L’évêque Williamson devra renier ses déclarations sur la Shoah
Richard Williamson, l'évêque intégriste négationniste, doit "prendre sans équivoque et publiquement ses distances" avec ses déclarations sur la Shoah avant d'être admis aux fonctions épiscopales dans l'Eglise catholique, a fait savoir le Vatican dans un communiqué, mercredi 4 février.
Le Vatican a assuré que ces déclarations, faites à une chaîne de télévision suédoise, n'étaient "pas connues" du pape Benoît XVI "au moment de la levée de l'excommunication" des quatre évêques intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).
Le communiqué émanant de la secrétairerie d'Etat, le "gouvernement" de l'Eglise catholique au Vatican, pose également comme "condition indispensable à une future reconnaissance de la Fraternité sacerdotale saint Pie X la pleine reconnaissance du concile Vatican II et des papes" qui ont suivi ce concile.
Richard Williamson, l'un des quatre évêques intégristes de la Fraternité dont l'excommunication a été levée par le pape, a nié l'existence des chambres à gaz dans un entretien à la télévision suédoise (Lire PaSiDupes). Ses déclarations ont été diffusées le 22 janvier, au lendemain de la signature du décret levant l'excommunication (le 21 janvier) et deux jours avant la publication, le 24 janvier...
En attendant la signature du décret pour diffuser l’entretien, l’intention est moins de viser les propos de Richard Williamson que d’atteindre le souverain pontif. Les intégristes ne sont pas pour autant négationnistes.
Quelques réactions politiques ou religieuses
La décision du pape de lever l'excommunication des prélats intégristes a provoqué de vives réactions dans les associations juives mondiales, comme parmi les catholiques et ses collègues intégristes, car l’un d’eux, Mgr Richard Williamson, est négationniste. L'émotion provoquée par cette mesure a conduit le pape à condamner fermement le négationnisme et à exprimer sa "solidarité" avec les juifs, lors de son audience générale du 28 janvier.
Mardi 3 janvier 2009, la chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé que cette "clarification" était "insuffisante". Le soir-même, le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, avait répliqué en déclarant que la condamnation par Benoît XVI des propos négationnistes de Richard Williamson "ne pouvait être plus claire".
Aux Pays-Bas, le gouvernement a demandé au pape de condamner encore plus clairement les propos de Mgr Williamson, dans un communiqué du ministère néerlandais des Affaires étrangères.
La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) "proteste vivement" contre la décision du pape de réhabiliter Mgr Williamson avec les autres. "En niant l'existence des chambres à gaz et le nombre de victimes de la Shoah, Mgr Williamson fait incontestablement partie du clan des falsificateurs de l'histoire"
Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) "s'indigne" des déclarations de Mgr Williamson, le qualifiant de "méprisable menteur qui n'a pas d'autre objectif que de réveiller la haine multiséculaire contre les juifs".
"Le Crif, organisation juive, n'a pas à porter de jugement sur la levée de l'excommunication des évêques intégristes", précise-t-il dans son communiqué. Il souligne que "les positions de cet homme sont ultra minoritaires dans l'Eglise catholique et que c'est dans ces moments difficiles que le dialogue judéo-catholique prend toute sa signification".
.
Mgr Jean-Michel di Falco, évêque de Gap et d’Embrun et ancien porte-parole des évêques, a comparé l'évêque négationniste aux Français qui dénonçaient des Juifs pendant la guerre. Il ajoute : "Je sais que des centaines d'hommes et de femmes familiers de la messe en latin ne se reconnaissent pas dans les propos de Mgr Williamson ni dans l'attitude gonflée d'orgueil et d'arrogance de certains responsables. Ceux-là, qu'ils soient accueillis les bras ouverts, l'Eglise vivifiée par l'Esprit du Concile Vatican II est leur maison comme elle est la nôtre", conclut-il. .
L'évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, a tenu à rassurer la communauté juive en condamnant très fermement les propos négationnistes de Mgr Williamson comme « inacceptables et inadmissibles ».
De son côté, l'archevêque de Clermont, Mgr Hippolyte Simon, par ailleurs vice-président de la Conférence des évêques, a pris vigoureusement position dans une lettre ouvert. Il y demande instamment de ne pas faire l'amalgame entre la levée des excommunications des évêques intégristes décidée par le pape et ce que des media qualifient de « réintégration », terme qu'il récuse absolument, dans la mesure où la levée des sanctions permet uniquement la reprise du dialogue entre le Vatican et les intégristes, mais ne préjuge pas du résultat d'une future réintégration, en particulier celle de Richard Williamson.
Les évêques de France condamnent fermement les paroles inacceptables et scandaleuses de Mgr Williamson. Ils redisent à la communauté juive de France leur engagement indéfectible au dialogue et à l'amitié. Ils rappellent que Benoît XVI ne cesse de signifier son attachement à une relation fructueuse entre juifs et chrétiens. Ils précisent instamment que la levée de l'excommunication n'est pas une réhabilitation.
Richard Williamson, l'évêque intégriste négationniste, doit "prendre sans équivoque et publiquement ses distances" avec ses déclarations sur la Shoah avant d'être admis aux fonctions épiscopales dans l'Eglise catholique, a fait savoir le Vatican dans un communiqué, mercredi 4 février.
Le Vatican a assuré que ces déclarations, faites à une chaîne de télévision suédoise, n'étaient "pas connues" du pape Benoît XVI "au moment de la levée de l'excommunication" des quatre évêques intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).
