Georges W. Bush, avant Barack Obama…
Les commandants militaires en Irak avaient déjà décidé d'amorcer le retrait des troupes américaines dans la province instable de Diyala, une mesure qui marquait un tournant dans l'engagement américain dans le pays.
La brigade qui devait quitter en décembre la province de Diyala n’a pas été entièrement remplacée. A la place, une autre brigade, stationnée dans la province voisine de Salahuddine a vu son secteur de responsabilité élargi, selon plusieurs responsables américains.
Le nombre de brigades américaines en Irak est passé de 20 à 19. Cette réduction marquait le début de ce que le président américain George W. Bush qualifia de tournant dans la mission US dans le pays, un passage de tâches de combat à des fonctions de soutien, comme l'entraînement des soldats irakiens ou le conseil des autorités.
George W. Bush avait annoncé en septembre le retrait de cinq brigades, soit au moins 21.500 hommes, d'ici juillet 2008. Des pacifistes avaient alors minimisé ce départ en observant que ce même nombre de soldats avait été envoyé en renforts en début d'année. Pour les anti-Bush, un moins un n’égale pas zéro.
Pourquoi Obama est-il loué quand Bush est vilipendé ?
Les media n’ont guère retenu l’appréciation de B. Obama. Il a expliqué sa stratégie en faisant valoir que la situation irakienne s'était améliorée, sans doute depuis le 20 janvier, même si "la violence continuera à faire partie de la vie en Irak". Ce ne sera plus son problème.
Cependant, dans l’entourage du président on précise qu’Obama se réserve la possibilité de revenir sur ses plans en fonction de la situation.
Sa décision de laisser jusqu'à 50.000 hommes après août 2010 causait cependant des remous parmi les plus hauts dirigeants de son propre parti. En revanche, M. Obama a reçu l'appui de son adversaire républicain à la présidentielle: Ce plan "n'est pas sans risque", a déclaré le sénateur John McCain, mais "je crois (que c'est) un plan raisonnable".
Les Américains ne devraient pas lui tenir rigueur du fait qu’il lui faudra 19 mois, et non en 16, pour tenir sa promesse de retirer la plupart des troupes de combat. Ils se débattent avec la récession et l'Irak n'est plus, de loin, leur préoccupation première.
Obama aura néanmoins besoin de fonds supplémentaires…
Barack Obama réclame un supplément de 75 milliards de dollars pour les guerres d'Irak et d'Afghanistan durant le reste de l'exercice financier en cours, selon des documents budgétaires publiés jeudi 26 février.
Dans le cadre de son premier budget, le nouveau président américain demande aussi que 130 milliards de dollars soient affectés aux opérations militaires de ces deux guerres pour l'exercice financier 2010 débutant le 1er octobre.
Le budget doit financer la stratégie présidentielle consistant à "accroître nos moyens en Afghanistan tout en retirant des brigades de combat d'Irak de manière responsable", indiquent les documents.
Le Congrès a déjà attribué la moitié des fonds que l'administration Obama juge nécessaires pour l'Irak et l'Afghanistan cette année.
Le projet de budget 2010 accroîtrait les dépenses militaires américaines de 4%, soit 20 milliards, pour les porter à 533,7 milliards de dollars, sans y inclure le coût des guerres et des recherches en matière d'armements nucléaires.
De quoi épater le socialiste français en pleine lune de miel avec Barack Hussein.
Qu’il en profite, tant que dure la période de grâce…
Le gouvernement prévoit des économies budgétaires importantes au cours des prochaines années dans plusieurs domaines, dont celui des dépenses militaires. Barack Obama estime que la réduction des effectifs déployés en Irak contribuera très sensiblement aux économies budgétaires.
Les Américains pourraient bientôt commencer à déchanter.
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