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lundi 4 février 2008

Les caissières en grève refusent d'encaisser plus longtemps

Les employés de la grande distribution se mobilisent sur les salaires
Vendredi 1er février, à l'appel de la CGT, la CFDT et FO, "mobilisation unitaire" inédite dans le secteur de la distribution. De la supérette à l'hypermarché, les salariés de la distribution ont exprimé dans toute la France leur "colère" concernant leur pouvoir d'achat et leurs conditions de travail.
Ce mouvement, "une première", est
un prélude à une "multiplication des mobilisations sur la question des salaires", a promis le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qui, avec la CFDT, appelle aussi à des actions dans la métallurgie le 7 février.

La CGT a entrepris une large campagne qui vise à la fois les conditions de travail et les salaires (les conditions de travail, le travail le dimanche, le pouvoir d'achat) et feint de découvrir la situation pourtant ancienne de très nombreuses caissières de supermarchés qui, travaillant à temps partiel, voudraient un temps plein que leurs directions leur refusent. Thibault, l'homme qui tombe à pic.
L'évaluation de la participation à ce mouvement varie sensiblement… Selon la CGT, plus de 80% des magasins de toutes les enseignes ainsi que les entrepôts, ont été touchés par le mouvement qui s'est souvent décliné en débrayages de plusieurs heures, ponctués de distributions de tracts, de rassemblements et de manifestations. En revanche, le patronat de la branche, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) explique le ma fait état d'un taux de grévistes de 4,5%, mais avec 40% des 1.400 hypermarchés touchés, et 8,5% de l'ensemble des 11.000 magasins. Le fonctionnement d'une vingtaine a été bloqué.
"C'est la première fois qu'il y a une manifestation de cette ampleur", commente le président de la FCD, Jérôme Bédier.
De sources syndicales, mais sans préciser dans quelle proportion, les débrayages auraient parfois été suivis par ... 100% du personnel comme au Casino de Boé, dans la banlieue d'Agen (Lot-et-Garonne), exemple ponctuel très peu représentatif. Dans les Vosges, le Géant Casino d'Epinal a été paralysé toute la matinée. C'est une nouvelle illustration de la propagande syndicale qui consiste à isoler deux cas particuliers et d'en faire une généralité.
La direction de Carrefour a en revanche comptabilisé des grévistes dans 100 hypermarchés sur 226, celle d'Auchan dans 60 sites sur 150, celle de Champion dans 17 supermarchés sur 1.030 et celle de Monoprix, dans dix magasins sur 300. Les directions de grandes surfaces n'affirment évidemment pas que 'des grévistes' signifient 100% des effectifs.
Ce mouvement pose la question des emplois non qualifiés et des charges sociales. Personne n'ose dire que les salaires sont en rapport de la qualification, ce que les syndicats veulent ignorer. A l'armée, l'adjudant de quartier hurle pareillement: "Veux pas l'savoir!" On peut aller jusqu'à considérer que moins on est qualifié, plus on doit gagner. Dans la production, on a imaginé les délocalisations. Croyez-vous que la grande distribution ne va pas imaginer un équivalent adapté à son secteur? En attendant nivelons toujours les salaires, pour voir !
"En 34 ans de carrière, mon salaire n'a jamais bougé. Je gagne 971 euros pour 32 heures de travail hebdomadaire (...) avec des horaires coupés et qui changent tous les jours", a témoigné Nicole Rousselin, responsable commerciale dans ce magasin et … élue CFDT !
Même lorsque le nombre de grévistes est peu élevé, comme au Carrefour de Gennevilliers en banlieue parisienne, les syndicats se sont félicités ! "C'est la première fois qu'il y a une mobilisation" dans ce magasin et "c'est énorme", a estimé …une déléguée CGT !
Teuf à la superette…
Pour la CGT, Nanard Thibault a incité "les directions des enseignes à accepter de se remettre à la table des discussions". La CFDT a également lancé un appel aux pouvoirs publics pour qu'"ils posent des actes forts vis-à-vis d'une branche (...) qui ne respecte pas le SMIC pour ses salariés". 'Forte', la CFDT !
Serez-vous étonnés d'apprendre que les dernières propositions faites jeudi par le patronat n'ont pas satisfait les syndicats, malgré toutefois des avancées, notamment sur le paiement des pauses relevé à 5% de la rémunération salariale. Discutons, pour le plaisir de rejeter.
Le président de la FCD, Jérôme Bedier, a défendu vendredi les conditions d'emploi dans la grande distribution qui emploie au total plus de 636.000 personnes. "Notre secteur n'est pas un secteur d'emploi précaire. 90% des salariés chez nous sont à contrat à durée indéterminée" (CDI), a-t-il souligné, estimant que le secteur était doté de la "meilleure convention collective en France sur l'organisation du temps partiel".
Alors, pourquoi la grève? Parce que la CGT est un Collectif de Grévistes Traditionnalistes.

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