Chartres au PS et Clamart à l'UMP
Le PS n'a pas ravi le siège UMP des Hauts-de-Seine , fief du président, à la législative partielle . Les socialistes voulaient en faire un enjeu national, mais devront se contenter de Chartres. Fort d'une poussée de la gauche dans les deux circonscriptions au 1er tour, le PS a vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Le PS n'a pas ravi le siège UMP des Hauts-de-Seine , fief du président, à la législative partielle . Les socialistes voulaient en faire un enjeu national, mais devront se contenter de Chartres. Fort d'une poussée de la gauche dans les deux circonscriptions au 1er tour, le PS a vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Hollande était allé parader dans les Hauts-de-Seine, mais repart la queue de l'ours entre les jambes. La gauche avait appelé à faire du second tour de ces deux législatives partielles "une message fort" envoyé au gouvernement. Mais de coup de tonnerre local et national il n'y a pas eu, le 'jeune' PS Philippe Kaltenbach (né en 1966, conseiller depuis 1995 seulement et maire de Clamart depuis 2001), venu du sud-est (né dans les Alpes Maritimes et diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence), collaborateur de Jean Poperen, il est battu, bien que soutenu par Montebourg en décembre 2007 et malgré le déplacement de Hollande, qui s'était engagé personnellement, comme Fabius, Huchon et Jospin: un forcing inutile de 'people' dépréciés. Pour couronner le tout, le positionnement du MoDem en faveur du candidat PS avait provoqué la désapprobation de la direction nationale.
Les deux scrutins étaient organisées à la suite de l'invalidation de deux sortants UMP, dont l'un, inéligible pour un an, ne pouvait se représenter. Le candidat invalidé, Philippe Pemezec (92), fut donc remplacé par son suppléant, Jean-Pierre Schosteck, qui conserve le siège à l'UMP, à qui les électeurs ont donc confirmé leur confiance. C'est donc le maire UMP de Chatillon, Jean-Pierre Schosteck, qui l'emporte pourtant dans les Hauts-de-Seine.
Le PS a en revanche gagné son pari en Eure-et-Loir, où l'enjeu était bien moindre. Françoise Vallet l'a emportée face au député-maire sortant UMP, Jean-Pierre Gorges.
Dans son commentaire, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, faisait contre bonne fortune mauvais cœur, en interprétant le basculement de Chartres comme "la désillusion des Français vis-à-vis de la prétendue 'rupture' du président de la République". Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, moins polémique et plus objectif, a analysé les deux résultats à l'aune de la proximité avec Nicolas Sarkozy. Dans les Hauts-de-Seine, a-t-il relevé, "les élus sont des proches du président de la République". Comparant les deux législatives partielles de dimanche, il a souligné "le travail de terrain et l'engagement sans faille derrière Nicolas Sarkozy ont permis ce succès".
Il convient assurément de relativiser la victoire de Françoise Vallet, car la ville de Chartres au cœur de la circonscription était encore socialiste en 1995, quand Jean-Pierre Gorges l'emporta sur le PS Georges Lemoine.
Les deux scrutins étaient organisées à la suite de l'invalidation de deux sortants UMP, dont l'un, inéligible pour un an, ne pouvait se représenter. Le candidat invalidé, Philippe Pemezec (92), fut donc remplacé par son suppléant, Jean-Pierre Schosteck, qui conserve le siège à l'UMP, à qui les électeurs ont donc confirmé leur confiance. C'est donc le maire UMP de Chatillon, Jean-Pierre Schosteck, qui l'emporte pourtant dans les Hauts-de-Seine.
Le PS a en revanche gagné son pari en Eure-et-Loir, où l'enjeu était bien moindre. Françoise Vallet l'a emportée face au député-maire sortant UMP, Jean-Pierre Gorges.
Dans son commentaire, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, faisait contre bonne fortune mauvais cœur, en interprétant le basculement de Chartres comme "la désillusion des Français vis-à-vis de la prétendue 'rupture' du président de la République". Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, moins polémique et plus objectif, a analysé les deux résultats à l'aune de la proximité avec Nicolas Sarkozy. Dans les Hauts-de-Seine, a-t-il relevé, "les élus sont des proches du président de la République". Comparant les deux législatives partielles de dimanche, il a souligné "le travail de terrain et l'engagement sans faille derrière Nicolas Sarkozy ont permis ce succès".
Il convient assurément de relativiser la victoire de Françoise Vallet, car la ville de Chartres au cœur de la circonscription était encore socialiste en 1995, quand Jean-Pierre Gorges l'emporta sur le PS Georges Lemoine.
Mais depuis l'opposition en 2001 du nouveau maire à la liste officielle RPR-UDF, J.-P. Gorges porte dans la circonscription la part la plus lourde de la responsabilité de l'échec à la législative. Elu député en 2002, il fut invalidé en 2007 pour sur-médiatisation locale du maire dans ses fonctions à l'approche de la législative, remportée au final avec 29 voix d'avance. La législative partielle d'hier dimanche était donc très incertaine et disputée. La municipale de 2008 constitue par conséquent pour la droite un nouvel enjeu lié à la personnalité du candidat.
"A Chartres, l'échec du candidat doit être compris comme un avertissement salutaire adressé à la majorité, qui ne peut espérer l'emporter que dans la loyauté et la cohésion autour du président de la République", a encore déclaré le responsable du parti majoritaire, dans un reproche implicite à M. Gorges, candidatà la mairie, en mars prochain.
"A Chartres, l'échec du candidat doit être compris comme un avertissement salutaire adressé à la majorité, qui ne peut espérer l'emporter que dans la loyauté et la cohésion autour du président de la République", a encore déclaré le responsable du parti majoritaire, dans un reproche implicite à M. Gorges, candidatà la mairie, en mars prochain.
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