La gauche instrumentalise la crise économique à des fins politiques
La situation en Guadeloupe
La station Total de Grand-Camp est fermée, mais la pompe Esso après le pont de la Gabarre aussi, comme celle de la Jaille et pas plus de chance avec Texaco à Gosier, Vito à Moudong ou Wipco à Houelbourg. Depuis le 20 janvier que la grève générale a été lancée, trouver de l'essence remplace tout autre sport, fusse-t-il le saut de haies ou le football.
Le 19 janvier 2009 , 46 organisations syndicales, professionnelles et politiques appelaient à une grève reconductible à partir du mardi 20 pour « exiger la baisse des prix de tous les produits de première nécessité, des impôts et taxes » et du carburant — une des revendications des est la baisse « immédiate » de 50 centimes du prix des carburants. La quasi-totalité des 115 stations-service de la Guadeloupe, exigeant l'arrêt de l'implantation de toute nouvelle station-service, n'ont pas ouvert à la suite du mot d'ordre de fermeture illimitée lancé par l'organisation professionnelle de leurs gérants. Début décembre, au moment des élections prud’homales (le 3/12),des barrages routiers, élevés pour protester contre le prix des carburants, avaient déjà paralysé l'île pendant quatre jours, ils avaient été levés le 11 décembre, après l'annonce d'une baisse des prix des carburants par le secrétaire d'État à l'Outre-Mer Yves Jégo.
Le LKP (Liyannaj kont' pwofitasyon)
Le Collectif contre l'exploitation, qui regroupe une cinquantaine d'organisations, a lancé ce mouvement social, mais son intransigeance obtuse ne permet pas d’entrevoir une issue.
La peur s’étend dans le département.
Dans les files d'attente des stations, on est bousculé par des gros bras de l'UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), à l'origine du collectif. Une employée de station service a reçu des menaces pour avoir laissé passer son patron, un "blanc-pays". "J'ai eu honte. Ce n'est pas mon pays, ça. Réfléchissons à notre ‘en noir et blanc’ ". Les commerçants sont forcés de baisser leurs rideaux de fer et des hommes passent vérifier que les consignes sont suivies.
Mais la députée radicale Taubira n’a rien à ajouter au commentaire d’un délégué FO qui souhaite, ce matin, le retour à Paris des deux médiateurs du gouvernement qu’il juge incapables, car ignorants, selon lui, des problèmes locaux. En somme, pourquoi réclamer le soutien de Paris, si par définition les métropolitains ne peuvent régler les problèmes antillais.
Le cœur du problème
Est-il donc véritablement une augmentation générale des salaires de 200 euros, assortie d’une baisse des prix pétroliers et alimentaires ? Certes. Et nul doute que le LKP reconnaît cette compétence-là au gouvernement, mais il cherche surtout à profiter de la crise, qui exacerbe les problèmes de pouvoir d’achat, pour faire avancer la cause des extrémistes.
Politisation
Le 21 janvier 2009, la mobilisation contre « la vie chère » se durcit avec l'organisation d'« opérations de mobilisation active visant à démontrer la résolution des manifestants ». Les organisateurs se sont associés pour la circonstance dans un « Komité kont pwofitasyon » (Comité contre la profitation) regroupant des partis et organisations politiques de gauche (PC guadeloupéen, MoDem, Les Verts, entre autres) et des associations culturelles militant pour l'identité créole.
Les partis et syndicats attisent le conflit depuis la métropole.
Mailly (FO) clame son soutien depuis Paris à ses hommes du LKP et la radicale Christiane Taubira, qui voit une ‘humiliation’ dans le voyage-éclair du Secrétaire d’Etat à l’Outre Mer pour rendre compte à Paris.
Exemples contradictoires de propagande de l’UGTG
Tout et son contraire, la plus grande confusion :
1- COLLECTIF LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON apporte un démenti formel aux allégations de Mme ALLIOT-MARIE, Ministre chargée de l’Intérieur, selon lesquelles un accord serait intervenu pour la plupart des points contenus dans la plate-forme de revendications du LKP.
Le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON réaffirme, QU’AU CONTRAIRE, il n’y a aucun point d’accord notamment en ce qui concerne le relèvement de 200 € des bas salaires, des retraites et des minima sociaux, la baisse du prix de l’essence et des produits de première nécessité.
Le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON appelle les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe à poursuivre plus que jamais la grève générale déclenchée le Mardi 20 Janvier 2009.
LA GREVE CONTINUE
Pour le Collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon
Elie DOMOTA
Lapwent, 06 Févriyé 2009.
