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mardi 17 février 2009

Guadeloupe : mieux connaître l’UGTG et LKP

Des indépendantistes anti-libéraux

L'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) est une organisation syndicale guadeloupéenne, fondée le 2 décembre 1973.
Aujourd'hui l'UGTG, qui a obtenu 51.67% des voix aux élections prud'homales du 03 décembre 2008; soit une progression de 4 points par rapport aux prud'hommes 2002, vient loin devant les autres organisations syndicales guadeloupéennes, telles que la CGTG 20% et la CTU 9%.
En décembre 2008, ce syndicat à la tête de trente et une organisations revendiquait la hausse du pouvoir d'achat et la baisse de 50 centimes des prix du carburant. Les objectifs ne sont-ils pas atteints ?

Qui trouve grâce aux yeux des gros bras de l’UGTG ?

LKP
- Liyannaj Kont Pwofitasyon
;
NPA - Nouveau Parti Anticapitaliste ;
PG - Le Parti de Gauche ;
POI - Le Parti Ouvrier Indépendant

L'UGTG s'est prononcée pour l'indépendance
Dès sa création, le 2 décembre 1973. Et cela quoi qu'en dise Christiane Taubira, une proche de S
a Cynique Majesté Royal, laquelle a manifesté au début de ce mois un nouveau désir d'avenir à l'Outre-Mer au sein du nouveau PS...

La stratégie de conquête de l'UGTG
Reprenant la méthode de l'encerclement des villes par les campagnes, elle s'est d'abord implantée dans le milieu des ouvriers agricoles, puis ses cadres se sont établis dans le mouvement des travailleurs pour développer l'UGTG. Syndicat alors minoritaire, il s'est fait connaître par la radicalité de ses revendications, par la fermeté des actions de grève de longue durée, en s'imposant par des piquets dissuasifs et a acquis une popularité dans les luttes gagnantes qu'elle a engagées.
Cela a fini par modifier les rapports qu'entretenaient avec elle les autorités et le patronat qui ont dû reconnaître ses délégués syndicaux et signer avec eux des protocoles de fin de conflits, puis des accords d'entreprise et de branches avant que la Chambre de Commerce ne la reconnaisse comme représentative sur l'ensemble du territoire.
En 1997, pour la première fois, l'UGTG a présenté des candidats aux élections prud'homales. Le 3 décembre 2008, elle a obtenu 52% des votes exprimés pour désigner les nouveaux conseillers des prud'hommes.

C'est dans le contexte qui précéda le déclenchement de la grève générale que l'UGTG avec d'autres mouvements culturels associatifs et politiques a créé le collectif LKP autour d'une plate-forme unitaire de la lutte contre la vie chère et la dénonciation de la surexploitation dont les grands groupes de distribution et d'importation sont les bénéficiaires exclusifs. Ce sont ces mêmes groupes qui dirigent le commerce, la distribution, l'importation automobile (Hayot et
Despointes Lauret, Blandin), l'hôtellerie (Vion); la presse quotidienne (Hersant).

Dans les quinze dernières années, les idées et méthodes de l'UGTG se sont propagées dans de nombreux milieux, en dehors même de la sphère syndicale. De très nombreuses associations se sont organisées autour de la défense de la langue créole, de la musique locale, du théâtre, des arts plastiques, de l'écologie et de l'économie locale durable, de l'artisanat, des toutes petites entreprises, etc. Le mouvement populaire est influencé par un syndicalisme qui a fait exploser ses propres frontières revendicatives pour agréger toutes les forces progressistes et identitaires.

L'UGTG influence de façon significative le mouvement universitaire et enseignant et les associations culturelles.

En plein mouvement de grève, LKP et
Elie Domota ont pris le temps d'organiser une rencontre avec la jeunesse: un millier de jeunes lycéens, étudiants, employés et ouvriers ont dialogué sur sa plate-forme en 148 points et sur les perspectives que réservait le mouvement aux jeunes Guadeloupéens qui veulent "vivre et rester au pays". De même les meetings-concerts de LKP bénéficient du soutien bénévole des artistes les plus populaires de la Guadeloupe, des slameurs, poètes, et groupes de Gwoka.

