.
  • Selon la CGT, le mouvement porterait également sur "l'organisation du travail". La centrale syndicale communique donc sur la mise en place de l'inter-opérabilité en gare du Nord, c'est-à-dire la conduite des trains par un même conducteur SNCF ou RATP de bout en bout
  • Pourtant, d'après FO, les agents du RER B exigent plutôt l'intégration des primes dans le calcul des retraites.

    => Or, SUD se dévoile et "refuse de se voir opposer constamment la sacro-sainte rentabilité", "la région socialiste de Jean-Paul Huchon a imposé aux deux entreprises" de "réaliser au plus vite cette inter-opérabilité", mais "face à leur incapacité à s'entendre et à travailler ensemble, la région via le Stif doit intervenir".

    Les syndicats, qui ont parfois découvert la responsabilité de l'U.E., n'ont en revanche pas encore pris l'habitude de manifester devant le Conseil Régional. On se demande pourquoi...
    S'ils n'ont pas l'adresse de celui d'Ile-de-France, la voici: 33 rue Barbet-de-Jouy , dans le 7e arrondissement.
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