Quand la diversité devient du n'importe quoi
Rachid Nekkaz, 36 ans (né en 1972) à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), de parents algériens -Kabyles- installés en France depuis 1950 et originaire d’un quartier populaire de Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne, la France ne le maltraite pas comme on pourrait croire, à écouter la gauche.
Rachid Nekkaz, 36 ans (né en 1972) à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), de parents algériens -Kabyles- installés en France depuis 1950 et originaire d’un quartier populaire de Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne, la France ne le maltraite pas comme on pourrait croire, à écouter la gauche.
Itinéraire d'un beur
Son curriculum vitae retient l'attention : neuvième enfant sur douze de Larbi et Khadija, tous deux analphabètes, son père mineur de fond, cinq fois opéré, mariage au bled en Algérie, regroupement familial. La France n'est pas ingrate. En 1967, la famille a la «chance» de débarquer en cité de transit. Ses parents y ont habité jusqu'à l'année dernière. «On a grandi avec l'idée qu'on rentrerait en Algérie. Tout était provisoire.» Rachid est le premier de sa famille (ils sont 14) à avoir eu des papiers français, à 11 ans, pour un voyage scolaire en Angleterre.
Grâce à des bourses d'Etat, Rachid est d'ailleurs diplômé de la Sorbonne en histoire ou en philosophie, ce n'est pas clair, d'autant que sa maîtrise en a fait un … chef d'entreprise (une start-up de conseil et création de sites Internet) et 'homme politique', pour quelques-uns, comique pour les autres, car il ignore que les projet de loi sont déposée par le gouvernement, les propositions par le Parlement et que Rachid ne peut pas. Ca ne s'invente pas quand on est candidat à la présidentielle, mais ça ne s'apprend pas non plus à la Sorbonne…
Si la gauche orchestre les plaintes des banlieues qui du coup ne croient pas qu'on peut en sortir, Rachid à la fois étale et dissimule sa réussite. Le 'grand frère' ne claironne pas qu'il possède une BMW grise de cadre moyen-sup, un appartement dans le XVIe et une maison à Asnières, que les 'culs-blancs' défavorisés lui envieraient, s'ils savaient.
Chez les Nekkaz, sans originalité, on parle arabe à la maison, français dehors : «Il n'y a rien de pire que de se faire traiter de sale Arabe et de ne même pas parler arabe.» Il suit cette règle avec son fils Iskander, 5 ans, de mère américaine, hispanophone et cadre sup.
S'il n'est pas reconnaissant à la solidarité des Français, comme ils disent, il l'est à sa famille. «Notre père nous disait juste : "Il faut être le meilleur." L'éducation, c'est pas des grandes choses, juste quelques principes simples qu'on répète beaucoup.» Le soir, il bûche tandis que les copains squattent la cage d'escalier. Les mercredis, violon au conservatoire municipal gratuit.
L'ordre mais pas la schlague. Quand Marie-sEGOlène Royal expose ses propositions musclées, il allume : «Les jeunes de banlieue ne sont pas des animaux et les quartiers populaires ne sont pas un zoo pour expérimenter des idées irresponsables et dangereuses pour la dignité de nos concitoyens.»
Ses frères et soeurs ont tous réussi. «Quand la famille est structurée, on ne risque rien.» A 12 ans, l'aîné, avocat, l'envoie au collège, à Paris : «A Choisy-le-Roi, tu ne feras rien de bon.» Un autre frère, philosophe et psychanalyste, lui raconte Kant et Hegel, le soir dans sa chambre, comme d'autres détaillent les dribbles de Thierry Henry ou les rimes de Joey Starr. Un rien mythomane, il assure: «A 16 ans, j'avais lu l'Etre et le Néant , j'avais l'arrogance de ceux qui pensent tout savoir.» Les murs de l'appartement familial sont tapissés de livres, il cite l'édit de Caracalla et revisite l'histoire de France. On sait pourtant que la Constitution échappe à sa fringale de savoir et que les déclarations de ce hâbleur font rigoler jusque sur le Vieux-Port, qui en a pourtant entendues…
Il n'oublie pas les oncles FLN torturés pendant la guerre d'Algérie. Mais il ne se reconnaît pas dans la demande de repentance des «indigènes de la République» et ne croit pas à une poussée identitaire dans une communauté arabe «ataviquement divisée». Il ne croît pas à l'inné et se marque à gauche en insistant sur les caractères acquis. .
Troisième condition remplie, l'école de la République des colonisateurs, à laquelle il doit sa réussite. Il a été admissible à l'agrégation de philo. «Paradoxalement, c'est là que j'ai compris que les diplômes ne servaient à rien si on n'avait pas les relations, les contacts, les codes. Le cauchemar, dans la cité, c'est l'absence de réseau, de relations.» L'agrégation est un concours et les réseaux ne permettent que l'obtention de la maîtrise et d'un DEA… Au lycée Victor-Duruy («à 200 mètres de Matignon !») , on ne le prend pour un fils d'attaché consulaire, mais d'ambassadeur : belles mains fines, diction précise, il ne «fait» pas arabe (si les stéréotypes ont encore cours dans les médias), même s'il pratique l'islam avec modération (ni porc, ni alcool, et il fait le ramadan, mais pas la prière: ce qui l'arrange). L'école de la République est laïque, il ne faut pas trop en faire.
