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vendredi 6 février 2009

La LCR met fin à ses jours

Le facteur Besancenot compte faire passer le NPA comme une lettre à la poste
Moins féminin et plus viril…

«Je ne suis pas venu avec une gerbe de fleurs », ricane Olivier Besancenot.
Hier, pour le congrès de dissolution de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), l’ambiance ne ressemble effectivement pas à celle d’un enterrement. Le porte-parole de l’« ex »-LCR, très « enthousiaste », évoque à peine ses années à la Ligue pour ne parler que de son Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).
Même Alain Krivine, pourtant cofondateur du parti trotskiste, garde l'oeil sec.
« Je ne suis pas triste, assure-t-il tout sourire. Bien au contraire, puisque tout continue. » Annoncée depuis le mois d’août 2007, la disparition de la Ligue (qui revendique 3 000 militants) se fait en douceur. Trop pour certains. Ainsi le minoritaire Christian Picquet, principal opposant interne de Besancenot, regrette que le « débat soit bâclé, expédié en quelques heures ».
Dans la salle, sobre, la direction aréussi à organiser le service minimum pour tourner la page des quarante années de l’un des principaux partis d’extrême gauche. Quelques photos diffusées en boucle sur un écran géant, dont celle d’une affiche de la première candidature à l’élection présidentielle de Krivine, traduisent une certaine nostalgie. Les anciens militants célèbres passés par la Ligue n’ont pas non plus été invités…
Les nouveaux ne sont pas venus « On n’a pas envoyé de faire-part de décès à tous ceux qui sont aujourd’hui au PS, s’amuse Krivine, cela nous aurait coûté trop cher. » L’armée secrète ne se montre pas au grand jour. Les capuches et foulards feraient-elles tout à coup KKK...
L’hommage à l’invité d’honneur de la soirée des César annonce sa disparition prochaine
Un trotskiste serait capable d’émotion.
Séquence nostalgie, lorsque Krivine, l’ancien leader de Mai 68, est bruyamment salué par les 200 délégués de service, oublieux de la discipline trotskiste de la Ligue. « Je rappelle que normalement à la LCR, on n’applaudit pas les interventions », est obligé de rappeler sèchement l’un des organisateurs.
Certains militants se la jouent alors enthousiastes.
Youpie ! « C’est la première fois qu’une formation politique s’autodissout », exulte Sandra à la tribune. Oubliant par exemple qu’avant la LCR, le RPR a lui aussi choisi de disparaître pour laisser place à l’UMP en 2002. Mais ils ne partagent pas les mêmes valeurs…

Le congrès fondateur du NPA débute aujourd’hui vendredi et se tient jusqu’à dimanche. Dans les mêmes lieux, mais avec trois fois plus de délégués. Pour Besancenot, qui assure que « des milliers de personnes n’osaient pas adhérer à la Ligue », il s’agit de montrer l’arrivée de sang neuf.
200 x 3, ça devrait faire 600 délégués. Mais nul doute que par un prompt renfort, ils arriveront à 1200 au port…

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