Le communiqué émanant de la secrétairerie d'Etat, le "gouvernement" de l'Eglise catholique au Vatican, pose également comme "condition indispensable à une future reconnaissance de la Fraternité sacerdotale saint Pie X la pleine reconnaissance du concile Vatican II et des papes" qui ont suivi ce concile.
Richard Williamson, l'un des quatre évêques intégristes de la Fraternité dont l'excommunication a été levée par le pape, a nié l'existence des chambres à gaz dans un entretien à la télévision suédoise (Lire PaSiDupes). Ses déclarations ont été diffusées le 22 janvier, au lendemain de la signature du décret levant l'excommunication (le 21 janvier) et deux jours avant la publication, le 24 janvier...
En attendant la signature du décret pour diffuser l’entretien, l’intention est moins de viser les propos de Richard Williamson que d’atteindre le souverain pontif. Les intégristes ne sont pas pour autant négationnistes.
Quelques réactions politiques ou religieuses
La décision du pape de lever l'excommunication des prélats intégristes a provoqué de vives réactions dans les associations juives mondiales, comme parmi les catholiques et ses collègues intégristes, car l’un d’eux, Mgr Richard Williamson, est négationniste. L'émotion provoquée par cette mesure a conduit le pape à condamner fermement le négationnisme et à exprimer sa "solidarité" avec les juifs, lors de son audience générale du 28 janvier.
Mardi 3 janvier 2009, la chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé que cette "clarification" était "insuffisante". Le soir-même, le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, avait répliqué en déclarant que la condamnation par Benoît XVI des propos négationnistes de Richard Williamson "ne pouvait être plus claire".
Aux Pays-Bas, le gouvernement a demandé au pape de condamner encore plus clairement les propos de Mgr Williamson, dans un communiqué du ministère néerlandais des Affaires étrangères.
La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) "proteste vivement" contre la décision du pape de réhabiliter Mgr Williamson avec les autres. "En niant l'existence des chambres à gaz et le nombre de victimes de la Shoah, Mgr Williamson fait incontestablement partie du clan des falsificateurs de l'histoire"
Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) "s'indigne" des déclarations de Mgr Williamson, le qualifiant de "méprisable menteur qui n'a pas d'autre objectif que de réveiller la haine multiséculaire contre les juifs".
"Le Crif, organisation juive, n'a pas à porter de jugement sur la levée de l'excommunication des évêques intégristes", précise-t-il dans son communiqué. Il souligne que "les positions de cet homme sont ultra minoritaires dans l'Eglise catholique et que c'est dans ces moments difficiles que le dialogue judéo-catholique prend toute sa signification".
.
Mgr Jean-Michel di Falco, évêque de Gap et d’Embrun et ancien porte-parole des évêques, a comparé l'évêque négationniste aux Français qui dénonçaient des Juifs pendant la guerre. Il ajoute : "Je sais que des centaines d'hommes et de femmes familiers de la messe en latin ne se reconnaissent pas dans les propos de Mgr Williamson ni dans l'attitude gonflée d'orgueil et d'arrogance de certains responsables. Ceux-là, qu'ils soient accueillis les bras ouverts, l'Eglise vivifiée par l'Esprit du Concile Vatican II est leur maison comme elle est la nôtre", conclut-il. .
L'évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, a tenu à rassurer la communauté juive en condamnant très fermement les propos négationnistes de Mgr Williamson comme « inacceptables et inadmissibles ».
De son côté, l'archevêque de Clermont, Mgr Hippolyte Simon, par ailleurs vice-président de la Conférence des évêques, a pris vigoureusement position dans une lettre ouvert. Il y demande instamment de ne pas faire l'amalgame entre la levée des excommunications des évêques intégristes décidée par le pape et ce que des media qualifient de « réintégration », terme qu'il récuse absolument, dans la mesure où la levée des sanctions permet uniquement la reprise du dialogue entre le Vatican et les intégristes, mais ne préjuge pas du résultat d'une future réintégration, en particulier celle de Richard Williamson.
Les évêques de France condamnent fermement les paroles inacceptables et scandaleuses de Mgr Williamson. Ils redisent à la communauté juive de France leur engagement indéfectible au dialogue et à l'amitié. Ils rappellent que Benoît XVI ne cesse de signifier son attachement à une relation fructueuse entre juifs et chrétiens. Ils précisent instamment que la levée de l'excommunication n'est pas une réhabilitation.
A cause des conneries du Pape, je suis tombé de ma chaise !
RépondreSupprimerDimanche soir, je suis tombé de ma chaise en regardant le journal télévisé.
Y voir une Ministre de la République, Ministre d'un Etat où règne la séparation avec l'Eglise, Madame BOUTIN, "Consultante du Pape" !!! (accesoirement membre de l'Opus Dei) prendre la défense du Pape est proprement RENVERSANT !
Et c'est sous les ors de son bureau ministériel que Mme BOUTIN nous a doctement expliqué sa conviction que le Pape "ne savait pas" les déclarations immondes d'un évêque en cours de réintégration !!!
UN. On se tape complètement des convictions de Mme BOUTIN en la matière.
DEUX. Elle était (malheureusement) d'autant plus risible que tout un chacun sait que le Vatican, de tous les temps, a le meilleur service de renseignement du monde !
Que M. Mariton, Député UMP ait cru bon de mettre son grain de sel, ce n'est pas mieux !
jf.