En quinze ans, jamais un contrôle de police au faciès. De quoi se faire rejeter par la gauche. Incrédule, le journaliste de gauche insiste : pas de discrimination, vraiment ? «A la rigueur, c'est le contraire. Quand mon porte-parole Jean-Bruno Roumégoux, blanc et catholique, écrit une lettre à un ministre, c'est la secrétaire qui répond. Dès que c'est moi qui signe, on m'appelle pour un rendez-vous.» La presse militante n'est donc pas informée; serait-elle déformée, qu'elle reste dubitative: si ce n'est pas ce qu'on enseigne dans les écoles de la FSU et de journalisme, qu'elle lise plutôt PaSiDupes !
En sortir donc, pour mieux la servir. «Quand j'ai eu le bac, j'ai regardé ce qu'étaient devenus les copains. La cata : drogue, prison, chômage. J'ai voulu rendre tout ce qui m'a été donné.» A 20 ans, il fonde une association avec Léonard Anthony, un ami d'origine indienne de Choisy-le-Roi, aujourd'hui son associé dans son entreprise. Leur projet, mener une enquête sur la Bourse avec 10 jeunes de banlieue, pour «changer leur image». Le plus difficile n'a pas été d'écrire le livre mais de le faire paraître : 1 500 courriers, sans succès.
Un coup de pouce de Rachida Dati, alors magistrate et tête chercheuse chez Sarkozy, débloque la situation. En 1998, les deux compères se mettent en tête de soumettre des questions de jeunes internautes aux chefs d'Etat du G7. Refus poli à l'Elysée. Jusqu'à ce que Rachid et Léonard décrochent un rendez-vous avec un conseiller de Clinton, qui flaire le coup médiatique. Rastignac allumé, quand Rachida Dati lui demande son CV, il décline... A cette époque, il ne croyait pas au succès de la droite !
Déraillements politiques
Lien AUDIO (+ de 30 mn): entretien - prochainement (profession de foi du candidat à la présidentielle)
Suite à sa déclaration de candidature présidentielle,en février, il organise en grandes pompes une conférence de presse pour annoncer la vente aux enchères de son QG (son appartement), dans le … 16e arrondissement de Paris.
Rachid Nekkaz est co-fondateur, avec Jean-Bruno Roumegoux et Leila Hireche, du Club des Élus Allez France qui est une association défendant en 2006 l'inscription automatique de tous les citoyens sur les listes électorales (LIRE PaSiDupes, à son nom).
Avec le soutien d'une quinzaine de sympathisants, il a donc annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2007, le 14 mars 2006, et affirma détenir 521 promesses de parrainages de maires de communes rurales au 10 novembre 2006…
Influencé par la manipulation des banlieues par Sa Cynique Majesté Royal, Rachid croit que son heure est arrivée. Nekkaz affiche la couleur. «Le seul candidat à la présidentielle issu des quartiers populaires» et joue de son image de «jeune de banlieue» qui a réussi.
Le 12 mars 2007 pourtant, il achète pour 1550 euros le parrainage du maire de Noron-la-Poterie que celui avait mis en enchère et le déchire en direct sur la chaîne d'information LCI. C'est de cet évènement que Rachid Nekkaz tient l'essentiel de sa notoriété médiatique et théâtrale. Les institutions sont respectables de tous, sauf de Rachid.
Influencé par la manipulation des banlieues par Sa Cynique Majesté Royal, Rachid croit que son heure est arrivée. Nekkaz affiche la couleur. «Le seul candidat à la présidentielle issu des quartiers populaires» et joue de son image de «jeune de banlieue» qui a réussi.
Le 12 mars 2007 pourtant, il achète pour 1550 euros le parrainage du maire de Noron-la-Poterie que celui avait mis en enchère et le déchire en direct sur la chaîne d'information LCI. C'est de cet évènement que Rachid Nekkaz tient l'essentiel de sa notoriété médiatique et théâtrale. Les institutions sont respectables de tous, sauf de Rachid.
RACHID NEKKAZ RACHETE UN PARRAINAGE envoyé par page2007
Le 16 mars 2007, il avoue qu'il n'a pas obtenu les 500 parrainages nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle. Rachid Nekkaz dénoncera des pressions qu'auraient reçues les élus lui ayant promis leur soutien. A la manière de Sa Cynique Majesté Royal, il prétend en effet qu'au cours du cambriolage de son siège de campagne seul l'ordinateur comportant les coordonnées des parrains aurait disparu. C'est pas de chance, et ce n'est pas habile de copier Sa Cynique susnommée, même pour la légende! Mais comme dans le cas Royal, la presse n'en a plus parlé. N'est-ce pas injuste? A moins que la plainte ait été retirée...
Celui qui affirmait en mars 2006 détenir plus de 700 promesses certifiées de maires ruraux devait encore ignorer la procédure en vigueur qui n'était faite que pour le gêner. Le pot aux roses est découvert: il n'a finalement obtenu que …13 parrainages envoyés directement au Conseil constitutionnel. Le candidat affirme toujours, sans apporter d'éléments probants, en avoir reçu 454 autres à son QG de campagne.
Ce résident du 16° arrondissement de Paris a de nouvelles prétentions.
Aux municipales 2008, il est candidat à Orly (Val-de-Marne), où il n'est pas même conseiller municipal. Il n'est évidemment pas conseiller général non plus. Mais il se défend de s'être parachuté là… Il est beur: ça devrait suffire. (PaSiDupes y reviendra: cf. libellé à son nom)
Candidat de la diversité, peut-être, mais de la diversion, sûrement. Voire du divertissement.
Aux municipales 2008, il est candidat à Orly (Val-de-Marne), où il n'est pas même conseiller municipal. Il n'est évidemment pas conseiller général non plus. Mais il se défend de s'être parachuté là… Il est beur: ça devrait suffire. (PaSiDupes y reviendra: cf. libellé à son nom)
Candidat de la diversité, peut-être, mais de la diversion, sûrement. Voire du divertissement.
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