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mercredi 11 février 2009

Les universitaires frileux se montent la tête, portés par des étudiants extrémistes

L’opinion Française est travaillée par les media engagés

Les enseignants-chercheurs des universités (Julien Dray est l'un d'entre eux) et des étudiants de l'UNEF (proches de Julien Dray, comme la FIDL) se sont à nouveau mobilisés mardi 10 janvier à Paris et dans plusieurs villes de France contre la politique du gouvernement dans leur secteur.

La presse engagée prend les Français pour des gogos

Entre 07h45 et 08h00 ce matin, France Info (Radio France) a fait bondir l’estimation du nombre de participants de 40.000-80.000, selon les sources de cette radio de service public, soi-disant soumise au pouvoir, à 43.000-100.000 en France.
  • Les protestataires ont-ils continué à se rassembler dans le quart d’heure qui fait la différence ? Ou ont-ils fait pression sur ces journalistes libres et indépendants ? Ce sont les informations reçues du Syndicat national de l'Enseignement supérieur (SNESUP, syndicat hégémonique des enseignants d'universités) et fédérés à la FSU, qui a en fait dicté ses chiffres à la presse engagée, avec pour mission d’annoncer près de 100.000 manifestants dans toute la France mardi, là où la police n’en n’a comptabilisé que 43.000.
  • Quoi qu’il en soit, une autre poussée inflationniste est également intervenue ‘nuitamment’, car il se passe la nuit d’étranges phénomènes dans les agences et les salles de rédaction. Nous nous sommes couchés avec en tête des chiffres bien différents : 17.000 personnes selon la police, 50.000 selon les syndicats.

    La preuve est bien que le mécontentement monte !
    Le différentiel, d’un jour à l’autre et d’un quart d’heure à l’autre, n’est-il pas saisissant ? Pendant notre sommeil, les anxieux auraient doublé, voire presque triplé, selon qu’on se situe au siège du syndicat unique ou de la police. Les syndicats s’enrichissent en dormant, sans travailler défiler.

    De quoi frapper l’opinion
    Les intellectuels anxieux qui cocoonent aux frais de l’Etat réussiront-ils du coup à transmettre leurs inquiétudes à ceux qui, dans le secteur privé, n’en manquent pourtant pas, exposés qu’ils sont aux assauts des crises économique et financière, sans protection statutaire.

    Paris mobilise la moitié des inquiets, selon les chiffres du syndicat.
    Est-ce à dire que les professeurs-chercheurs sont équitablement répartis sur l’ensemble du territoire national ? Toutes les universités de France sont-elles également concernées par les angoisses politico-existentielles des privilégiés parisiens du secteur public ? Les universités de province sont-elles en lutte pour pérenniser la domination des universités parisiennes et le déséquilibre des niveaux de formation de leurs étudiants? Et leurs chances de réussite...
    Mardi, les protestataires étaient entre 5.000 et 7.000 selon les sources à Lyon, 3.000 à 6.000 à Toulouse, 1.500 à 3.000 à Rennes, 1.000 à 6.000 à Marseille, entre 1.200 et 2.000 à Grenoble, 400 à Nantes, et de source syndicale, 4.000 à Montpellier, 3.500 à Strasbourg, 2.000 à Poitiers, ou encore 1.000 à Clermont-Ferrand. Ce qui ne fait pas le compte annoncé par la FSU…


    Retour sur les faits

    Après l’intox sur les chiffres, l’intox sur la réforme.

    Une démonstration de force a donc eu hier pour théâtres Paris et, dans une moindre mesure, les régions.

    C’est à Paris qu’une assemblée générale de la coordination nationale des universités, d’ailleurs à l'origine du mot d'ordre de grève illimitée lancé le 2 février dernier, que doit se tenir mercredi en fin de matinée à la faculté de Paris-VIII Saint-Denis, (Seine-Saint-Denis). L'UNEF appelle à une nouvelle journée de mobilisation jeudi 12, deux jours seulement après la précédente.