2- Mais, le 12/02/09, l’UGTG écrit : « Après 24 jours de grève générale, la mobilisation du Peuple Guadeloupéen contre les pwofitasyon ne faiblit pas. Le Ministre JEGO a pris la fuite dimanche 8 février et a provoqué la rupture des négociations alors que nous étions sur le point de signer un accord sur les 200 € d’augmentation de salaire »…
De plus, le secrétaire national du Parti des travailleurs (PT, autodissous), devenu Parti ouvrier indépendant (POI), est sur le coup
Le directeur de campagne de Gérard Schivardi (candidat à la présidentielle 2007 qui a obtenu 0,34 % des suffrages exprimés, maire de Mailhac dans l’Aude) s’intéresse aux Guadeloupéens et leur écrit. Extrait :
« L’Entente Internationale appelle tous les travailleurs, les militants, les organisations ouvrières et démocratiques à apporter leur soutien aux travailleurs et aux organisations guadeloupéennes en lutte et à exiger des autorités françaises qu’elles renoncent à faire obstruction à la libre négociation et donnent satisfaction à leurs justes revendications.
Daniel Gluckstein Coordinateur de l’Entente Internationale des Travailleurs et des Peuples.
Or, le POI regroupe des communistes et des socialistes, des anarcho-syndicalistes et des trotskistes.
Ils reconnaissance la lutte des classes, défendent la laïcité de l'école et de l'État, s’oppose à l’UE, militent pour l’indépendance réciproque des partis et des syndicats et luttent pour l’abrogation des institutions de la Ve République
Sans compter que les adhérents du POI sont aussi des syndicalistes dans les organisations issues de la première CGT : CGT actuelle, CGT-FO, FSU et Sud.
Aujourd'hui l'UGTG est un syndicat influent qui a obtenu 51.67% des voix aux élections prud'homales du 03 décembre 2008; soit une progression de 4 points par rapport aux prud'hommes 2002.
Ce score place l'UGTG loin devant les autres organisations syndicales guadeloupéennes, telles que la CGTG 20% et la CTU 9%.
On l’a compris, les agitateurs sont minoritaires mais très actifs, voire violents.
La majorité des Guadeloupéens, faut-il le préciser, désapprouve donc le mouvement, mais se tait et se terre, soumise au régime de la force et de la peur.
La situation en Guadeloupe
La station Total de Grand-Camp est fermée, mais la pompe Esso après le pont de la Gabarre aussi, comme celle de la Jaille et pas plus de chance avec Texaco à Gosier, Vito à Moudong ou Wipco à Houelbourg. Depuis le 20 janvier que la grève générale a été lancée, trouver de l'essence remplace tout autre sport, fusse-t-il le saut de haies ou le football.
Le 19 janvier 2009 , 46 organisations syndicales, professionnelles et politiques appelaient à une grève reconductible à partir du mardi 20 pour « exiger la baisse des prix de tous les produits de première nécessité, des impôts et taxes » et du carburant — une des revendications des est la baisse « immédiate » de 50 centimes du prix des carburants. La quasi-totalité des 115 stations-service de la Guadeloupe, exigeant l'arrêt de l'implantation de toute nouvelle station-service, n'ont pas ouvert à la suite du mot d'ordre de fermeture illimitée lancé par l'organisation professionnelle de leurs gérants. Début décembre, au moment des élections prud’homales (le 3/12),des barrages routiers, élevés pour protester contre le prix des carburants, avaient déjà paralysé l'île pendant quatre jours, ils avaient été levés le 11 décembre, après l'annonce d'une baisse des prix des carburants par le secrétaire d'État à l'Outre-Mer Yves Jégo.
Le LKP (Liyannaj kont' pwofitasyon)
Le Collectif contre l'exploitation, qui regroupe une cinquantaine d'organisations, a lancé ce mouvement social, mais son intransigeance obtuse ne permet pas d’entrevoir une issue.
La peur s’étend dans le département.
Dans les files d'attente des stations, on est bousculé par des gros bras de l'UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), à l'origine du collectif. Une employée de station service a reçu des menaces pour avoir laissé passer son patron, un "blanc-pays". "J'ai eu honte. Ce n'est pas mon pays, ça. Réfléchissons à notre ‘en noir et blanc’ ". Les commerçants sont forcés de baisser leurs rideaux de fer et des hommes passent vérifier que les consignes sont suivies.
Mais la députée radicale Taubira n’a rien à ajouter au commentaire d’un délégué FO qui souhaite, ce matin, le retour à Paris des deux médiateurs du gouvernement qu’il juge incapables, car ignorants, selon lui, des problèmes locaux. En somme, pourquoi réclamer le soutien de Paris, si par définition les métropolitains ne peuvent régler les problèmes antillais.
