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lundi 2 février 2009

Les heurts qui ont suivi la grève du jeudi 29

Manifestations assorties d’échauffourées à Paris et Saint-Nazaire

Le Nouvel Observateur parle de "guerilla urbaine"

Des heurts se sont produits jeudi 29 janvier, à la suite des manifestations qui se déroulaient dans le cadre de la journée de mobilisation nationale: à Paris, comme à Saint-Nazaire, des groupes de manifestants se sont opposés aux forces de l'ordre dans de violents affrontements.

Dans la capitale

A Paris, des heurts se sont produits peu avant 19h place de l'Opéra, entre un groupe de 100 à 200 personnes et les forces de l'ordre, alors que les CRS regagnaient leurs véhicules après la dispersion des derniers manifestants.

Un blessé et 13 interpellations à Paris
A Paris, la circulation, interrompue à plusieurs reprises par les heurts et des feux de poubelles, avait repris dans le quartier, vers 21h30, soit plus de deux heures après la dislocation.

Un bilan d’abord provisoire de la préfecture de police (PP) à 21h25 faisait état d'un blessé dans les rangs des forces de l'ordre, de 13 interpellations, deux véhicules dégradés et de poubelles incendiées.
Peu avant minuit la PP indiquait ensuite que 30 personnes avaient été placées en garde à vue et que 22 membres des forces de l'ordre avaient été légèrement blessés.
- Un homme blessé par un CRS, selon des témoins, le visage en sang, a été pris en charge par six pompiers vers 21h au début du boulevard des Italiens, tandis que des activistes agglutinés autour de lui criaient des slogans hostiles à la police.
- Des manifestants avaient mis le feu à des poubelles placées dans la largeur du boulevard, dressant un mur de flammes en face d'un cinéma, à une centaine de mètres de la place de l'Opéra. Un scooter était à terre.
- Plus tard, une voiture a été renversée et incendiée sur le boulevard des Italiens peu après 20h30, une autre, de luxe, a été défoncée.

L’action des forces de l’ordre

Par une série de charges successives, les forces de l'ordre, progressant rapidement, les ont éloignés peu à peu de la place de l'Opéra, les poursuivant dans les rues adjacentes et parvenant avant 21h boulevard des Italiens.
Les pompiers ont éteint les feux et porté secours à un manifestant resté à terre.

Au même moment, des dizaines de jeunes allumaient des feux de poubelles rue du Quatre-Septembre, avant d'être dispersés.
Au moins une douzaine d'interpellations ont eu lieu.
Les vitres d'une banque sur le passage ont été brisées.


Marcher sur l'Elysée

Les manifestants, des jeunes âgés d'une vingtaine d'années, qui voulaient se diriger sur l'Elysée, certains le visage masqué, harcelaient depuis près de trois heures les forces de l'ordre qui leur barraient la route, lançant divers projectiles non identifiés ( ?), dont des pierres, des bâtons et des bouteilles.
"Les gens ont commencé à se rassembler sur la place, la service d’ordre de la CGT a fait un cordon pour disperser le cortège", a assuré Fabien Papin, un surveillant de collège de 30 ans, arrivé sur les lieux à point nommé vers 18h30.
"Rue de la Paix ont commencé des échauffourées entre manifestants et CRS car les manifestants voulaient « spontanément » marcher vers l'Elysée", a-t-il affirmé, sans doute bien informé ou sociologue avisé du combat de rue 'spontané'....
"On a été gazés tout de suite et il y a eu une dizaine de charges successives et ensuite les gens ont essayé de recommencer boulevard des Capucines", a-t-il raconté, en témoin impartial.
"On veut aller à l'Elysée pour être entendu par Sarkozy", avait affirmé l'un d'eux, un étudiant, dont la presse sait qu'il est infirmier, bien que sous couvert d'anonymat…
"Sarko démission ! Sarko démission !" hurlaient derrière le meneur les manifestants, mettant le feu à des cartons et des poubelles.


Affrontements à Saint-Nazaire

Des combats de rue « spontanés » ?
De violents affrontements se sont également produits à Saint-Nazaire, dans le quartier Ville-Port.
La tension est montée dans l'après-midi entre un groupe de manifestants et les CRS postés devant les grilles de la Sous-Préfecture. Pris en sandwich, les CRS ont dû battre en retraite dans les rues adjacentes, tandis que les manifestants s'en prenaient à la grille du bâtiment qui a cédé.
D'autres CRS qui se trouvaient dans l'enceinte de la Sous-Préfecture les ont tenus à distance en lançant des grenades lacrymogènes, malgré le jet de projectiles divers. Des renforts, notamment de gendarmes mobiles, sont arrivés vers 18h.

Des scènes de guérilla urbaine « improvisée »

Alors que les services d’ordre des syndicats étaient tranquillement retournés dans leurs foyers juger à la télévision de la qualité de leurs exploits de la journée, plusieurs centaines de Nazairiens, dont beaucoup de salariés et retraités manifestants, ont assisté (?) impuissants (!) à des scènes de guérilla urbaine.

Aux poubelles incendiées et pavés descellés devant le centre commercial Ruban Bleu pour les installer au milieu de la rue, les forces de l'ordre ont très vite répondu par des jets réguliers de grenades lacrymogènes. Un badaud (également anonyme ?) qui assistait (par hasard) au spectacle (sans y prendre part) , se serait plaint d’avoir été grièvement blessé, simplement « en recevant à proximité de ses pieds » l'une d’entre elles.

Vers 19h30, les forces de l'ordre continuaient à repousser les manifestants, qui scandaient "liberté, égalité, fraternité", au moyen de gaz lacrymogènes. Et 'fra-ter-ni-tude ?
En début de soirée, aucune scène de pillage, ni de feu de véhicule n'était cependant à déplorer, à part de l'intox médiatique: une poignée de jeunes manifestants vertueux « se retroussant même les manches » soulevèrent et écartèrent un véhicule imprudemment stationné à proximité des affrontements. Le mythe du gentil guérillero, construit par le Nouvel Obs, ne précise pas si par hasard ce n'était pas le véhicule d'un camarade activiste...
De bons petits !…

Quand le préfet et le directeur de la sécurité sont compétents, ça fait la différence.

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