Au lieu de s'enfermer dans son statut d'organisation syndicale hégémonique, l'UGTG a d'abord réussi à créer un front syndical unitaire, notamment avec la CGTG (qui a rassemblé 19 % des suffrages aux élections prud'homales ; non affiliée à la CGT mais coopérant avec la centrale de Montreuil), et avec la CTU (une scission de la CFDT, 9% aux élections prud'homales). Elles tiennent toute leur place au sein de LKP. Plus encore, l'UGTG a voulu affirmer sa volonté d'assumer l'ensemble des revendications des forces culturelles et sociales qui défendent l'identité guadeloupéenne. C'est cette orientation qui lui a permis d'entraîner dans un front uni les autres organisations syndicales représentatives (à l'exception de la CGC) avec la majorité des forces politiques et associatives identitaires du pays.
Cette large mobilisation culturelle, sociale et identitaire fait que le patronat et ses organisations, ainsi que les autorités territoriales et l'Etat, ne se retrouvent pas dans un face-à-face avec une seule organisation syndicale mais avec tout un peuple qui affirme sa dignité. Cette unité populaire s'adosse à la lutte contre la vie chère, pour la baisse du prix du carburant, pour l'augmentation immédiate de 200 euros pour les bas salaires; mais elle va bien au-delà. Il serait grand temps que les décideurs économiques et les représentants des autorités politiques nationales, régionales et municipales le comprennent.

Mobilisation extrémiste
Depuis le 29 janvier, la mobilisation s'est maintenue. Le secrétaire d'Etat,
Yves Jégo, est arrivé le 4 février. Il a pensé qu'en faisant des concessions aux gérants des stations-service cela permettrait, une fois les cuves de nouveau pleines, comme ce fut le cas en France en 1968, que chacun retourne à ses occupations et que les entreprises et les commerces rouvrent leurs portes. Les grandes surfaces, qui appartiennent aux grands groupes, l'espéraient. La présence de forts contingents de la police et de la gendarmerie à leurs portes les y encourageaient. Des piquets de grève déterminés les ont démentis.
Après une journée d'accalmie, le mouvement s'est durçi
sous le prétexte du départ d'Yves Jégo pour consultation auprès du chef de gouvernement. Par sa voix, le gouvernement déclare que les augmentations des bas salaires ne pourront être réglées que par la négociation directe entre syndicats et employeurs, puisqu’il n’est pas compétents sur ce sujet dans le secteur privé.
Déclenchement de la grève générale en Martinique : effet d’aubaine venu de la Guadeloupe

La grève approche de sa deuxième semaine en Martinique
. Des syndicalistes de la Guyane peuvent aussi rejoindre à tout moment un mouvement d'ensemble qui risque ainsi de se propager dans les "départements français d'Amérique".

Le mouvement vire au chantage
On peut craindre que l'exaspération de la majorité de la population prise en otage n’amène des affrontements, mais aussi que l'esprit de négociation soit vicié par des provocations extrémistes qui manient la rhétorique du discours colonial et instrumentalise les répressions du passé, ce qui est déjà en gestation, comme on peut l’observer ci-dessous. Les 144 revendications peuvent être satisfaites à moyen et long terme. Les plus immédiates (baisse des prix à la consommation, baisse des prix des carburants, augmentation de 200 euros par mois sur les bas salaires) ont déjà trouvé une réponse effective, mais l’UGTG relève la barre toujours plus haut à chaque nouvelle mesure.

Des appels à la raison et donc à des négociations vraies porteront-ils leurs fruits ? Ou la Guadeloupe se changera-t-elle en département bananier ?

Littérature de l’UGTC

Guadeloupe en lutte :
Appel de l’UGTG
mercredi 28 janvier 2009


Le 26 janvier 2009 : Le pouvoir colonial français s’apprête à réprimer les travailleurs, la jeunesse, le peuple de Guadeloupe avec leurs organisations.

