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mercredi 27 février 2008

Les prix du baril et du dollar et de produits agricoles occultés au profit du pouvoir d'achat

La gauche confond-elle causes et conséquences?
La campagne des municipales n'est pas le meilleur moment pour une opposition de rendre justice à un pouvoir en place. La nôtre n'a eu de cesse de semer la panique pendant la présidentielle. Pouvait-on attendre de la gauche qu'elle soit honnête aux municipales? Puisqu'en huit mois la haine lui a inspiré de se négliger en reportant sa propre rénovation, pour s'employer à saboter le train des réformes. Si les mines radicales sont enfouies plus profond, celles des socialistes sont à ciel ouvert, mais elles ont en commun d'être injustes. Et ce sont eux qui s'attribuent toutes les vertus et revendiquent plus de justice!
Il convient de distinguer la justice de la justice 'juste': l'une est subjective et relève du discours et de la propagande, l'autre est objective et travaille au redressement et au progrès. Les Français qui parlent moins qu'ils ne travaillent sauront à qui ils peuvent s'identifier et s'y retrouveront au moment des nouveaux scrutins des municipales et des cantonales de mars prochain. Mais le temps est compté et combattre les mensonges par omission de l'opposition pour rétablir la vérité devient un objectif urgent.

Qu'elles soient politique ou médiatique, républicaine ou radicale, les gauches revanchardes n'ont ni foi ni loi: elles misent sur la sottise des électeurs mais ceux-ci se réservent le droit de leur dire leur façon de penser dans les urnes. Pourtant, les citoyens doivent-ils laisser l'ensemble de la gauche nuire à la nation comme à chacun d'entre eux en proférant des accusations, en lançant des rumeurs et des procès d'intention et en soulevant comme s'ils étaient nouveaux des problèmes anciens qui n'ont pas trouvé de solutions avec Jospin?
La question du surpeuplement des prisons se médiatise insidieusement depuis plusieurs mois, par vagues successives: présidentielle, législative, puis municipale et, si nécessaire, estivale… Pour cette fois, c'est le pouvoir d'achat qui a pris la relève de la peur et du chômage. Il fallait bien, puisque le chômage régresse, sans que la presse et l'opposition n'y prêtent plus aucun intérêt.
La propagande a dû se réorienter sur le pouvoir d'achat. On ne peut nier que des industriels et de grands distributeurs -avec leurs centrales d'achats- ont profité de l'introduction de l'euro, d'une part, et du renchérissement de certaines matières premières agricoles, d'autre part, pour prendre des options sur l'avenir, dirons-nous. La soupape de la concurrence est bloquée par des ententes entre professionnels et les profiteurs non seulement nuisent à la collectivité mais donnent aussi du grain à moudre à l'opposition.
Précisément, les prix du blé, du pétrole et du dollar se sont envolés. Chaque semaine, la presse missionnaire sort un nouveau risque et travaille l'électorat au corps, au mental et au portefeuille. Le dernier souci porterait sur le prix du gaz. La presse œuvre avec l'opposition à la sape du moral des Français et le planning chargé jusqu' à la mi-mars, devrait se s'alléger subitement une fois passées les élections. Alors, avec les cerises, reviendra le temps des étudiants…
L'euro a franchi mardi pour la première fois de son histoire le cap des 1,50 dollars (1,5047 dollar), un nouveau record historique qui efface sa précédente marque de référence qui remontait au 23 novembre, à 1,4967 dollars. Notre balance commerciale n'y trouvera pas son compte: la faute au gouvernement Fillon?
Les prix du pétrole brut ont atteint un nouveau record historique mardi à New York, en montant jusqu'à 101,43 dollars le baril, tandis qu'à Londres, les cours ont atteint pour la première fois le seuil des 100 dollars. La faute à Fillon?
Les produits alimentaires? "Oui, effectivement, nous avons vu des augmentations de prix assez importantes dans les supermarchés", a déclaré Michael Mann, porte-parole pour l'agriculture à la Commission Européenne. C'est donc un phénomène qui rogne le pouvoir d'achat des consommateurs mais qui est loin d'être limité à la France. Qu'en pense Hollande qui ne s'exprime pas sur ce point?
Le pain et les pâtes sont directement affectés par les hausses des prix des matières premières agricoles, mais certains comportements illégaux d'intermédiaires pourraient bien s'ajouter… "Dans le prix d'un pain, la partie des céréales, c'est environ 5%", a souligné Michael Mann. "Ça veut dire que les augmentations qu'on a constatées ces derniers mois ne sont pas justifiées par une augmentation du prix des matières premières." La faute à Fillon?
L'Europe rectifie le tir et modifie sa politique."Ce que nous pouvons faire à Bruxelles, c'est de permettre aux agriculteurs de produire plus", a expliqué Mann en rappelant qu'après l'avoir imposée, l'UE avait supprimé l'obligation de mettre 10% des terres en jachère, ce qui fait espérer une importante récolte en 2008.
L'UE a également supprimé les taxes à l'importation de céréales, après l'avoir instaurée, et la Commission a proposé d'augmenter les quotas laitiers de 2,0% dès le mois d'avril de cette année pour alimenter des marchés tendus par une hausse de la demande.
La manipulation de l'opinion par la gauche aurait besoin d'un grand coup de balai vertueux. Difficile d'accabler le gouvernement au vu des informations qui passent au-dessus de la Rue de Solférino et de son Premier professeur d'économie, sans s'arrêter.
Neuf groupes multinationaux sont suspectés d'entente sur les prix de produits d'entretien et d'insecticides par les autorités de la concurrence française, affirme aujourd'hui Le Figaro. Selon le quotidien, les américains Procter & Gamble, Sara Lee, Colgate-Palmolive, SC Johnson, l'allemand Henkel, le britannique Reckitt Benckiser et l'anglo-néerlandais Unilever -aucun Français- sont notamment concernés par l'enquête de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCCRF).
Ces groupes auraient depuis la fin 2004 pris l'habitude de se téléphoner régulièrement et de tenir des réunions secrètes, écrit le Figaro, qui évoque aussi des échanges d'e-mails et d'études de marché.
L'Office anti-cartel allemand a annoncé le 20 février avoir infligé des amendes d'un montant total d'environ 37 millions d'euros pour entente sur les prix à certains des groupes concernés par l'enquête française, dont Henkel, la filiale allemande de l'américain Sara Lee et la filiale allemande du néerlandais Unilever. La faute à Fillon?
La presse en est maintenant à la psychose sur le prix du gaz en provenance de l'ex-URSS. "Si les problèmes ne sont pas résolus, si aucun accord n'est signé pour défendre nos intérêts économiques a affirmé le porte parole de Gazprom, alors l'Ukraine sera en cessation de paiement et le 3 mars à 10 heures Gazprom réduira de 25% ses livraisons de gaz aux consommateurs ukrainiens". Augmentation à prévoir? C'est ce qu'affirme déjà une certaine presse: France Info, ce matin…
Et pourquoi pas une grand débat sur le pouvoir d'achat entre la gauche et la droite, sur une grande chaîne nationale? Histoire de mettre les pendules à l'heure..

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