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jeudi 19 février 2009

Guadeloupe : étrange appel de LKP au calme

Le gouvernement recherche des solutions

Mortelle confusion

Lundi matin, les militants du collectif syndical LKP (qui comprend l'UGTG syndicat hégémonique) avaient dressé de nombreux barrages et les forces de l'ordre étaient intervenues, puis dans la soirée et la nuit des bandes d’une centaine de jeunes s'étaient opposées aux forces de l'ordre. Ceux qui cherchent à trouver des excuses raciales aux vandales affirment que seuls des magasins et entreprises appartenant au groupe béké -les descendants de colons blancs- comme le martiniquais Bernard Hayot (GBH), ne sont pas les seuls établissements pillés, puisqu’une concession Renault, un atelier de réparations auto rapides, un magasin de pneus et un hypermarché Carrefour ont également été dévastés.

Deux nuits de violences de lundi à mardi et de mardi à mercredi en Guadeloupe, plusieurs policiers et gendarmes blessés par des tirs d'armes à feu, et un syndicaliste mort, rien n’est trop cher payé pour LKP. Ces gros bras sont pères de familles mais ne maîtrisent pas leurs fils -parfois âgés de seulement 12 ou treize ans- qui pillent des magasins, dressent des barrages, incendient des voitures et, armés de fusils à pompe, tirent aussi à balles réelles sur les forces de l'ordre. Une balle a ainsi atteint mortellement un syndicaliste, auquel les pompiers n’ont pu porter secours du fait des barrages d’émeutier.

Une grande diversité d'appels au calme

  • Le gouvernement "lance un appel au calme" en Guadeloupe, après les violences et pillages de la nuit, a déclaré mercredi sur Europe 1 son porte-parole, Luc Chatel.
  • Les meneurs du "collectif contre l'exploitation" (LKP), dont la grève générale paralyse l'île et son activité économique depuis le 20 janvier, réalisent que ce regain de violences nuit à la cause indépendantiste. Ils ont lancé "un appel au calme" sur la radio RCI en milieu de soirée, mardi.
  • Depuis la métropole, le footballeur guadeloupéen Lilian Thuram a adressé un message de raison aux émeutiers.
  • En revanche, les partis et syndicats d’opposition jouent le pourrissement , quand ils ne jettent pas de l’huile sur le feu, comme c’est le cas de José Bové (Les Verts), de Jean-Luc Mélenchon (PG) ou des trotskistes Arlette Laguiller (LO) et Olivier Besancenot (NPA, ex-LCR).

    Le double jeu de LKP

    Les revendications des syndicalistes (dont l'UGTG en noir qui participe à la garde prétorienne de Domota en rouge, sous protection renforcée) portent notamment sur la cherté de la vie, dans des Antilles françaises où quasiment tout est importé, alors que le taux de chômage est le plus élevé de l'Union européenne et le PIB par tête deux fois inférieur à la métropole. Le conflit social a cristallisé un profond malaise autour des problèmes économiques et sociaux, sur un fond historique marqué par l'esclavage : on ne parle même pas de colonialisme.

    Pourquoi les Blancs de métropole ne sont-ils pas satisfaits d’une solidarité imposée ?

  • La pensée unique interdit de s’étonner à haute voix que si le chômage frappe jusqu’à 40% de jeunes, mais qu’il faille néanmoins importer du poisson dans l’île et qu’on ne trouve pas de pêcheurs parmi tant de jeunes chômeurs.
  • La pensée unique interdit de s’étonner à haute voix de trouver des bandes d’ados (parfois fort jeunes) livrés à eux-mêmes sur des barrages nocturnes. Le montant des allocations familiales en Guadeloupe est proportionnellement plus élevés que dans l’hexagone, car les familles antillaises sont majoritairement nombreuses et trouveraient en outre un net avantage à être monoparentales pour toucher toutes les aides sociales et les bourses scolaires possibles.
  • La pensée unique interdit de s’étonner à haute voix de la forte proportion d’emplois dans la fonction publique (quelque 30% !) où les salaires sont 1,40 fois celui de la métropole. Les fonctionnaires feraient-ils vivre la famille dont des membres toucheraient des allocations de chômage…
    Le secrétaire d'Etat à la fonction publique, André Santini, a de son côté estimé que "la fonction publique n'est pas faite pour résorber le chômage", notamment en Guadeloupe où l'Etat ne peut selon lui "aller plus loin" dans les recrutements.