Le cœur du problème
Est-il donc véritablement une augmentation générale des salaires de 200 euros, assortie d’une baisse des prix pétroliers et alimentaires ? Certes. Et nul doute que le LKP reconnaît cette compétence-là au gouvernement, mais il cherche surtout à profiter de la crise, qui exacerbe les problèmes de pouvoir d’achat, pour faire avancer la cause des extrémistes.
Politisation
Le 21 janvier 2009, la mobilisation contre « la vie chère » se durcit avec l'organisation d'« opérations de mobilisation active visant à démontrer la résolution des manifestants ». Les organisateurs se sont associés pour la circonstance dans un « Komité kont pwofitasyon » (Comité contre la profitation) regroupant des partis et organisations politiques de gauche (PC guadeloupéen, MoDem, Les Verts, entre autres) et des associations culturelles militant pour l'identité créole.
Les partis et syndicats attisent le conflit depuis la métropole.
Mailly (FO) clame son soutien depuis Paris à ses hommes du LKP et la radicale Christiane Taubira, qui voit une ‘humiliation’ dans le voyage-éclair du Secrétaire d’Etat à l’Outre Mer pour rendre compte à Paris.
Exemples contradictoires de propagande de l’UGTG
Tout et son contraire, la plus grande confusion :
1- COLLECTIF LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON apporte un démenti formel aux allégations de Mme ALLIOT-MARIE, Ministre chargée de l’Intérieur, selon lesquelles un accord serait intervenu pour la plupart des points contenus dans la plate-forme de revendications du LKP.
Le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON réaffirme, QU’AU CONTRAIRE, il n’y a aucun point d’accord notamment en ce qui concerne le relèvement de 200 € des bas salaires, des retraites et des minima sociaux, la baisse du prix de l’essence et des produits de première nécessité.
Le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON appelle les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe à poursuivre plus que jamais la grève générale déclenchée le Mardi 20 Janvier 2009.
LA GREVE CONTINUE
Pour le Collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon
Elie DOMOTA
Lapwent, 06 Févriyé 2009.
2- Mais, le 12/02/09, l’UGTG écrit : « Après 24 jours de grève générale, la mobilisation du Peuple Guadeloupéen contre les pwofitasyon ne faiblit pas. Le Ministre JEGO a pris la fuite dimanche 8 février et a provoqué la rupture des négociations alors que nous étions sur le point de signer un accord sur les 200 € d’augmentation de salaire »…
De plus, le secrétaire national du Parti des travailleurs (PT, autodissous), devenu Parti ouvrier indépendant (POI), est sur le coup
Le directeur de campagne de Gérard Schivardi (candidat à la présidentielle 2007 qui a obtenu 0,34 % des suffrages exprimés, maire de Mailhac dans l’Aude) s’intéresse aux Guadeloupéens et leur écrit. Extrait :
« L’Entente Internationale appelle tous les travailleurs, les militants, les organisations ouvrières et démocratiques à apporter leur soutien aux travailleurs et aux organisations guadeloupéennes en lutte et à exiger des autorités françaises qu’elles renoncent à faire obstruction à la libre négociation et donnent satisfaction à leurs justes revendications.
Daniel Gluckstein Coordinateur de l’Entente Internationale des Travailleurs et des Peuples.
Or, le POI regroupe des communistes et des socialistes, des anarcho-syndicalistes et des trotskistes.
Ils reconnaissance la lutte des classes, défendent la laïcité de l'école et de l'État, s’oppose à l’UE, militent pour l’indépendance réciproque des partis et des syndicats et luttent pour l’abrogation des institutions de la Ve République
Sans compter que les adhérents du POI sont aussi des syndicalistes dans les organisations issues de la première CGT : CGT actuelle, CGT-FO, FSU et Sud.
Aujourd'hui l'UGTG est un syndicat influent qui a obtenu 51.67% des voix aux élections prud'homales du 03 décembre 2008; soit une progression de 4 points par rapport aux prud'hommes 2002.
Ce score place l'UGTG loin devant les autres organisations syndicales guadeloupéennes, telles que la CGTG 20% et la CTU 9%.
On l’a compris, les agitateurs sont minoritaires mais très actifs, voire violents.
La majorité des Guadeloupéens, faut-il le préciser, désapprouve donc le mouvement, mais se tait et se terre, soumise au régime de la force et de la peur.
Quand la France sera devenue un pays tiers-mondiste et en cessation de paiement -ce dont elle prend le chemin- ces dom se détacheront d'eux-mêmes de la métropole .
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