La vérité dérange les chercheurs qui cultivent l’autosatisfaction
Avons-nous les moyens de nos illusions ?
Le 22 janvier, lors du lancement de la réflexion pour une Stratégie Nationale de Recherche et d'Innovation, le Chef de l’Etat avait notamment observé que les chercheurs français étaient peu productifs.
"Certes, nos meilleurs chercheurs obtiennent des récompenses prestigieuses (...) mais ces admirables chercheurs et ces points forts ne sont-ils pas l'arbre qui cache la forêt?", s'était-il interrogé. Le président avait également remercié ses interlocuteurs d'être venus, ironisant sur leur présence, en témoignage de leurs sympathies: "il y a de la lumière, c'est chauffé".
Les chercheurs se donnent de mauvaises raisons
-> « C'est un discours avec des propos pour le moins malencontreux, et c'est un discours qui a été très mal vécu par l'ensemble de la communauté », s’est plaint le président de la Conférence des présidents d'université (CPU), Lionel Collet sur …France-Info. Et de poursuivre: « Une des raisons pour lesquelles la communauté est aussi remontée actuellement, c'est parce qu'elle ne se sent pas considérée par la plus haute autorité de la République. »
L’incapacité des chercheurs à se remettre en cause perce dans la déclaration de Lionel Collet, qui ne s’interroge pas sur le bien-fondé de cette observation.
-> Très critiques, les chercheurs n’acceptent que les éloges
La réforme serait-elle moins irritante que les blessures d’amour propre ?
Il semblerait que la réforme des universités perturberait moins nos intellectuels que la vérité crue. Lionel Collet ne réclame plus davantage de crédits, mais se place sur le terrain subjectif de la considération, quel que soit l’effort de la nation pour sa recherche et les résultats obtenus par ses chercheurs.
La colère de la communauté universitaire serait due en effet aux propos du Président de la République le 22 janvier, à qui elle conteste le droit de souligner qu'"à budget comparable, un chercheur français publie de 30 à 50% moins qu'un chercheur britannique". Le ‘monarque’ serait-il coupable de lèse-majesté ?
Il semblerait que la réforme des universités perturberait moins nos intellectuels que la vérité crue. Lionel Collet ne réclame plus davantage de crédits, mais se place sur le terrain subjectif de la considération, quel que soit l’effort de la nation pour sa recherche et les résultats obtenus par ses chercheurs.
La colère de la communauté universitaire serait due en effet aux propos du Président de la République le 22 janvier, à qui elle conteste le droit de souligner qu'"à budget comparable, un chercheur français publie de 30 à 50% moins qu'un chercheur britannique". Le ‘monarque’ serait-il coupable de lèse-majesté ?
Le chef de l'Etat qui s'exprimait devant les présidents d'université et des directeurs de grandes écoles avait eu l’outrecuidance de faire observer aux responsables que "nous ne sommes pas aujourd'hui dans le peloton de tête des pays industrialisés pour la recherche et l'innovation", ce qui est vérifiable. Plus que la déclaration, c'est la réalité qui est scandaleuse.
Mais où sont les responsables des universités ?
Comme un jeune des quartiers, le président de la Conférence des présidents d'université (CPU), pris en défaut, prétend que son interlocuteur lui parle mal, qu’il lui manque de respect. Le respect ne se mérite-t-il donc pas ? Certes, n'importe quel prétexte subjectif peut faire l'affaire et celui-ci est très mode. Il évite d’aborder le fond du problème et de creuser le sujet. Le blocage du raisonnement (et par conséquent de la discussion) par de prétendus ‘sentiments’ bafoués est une technique fort répandue dans une opposition démunie en arguments objectifs, factuels.
De plus, bien que le mouvement contestataire ait été engagé antérieurement au 22 janvier, Lionel Collet assure que la grogne universitaire dériverait de ce sentiment adolescent d’être mal aimés.
Jeudi, plongée dans un psycho-drame infantile, la CPU a réclamé "une meilleure prise en considération des résultats de la recherche française et de la compétence de ceux qui la font, dans les prises de positions publiques des plus hautes autorités de la République".
Quels que soient les résultats ?
« Peut mieux faire », l’appréciation des bulletins scolaires, est aujourd’hui bannie des écoles. Tout aussi mûrs, nos chercheurs ne veulent pas entendre parler de mérite ou de rentabilité: la crise ne leur crée aucun devoir ! Ils attendent seulement des Français qu’ils leur disent, "c'est très bien! ", et à l'extrême rigueur, « c’est déjà pas mal ! » et « c’est pas grave ! »… C'est que c'est fragile, un chercheur adulte...
Est-il en revanche permis à l’élu du suffrage universel de veiller au bon usage des deniers de l’Etat ?
Comme un jeune des quartiers, le président de la Conférence des présidents d'université (CPU), pris en défaut, prétend que son interlocuteur lui parle mal, qu’il lui manque de respect. Le respect ne se mérite-t-il donc pas ? Certes, n'importe quel prétexte subjectif peut faire l'affaire et celui-ci est très mode. Il évite d’aborder le fond du problème et de creuser le sujet. Le blocage du raisonnement (et par conséquent de la discussion) par de prétendus ‘sentiments’ bafoués est une technique fort répandue dans une opposition démunie en arguments objectifs, factuels.
De plus, bien que le mouvement contestataire ait été engagé antérieurement au 22 janvier, Lionel Collet assure que la grogne universitaire dériverait de ce sentiment adolescent d’être mal aimés.
Jeudi, plongée dans un psycho-drame infantile, la CPU a réclamé "une meilleure prise en considération des résultats de la recherche française et de la compétence de ceux qui la font, dans les prises de positions publiques des plus hautes autorités de la République".
Quels que soient les résultats ?
« Peut mieux faire », l’appréciation des bulletins scolaires, est aujourd’hui bannie des écoles. Tout aussi mûrs, nos chercheurs ne veulent pas entendre parler de mérite ou de rentabilité: la crise ne leur crée aucun devoir ! Ils attendent seulement des Français qu’ils leur disent, "c'est très bien! ", et à l'extrême rigueur, « c’est déjà pas mal ! » et « c’est pas grave ! »… C'est que c'est fragile, un chercheur adulte...
Est-il en revanche permis à l’élu du suffrage universel de veiller au bon usage des deniers de l’Etat ?
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