  • La pensée unique interdit de s’étonner à haute voix qu’une vaste majorité des membres de LKP soient des fonctionnaires avec la sécurité de l’emploi et les salaires que nous savons, mais qu’ils poussent les plus démunis à perdre des journées de travail en grève générale, quand ils ne subissent pas, eux, de retraits sur salaire.

    Elie Domota est un vicieux borné

  • Voyons en quels termes il appelle au calme.

    Cet indépendantiste (ici encore au deuxième rang, sous protection rapprochée de sa garde personnelle) s’exprime en créole, puisque la langue dans laquelle il a reçu de la république une éducation laïque et obligatoire n’est pas assez respectable.
    Son appel au calme est en fait un appel à la révolte : "Ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger". Et …"
    Ne répondez pas à la provocation
    ", a-t-il lancé aux jeunes, pour les apaiser. Pour que le message soit plus clair encore, il demande dans le même temps au préfet de "retirer ses gendarmes" !
    Vers 20H00 locales, sur RFO Télé-Guadeloupe, Domota avait appelé les manifestants à
    « laisser les gendarmes ‘débarrer’ » les barrages dressés par les émeutiers et « à reconstituer les barrages après leur départ »…

    Domota n’a-t-il pas appelé à "renforcer la mobilisation", affirmant que "plus il y a de Guadeloupéens sur les routes, plus Sarkozy, Fillon et consorts comprendront qu'il faut satisfaire nos revendications". Attendez-vous en revanche à ce qu’Olivier Besancenot et Bové ne rencontrent aucune entrave à leurs déplacements.
  • Voyons aussi comment il accueille l’annonce du meurtre du syndicaliste par un de ses émeutiers

  • Victorin Lurel, le député et président du Conseil Régional de Guadeloupe, regrette que le leader du LKP, Elie Domota, n'ait «pas changé de discours de ce matin». «Un homme est mort et j'entends les mêmes commentaires, les mêmes irresponsabilités.» Elie Domota «ne met pas un bémol dans son discours, il ne veut pas revenir, ni revoir, ni revisiter sa revendication de 200 euros: c'est toujours la même chose, comme si la négociation était la victoire par anéantissement. (...) Eh bien là, c'est la victoire par la mort.»
  • Au petit matin sur l'île -il y a cinq heures de décalage horaire avec la métropole-, Elie Domota, le meneur des révolutionnaires LKP, réagit à la mort du syndicaliste tué par balle cette nuit-là par un jeune mineur, depuis un barrage d’insurgés de la tendance LKP. Pas de compassion des camarades révolutionnaires pour leurs frères d’armes mort dans la lutte. Ils font don de leur vie ; point barre ! Mais sont exhumés comme martyrs quand ils le faut.
    «C'est désolant qu'il faille, à chaque fois que les Guadeloupéens posent un problème, qu'il y ait un mort pour trouver des solutions». Au micro de France info, radio avec laquelle il semble avoir signé une exclusivité, Elie Domota exprime «sa colère»: «Le mal a été fait, un homme est tombé. (...)
    Ce qui s’appelle un éloge funèbre sobre!

    Les métropolitains sont-ils condamnés à la repentance éternelle ?
  • 1 commentaire:

    1. Bonjour,
      Satirique ,oui vous l etes,mais pour ce qui est de shematiser la famille guadeloupeene en famille monoparentale volontaire ,je ne comprends pas! etant moi meme divorcee avec 4 enfants d un mari demisionnaire absent ,sans aucune possibilité d obtenir une pension alimentaire ...je m insurge contre ce cliché! Car aux antilles comme en metropole c est de l engagement bafoué d abord qu il s agit ...
      Je ne valide pas les excés de ce genre de manif,mais la réponse acide a leur encontre ne fait qu attiser,je pense qu il ne faut pas attiser la braise ...je ne suis pas duppe

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