    Les syndicats revendiquent l’endormissement des universités et dénoncent leur "mise en concurrence" au travers de la loi sur l'autonomie, la réforme des IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres) et de la formation des enseignants de premier et second degré, la "précarisation" des personnels via le recours à des contractuels (les ex-professeurs auxiliaires qui convenaient jadis à la FSU), ou encore les quelque « 1.000 suppressions de postes prévues en 2009 » dans l'Enseignement supérieur (voir ci-dessous).

    Les revendications augmentent de jour en jour

    Avec le SNESUP, ces étudiants préviennent que le retrait du décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs ne pourrait plus, comme à l’origine, à lui seul leur suffire à arrêter le mouvement.
    Le retrait de ce décret est "une des revendications importantes, mais il y en a des dizaines d'autres". On ne compte pas… "Les collègues protestent contre le décret mais aussi contre le massacre de la formation des enseignants, ou les suppressions de postes", a notamment précisé mardi le secrétaire général du SNESUP Jean Fabbri. Une année de plus en université et un mastère exigé constitueraient donc « un massacre ».
  • C’est en fait la survie des IUFM, huis clos pédagogique et chaudron didactique de la pensée unique, qui est en fait en cause et que les ringards de la FSU veulent préserver. Or, quiconque interroge les stagiaires IUFM sait qu’ils se plaignent d’une formation déconnectée des réalités du terrain par des formateurs déphasés qui théorisent sur une pratique personnelle souvent fort mince en adaptant les textes officiels à leur sauce et en l’imposant en plat unique à leurs clients sous influence qui ne doivent leur salut et la validation de leur formation qu’à leur docilité. Le cercle vicieux est bouclé. Mais que personne ne l’ouvre : ne le répétez pas !…

    Des syndicats qui revendiquent la concertation mais la boycottent

    De son côté, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a prévu de recevoir les syndicats de l'Enseignement supérieur mercredi à partir de 16h, pour lancer "la mission de médiation de Claire Bazy-Malaurie auprès de la communauté universitaire sur le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs", selon un communiqué de son Cabinet. Mais plusieurs syndicats, dont le SNESUP, qui exigent toujours le retrait du décret, pourraient ne pas s'y rendre.

    Des journalistes semblent jouer leur vie

    Mardi, pour la deuxième fois en moins d'une semaine, des étudiants et même quelques lycéens, sont descendus dans les rues de plusieurs villes aux côtés des enseignants-chercheurs ou encore des personnels administratifs des universités. Si le statut des enseignants-chercheurs a servi de déclencheur au mouvement le 2 février dernier, la plate-forme de revendications porte en fait sur les modalités d'application de toute la politique universitaire mise en oeuvre par le gouvernement depuis septembre 2007.


    A Paris, selon une certaine presse, c'est un cortège « massif » (en attendant d’être « historique ») qui a quitté le Panthéon vers 14h30 derrière une banderole "Non à la casse des universités et de la Recherche. Non à la destruction des statuts. Non au projet Pécresse-Darcos de formation des enseignants". L’apocalypse qui a épargné les retraités semble désormais planer sur le Quartier latin.

    Et si pour certains l’objectif n’est pas politique, voici un exemple de propagande."Le mouvement d'aujourd'hui témoigne du discrédit de la politique menée dans l'Enseignement supérieur depuis un an et demi", a déclaré le président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) « Jean-Baptiste Prévost, présent [ –en personne, s’il vous plaît– ] en tête du cortège », avant de se faire bientôt ‘coopter’ à la mairie socialiste de Paris ou de Lille, s’il est sage.

    L'UNEF demande que le gouvernement renonce "aux 900 suppressions de postes prévues en 2009, arrête la politique de financement des universités à la performance" (voir ci-dessus) : on n’est donc pas à cent près ?…
    Les étudiants de l’opposition demandent que les Français acceptent d’augmenter à nouveau " les bourses étudiantes des manifestants te des autres, car ils ne pourront pas faire face seuls à la récession qui s'annonce". Quant au retrait du décret sur les enseignants-chercheurs, "du point de vue des étudiants, clairement, ça ne suffira pas". Et du point de vue des travailleurs ?

    Une mafia universitaire de gauche s’apprête à peser sur la crise.
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