A l’appel de 47 organisations syndicales, politiques, d’associations de consommateurs, d’associations populaires et culturelles un mouvement de grève générale a commencé le 20 janvier 2009, exprimant ainsi le mécontentement général des masses laborieuses, un ras le bol général contre les souffrances auxquelles elles sont confrontées.( …)
Au nom du droit des travailleurs et du peuple de Guadeloupe à se battre pour leurs légitimes revendications nous faisons un appel à la solidarité internationale.


Secrétaire général de l’UGTG
Elie Domota

Littérature de LKP

Le LKP est de ces groupes politiques minoritaires, successifs et divers qui se sont réclamés de l'autonomie ou de l'indépendance, quels que soient les aléas statutaires envisagés depuis la départementalisation.

A l'exception des partis de gouvernement de droite et de gauche, LKP rassemble dans un seul collectif les représentants désignés de 48 organisations regroupées sur une plate-forme commune comprenant 146 revendications, notamment contre la vie chère. En clair, le LKP n’est pas républicain.

COMMUNIQUÉ DE LKP
Lundi 16 février 2009 : répression & passages à tabac !!!

COMME IL L’AVAIT PROMIS JEGO A DÉCIDÉ DE RÉPRIMER LKP ET LE PEUPLE DE GWADLOUP. EN CE SENS, LES FORCES DE REPRESSION TABASSENT A TOUT VA. ILS ONT DÉJA ARRETÉ UNE DIZAINE DE PERSONNES AU GOSIER ET DEUX A SAINTE-ROSE, MANIFESTANTS OU NON. EN PLUS TOUT UN BATAILLON ENCERCLE EN CE MOMENT UNE CINQUANTAINE DE PERSONNES (MANIFESTANTS OU NON) TOUJOURS SUR LE GOSIER LES ENSERRANT DE PLUS EN PLUS AVEC L’INTENTION BIEN DECIDEE DE FRAPPER ET D’ARRÉTER.

Propagande de la CNT

Quels sont les précédents en termes de luttes aux Antilles ?

Avant guerre le grand évènement social survient avec l’assassinat d’André Aliker, le rédacteur du journal communiste « Justice » qui dénonçait la corruption et les exactions des békés. Ses funérailles, en 1935, amèneront une foule immense tout le long du cortège. Quelques mois plus tard, à la faveur du Front Populaire, le premier syndicat est créé, la CGTM.
C’est de cette époque là que date les premières lois du Travail en Martinique, pas souvent appliquées.


On se bornera ici - la liste serait longue ! -, évoquant les cinquante dernières années en Martinique, à rappeler, les grèves et les émeutes de 1959, où les forces de l’ordre feront acte d’une violence inouïe ouvrant le feu sur les manifestants. Ce qui amènera le conseil municipal de Fort-de-France - dont le maire était Aimé Césaire depuis 1945 - à évoquer la sécession d’avec la métropole. Enfin on évoquera ici la répression de la grève des ouvriers de la bananes de février 1974, où, d’hélicoptères,les CRS tirèrent sans sommation à la mitrailleuse sur les manifestants. Il y eut plusieurs morts et blessés. Le chanteur Kolo Bart évoque aujourd’hui avec talent ce dramatique évènement dont on vient de commémorer les 25 ans.

Quel est le panorama syndical à la Martinique ?

Il y a, comme en métropole, une multitude de confédérations. Mais elles sont en général spécifiques à la Martinique. En Guadeloupe c’est un peu différent.

