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dimanche 17 février 2008

Municipales: familles éclatées en politique

Caractères innés ou acquis ?
Quand la campagne devient une affaire de famille, il n'estpas facile de s'y retrouver. Voire plus difficile. Des proches des personnalités politiques ont décidé de s'engager, mais pas toujours dans le même camp.
Qu'il s'agisse des municipales ou des cantonales, l'examen de certaines listes électorales réserve parfois des surprises. Ainsi y retrouve-t-on des noms familiers, mais pas toujours sous les étiquettes où on les attendait.

Il fallait commencer par la famille éclatée par excellence: les Royal. Le PS n'est toujours pas rénové mais la "vigilance républicaine" ne s'applique pas qu'à la majorité présidentielle. Elle trouve son origine psychiatrique dans la famille Royal. Vous allez savoir d'où vient ce TOC Royal.
En juillet 1985, sous le règne de Mitterrand, le souverain et son ministre Charles Hernu lançèrent la DGSE contre le Rainbow Warrior, un bateau de Greenpeace qui mouillait dans le port d'Auckland (Nouvelle-Zélande). Les Turenge, un faux couple d'agents de la DGSE, envoyèrent des poseurs de bombes dans un canot dirigé par un 'homme au bonnet rouge'. Ils firent sauté le bateau, mais l'affaire devint scandale public quand les 'époux' Turenge furent arrêtés. Un 'vigile' du port avait repéré le manège de ces 'pros'… Sa Cynique Majesté Royal a gardé depuis une obsession de la vigilance. Ainsi, l'ex-candidate à la présidentielle a-t-elle placé l'un de ses frères sous surveillance. Or, on a retrouvé 'l'homme au bonnet …rouge' dans le Finistère: c'est Gérard Royal, Monsieur le frère de Madame. C'est là, à Camaret-sur-Mer, connue aussi pour la chanson paillarde Les Filles de Camaret, qu'il a décidé de se présenter sur une liste …divers droite. Selon la presse locale, l'ancien agent de la DGSE et lieutenant-colonel à la retraite "ne pipe pas mot sur sa sœur".
Les relations familiales sont encore plus détendues en Gironde où cette fois-ci, c'est une cousine de la présidente de la Région Poitou-Charentes, Anne-Christine Royal, 40 ans, qui fait campagne pour le …FN dans le cadre des cantonales, à Castillon-la-Bataille, où le duc d'Anjou, en 1377, commença à guerroyer en Aquitaine pour bouter les Anglais hors de France. Il les défit en 1453, récupérant la Guyenne pour son frère le roi.

Dans la famille Mauroy, je demande Brigitte. La nièce de Pierre Mauroy, l'ancien maire socialiste de Lille et ancien Premier ministre de Mitterrand, sera numéro deux sur la liste conduite à … Lille, par le député UMP Sébastien Huyghe. Elle estime qu'il "incarne mieux l'héritage" de son oncle que Martine Aubry, ancien ministre à qui la France doit les 35 heures.

Dans la famille Besancenot, je demande la belle-soeur du porte-parole de la LCR, Laurence Besancenot. Elle se présente sur la liste UMP du maire sortant du Havre, Antoine Rufenacht. "Quand on se réunit dans la famille de mon mari, on évite de parler de politique", a récemment confié la jeune femme. L'honneur est heureusement sauf clans l'Eure où Geneviève Besancenot, mère du postier à quart de temps syndical, portera bel et bien les couleurs trotskistes de la LCR à Louviers.

Car des candidats au nom connu ont quand même décidé de rester dans leur "famille politique". On citera notamment l'exemple de Nicole Hollande, née Tribert, mère du premier secrétaire socialiste, qui a choisi de se présenter » en dernière position de là liste PS à ...Cannes, ville de nantis au soleil. François Hollande "n'aime pas les riches", mais il a donc dû aussi déclarer, après Gide, "famille, je vous haïs", car il est né d'un père médecin ORL de la banlieue résidentielle de Rouen et a fait ses études au lycée Pasteur de Vaux-en-Velin … , pardon, de Neuilly-sur-Seine, auprès de Sarkozy… "C'est une place symbolique, elle a 80 ans, mais c'est venu d'elle", assure la candidate à la mairie Appoline Crapiz.

Dans la famille UMP, Malika Dali, sœur de la garde des Sceaux, est en quatorzième édition sur la liste du maire sortant de Nancy, André
Rossinot
, en lice pour un cinquième mandat.
Un dernier cas mérite enfin d'être évoqué, car il est extrême. C'est celui de la ville clé de Puteaux (Hauts-de-Seine) où l'ancien maire Charles Ceccaldi-Raynaud livre une guerre sans merci à l'actuelle maire UMP qui n'est autre que... sa fille Joëlle ! Après lui avoir laissé sa place en 2004, il l'accuse aujourd'hui de tous les maux, dont celui d'avoir dilapidé l'argent de la commune en festivités.

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