Tous les Français se reconnaissent-ils dans ces co-productions engagées?
Les préférences du service publique sont-elles anodines ou relève-t-elle du militantisme?
Quelques coproductions de France Télévisions
- 2008: La Graine et le Mulet, France 2 Cinéma
Sète, le port. Monsieur Beiji, la soixantaine fatiguée, se traîne sur le chantier naval du port dans un emploi devenu pénible au fil des années. Père de famille divorcé, s'attachant à rester proche des siens, malgré une histoire familiale de ruptures et de tensions que l'on sent prêtes à se raviver, et que les difficultés financières ne font qu'exacerber, il traverse une période délicate de sa vie où tout semble contribuer à lui faire éprouver un sentiment d'inutilité. Une impression d'échec qui lui pèse depuis quelque temps, et dont il ne songe qu'à sortir en créant sa propre affaire : un restaurant. Seulement, rien n'est moins sûr, car son salaire insuffisant et irrégulier, est loin de lui offrir les moyens de son ambition. Ce qui ne l'empêche pas d'en rêver, d'en parler, en famille notamment. Une famille qui va peu à peu se souder autour d'un projet, devenu pour tous le symbole d'une quête de vie meilleure. Grâce à leur sens de la débrouille, et aux efforts déployés, leur rêve va bientôt voir le jour... Ou, presque...
- 2007: Indigènes, France 2 Cinéma et France 3 Cinéma, France et Thomas Langmann, fils de ... Claude Berri
En 1943, alors que la France tente de se libérer de la domination nazie, le parcours de quatre "indigènes", soldats oubliés de la première armée française recrutée en Afrique.Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassin, réputés pour leur courage, sont envoyés en première ligne. Argent, amour pour la France ou pour l'armée française, foi en la liberté et l'égalité, leurs motivations divergent pour un même combat, libérer la France, les armes à la main.
- 2007: Les Témoins de Téchiné - France 2 Cinéma productrice
Paris, été 1984. Manu débarque à Paris, où il partage la chambre de sa soeur Julie dans un hôtel modeste. Il fera la connaissance d'Adrien et nouera une amitié chaste et joyeuse avec ce médecin quinquagénaire, qui lui fera découvrir le style de vie de son milieu.Au cours d'une balade en bateau, Adrien présentera à Manu Sarah et Mehdi, un couple de jeunes mariés qui vient d'avoir son premier enfant.Une passion amoureuse imprévue et l'irruption de l'épidémie du sida, encore perçue dans les médias et l'imaginaire collectif comme une peste moderne et honteuse vont bouleverser le tranquille agencement de ces destins particuliers. Chacun va devenir acteur et témoin d'un drame contemporain, où ceux qui ne mourront pas ressortiront peut-être plus forts, mais en tout cas pas indemnes.
-2006: Ô, Jérusalem, France 2 Cinéma
27 Novembre 1947. Les représentants de 56 des pays membres de l'Organisation des Nations Unies votent le partage de la Palestine. Cette année-là à New York, deux amis âgés de 27 ans, Bobby Goldman, juif new-yorkais, et Saïd Chahïn, arabe de Jérusalem, vivent dans l'atmosphère insouciante de la fin de la Seconde Guerre mondiale et partagent avec ferveur les mêmes idées et les mêmes valeurs. Bouleversés par les évé nements qui vont bientôt enflammer Jérusalem, Bobby et Saïd s'embarquent sur un navire à destination de la Terre Sainte.Les deux amis ne réalisent pas encore que leur destin commun vient de prendre un tournant dramatique : frères devenus ennemis, ils vont des années durant se déchirer comme vont se déchirer leurs deux mondes, leurs deux peuples, leurs deux religions, leurs deux cultures. Binaire ?
- 2005: Il était une fois dans l'Oued, de Djamel Bensalah, France 2 Cinéma
En 1988, alors que tout le monde rêvait d'aller faire fortune en Amérique, Johnny Leclerc, lui, ne rêvait que de devenir petit épicier en Algérie. Voici l'histoire de sa réussite !
Les choix du jury des César ne sont pas équitables.
Il aura fallu les Américains et leurs Oscar 2008 pour récompenser à sa juste valeur l'excellent film de Philippe Pollet-Villard, Le Mozart des pickpockets, dans la catégorie court métrage où Persépolis a bénéficié de toutes les faveurs. Pourtant le jury des Oscar est également très marqué à gauche et il avait des raisons politiques de primer le court métrage d'une réalisatrice d'origine iranienne présentant ce qu'elle trouve être « un tableau irréel des conséquences et des réussites de la révolution islamique ». Mais si le favoritisme est français, la reconnaissance de la qualité est américaine.
Le sort réservé à Olivier Dahan interpelle. Comment expliquer en effet que son film La Môme ne lui rapporte rien en sa qualité de réalisateur? Nulle part.
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