CGTM : Confédération Générale du Travail Martiniquaise, influencé au départ par les communistes.
CSTM : Confédération Syndical des Travailleurs Martiniquais. Pulvar en était un militant très actif.
CDMT : Confédération Démocratique Martiniquaise du Travail. Scission de la CFDT- Son leader est à la IVe Internationale (trotskyste - LCR). Met en avant la gestion directe par les travailleurs eux-mêmes. Veut organiser un congrès des travailleurs pour proposer un autre type de société.
UGTM : Union Générale des Travailleurs de Martinique. Indépendantiste, anti-colonialiste. En essor, même s’il n’est pas au même niveau que l’UGTG de Guadeloupe qui est devenu là-bas, semble t-il, la première force syndicale.
FO : même syndicat, rattaché à la métropole.
FEN-UNSA : le plus gros syndicat de l’enseignement (sauf dans le secondaire). Très cogestionnaire.
FSU : minoritaire, sauf dans le secondaire avec le SNES.
CFDT : très minoritaire
SUD-PTT : très minoritaire

Comment s’organise le mouvement populaire en Martinique ?

Il y a les CNCP, comités de base de quartier, nationalistes et anti-colonialistes très proche du MIM dont le leader, Alfred MARIE-JEANNE est président du Conseil Régional.

Les syndicats,
quelle que soit leur étiquette, apparaissent relativement plus puissants qu’en métropole. Et leur unité, dans l’action, se fait spontanément. Ce qui amène vite une action de masse et une cohésion.

Quel est en particulier le poids du syndicalisme indépendantiste ? La spécificité de ses revendications ?

Il a tendance à s’affirmer de plus en plus. Surtout à la Guadeloupe où l’UGTG a recueilli 51% des suffrages aux élections prudhommales. Ses méthodes sont radicales, rappelant celles du syndicalisme nord-américain. Il ne fait pas bon s’opposer à la grève quand ils l’ont déclenché. Les commerçants et les patrons qui n’obéissent pas à ses consignes le paient cher. Et en général on obtempère toujours aux consignes de l’UGTG. A chaque grève ils incitent fermement les salariés qui ne sont pas encore affiliés à prendre la carte .

L’UGTG, comme l’UGTM, mettent la culture et l’identité créole en avant, la lutte contre le colonialisme et les békés. Ils veulent développer une polyculture permettant d’atteindre l’auto-suffisance. Même chose pour l’industrie : créer sur place ce qui nous manque.

Olivier Besancenot doit se rendre en Guadeloupe vendredi.

3 commentaires:

  1. NOUS LES HAITIENS VIVANT EN GUADELOUPE,DECLARONS ETRE SOLIDAIRES AVEC TOUS LES GUADDELOUPEENS,CAR LA GUADELOUPE EST UNE TERRE D'ACCEUIL ET NOUS SOMMES TOUS DES FRERES ON A LES MEMES CAUSES OUI ON EST INDEPANDANT, MAIS CECI N' EMPECHE PAS QUE LES ANCIENS COLONISATEURS NOUS PENALISENT; DE CE FAIT COMBATTEZ PEUPLE DE GUADELOUPE ON EST DANS UN SIECLE NOUVEAU;ON EST OUI LE PREMIER PEUPLE NOIR INDEPENDANT MAIS VOUS VOTRE COMBAT SERA LE RESPECT DES PAYS NOIRS MALGRE VOTRE DEPENDANCE. SIGNE: NORLINE AU NOM DES HAITIENS EN GUADA;L UNION FAIT LA FORCE!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  2. Domota est un très bon bourreur de cranes..Il m'a fait perdre mon travail alors que son salaire continue de tomber, il pense remettre le couvert le 11 septembre.

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  3. Moi aussi j'ai perdu mon emploie. Ma situation familiale est en chute libre ce qui n'est pas le cas de Mr Domota. Qu'il nous prouve le contraire en publiant ses feuilles de salaire pendant les jours de grèves ainsi que celles de ses collaborateurs du LKP et de l'UGTG afin de nous prouver à tous qu'eux aussi il n'ont pas eu de paie. Mais ça , il ne le feront pas car eux ils ont touché et déposé à la banque.
    J'ai en mémoire un tableau qui représente un troupeau de moutons dont le chef conduit sa troupe vers un précipice et tous les moutons le suive et tombent de la falaise sauf un qui a compris et qui se dirige en sens inverse.
    Merci messieurs les indépendantistes moi aussi je fais demi tour.

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