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jeudi 12 mars 2020

Coronavirus : en lutte contre un désastre humanitaire, Trump, accusé de menacer de "catastrophe" économique"

A l'instar de Macron, la presse politiquement malveillante alimente les conflits entre chefs d'Etat 

La décision américaine d'interdire l'entrée aux voyageurs européens à partir de vendredi sera lourde de conséquences en Europe comme aux États-Unis

Le Figaro n'envisage pas les effets humains meurtriers du virus. 
Donald Trump a rassuré les acteurs économiques : au lieu de "freiner" la propagation, il prend des mesures drastiques et  le commerce n’est pas touché par ces restrictions, souligne-t-il. "Pas encore", réplique le quotidien français...

Les Etats-Unis ont annoncé ce jeudi la suspension de tous les voyages depuis l'Europe vers le pays - exception faite du Royaume-Uni -, assénant un coup de massue à plusieurs secteurs, notamment aérien, et plongeant les Bourses dans une nouvelle spirale psychotique. Les retombées économiques de l'interdiction de voyager  ('travel ban') risquent en effet d’être nombreuses, mais il faut choisir entre une augmentation exponentielle du nombre de morts et une secousse économique et financière. 

"L'épicentre du coronavirus est désormais en Europe", a observé le vice-président américain, Mike Pence, jeudi. Et la Maison Blanche prend la décision qui s'imposait et l'assume, comme dirait Macron - qui finasse et procrastine. 

Donald Trump s'est immédiatement adressé aux acteurs économiques

Pour l'heure, le commerce n’est pas touché par ces restrictions. Trump n'attend pas  qu'il soit trop tard pour agir aussi efficacement que possible. Le président américain a précisé dans un message posté sur Twitter qu’ "il est très important pour tous les pays et toutes les entreprises de savoir que le commerce ne sera en aucun cas affecté par la restriction". Elle concernera donc "les personnes et non les marchandises", a-t-il ajouté.


La précision vaut pour l’Union européenne dont le bilan de ses échanges en biens et services avec son partenaire outre-Atlantique est fortement positif  : en 2019, le bloc européen a tiré un excédent de 152,6 milliards d’euros de ses échanges avec les Etats-Unis, en hausse de près de 15 milliards (soit 11%) sur un an. Le déficit de la balance commerciale avec la Russie s’est d'ailleurs réduit dans le même temps, de même que celui avec la Norvège. 
Le risque serait toutefois que les produits européens soient victimes d’une méfiance accrue des consommateurs américains, inquiets d’être potentiellement contaminés par les denrées qu’ils achètent… Exception faite des produits britanniques.

Le gouvernement annonce "un plan massif d'accompagnement" des entreprises

Une catastrophe pour les compagnies aériennes.
En outre, la décision de la Maison Blanche inquiète les compagnies aériennes européennes, qui avaient préféré redéployer leur flotte sur des axes "sûrs" (?), notamment outre-atlantique pour compenser les pertes en Orient. En février, le groupe Air France-KLM avait ainsi augmenté fortement sa capacité vers l’Amérique du Nord (en hausse de 13,6%), l’Amérique latine (+10,1%) et l’Afrique ou le Moyen-Orient (+7,3%), afin de compenser une réduction importante de sa capacité vers l’Asie (-15,8%).
Pour mars, la compagnie s’attend à l’annulation de 3.600 vols, soit "13% de ses capacités sur le réseau long courrier", 17% dans l’Hexagone et 25% sur le réseau européen. La décision américaine assombrit encore les perspectives de l'aérien, entraînant un plongeon vertigineux de l'action du groupe franco- néerlandais, revenu à un niveau inédit depuis 2012. Le groupe n'est pas le seul en difficulté : ce jeudi, l'Allemand Lufthansa perdait près de 10% en Bourse en fin de matinée.

Quelques heures plus tard, Bruno Le Maire a déclaré qu'il suit la situation de la compagnie française de près, et que l'Etat français est prêt à soutenir Air France-KLM. Le ministre français de l'Economie a également regretté la décision américaine, prise sans en parler au préalable avec les pays concernés. Sauf que les états européens sont incapables de prendre les décisions communes qui s'imposent urgemment. Depuis l'annonce de leur président, les touristes américains se précipitent à Roissy en urgence. Trump n'a donc pas attendu que Macron se sorte les doigts..
Autre secteur particulièrement touché, le tourisme français
L'économie est la priorité de Macron et de sa presse, avant la situation sanitaire du pays. Le Figaro et l'AFP s’inquiètent d’une décision qui couronne une série noire. Ils ne sont pas plus soucieux de la santé des Français que du sort des Américains menacés de contamination. Après plusieurs mois difficiles, la chute des arrivées de touristes chinois et une année 2019 marquée par les mouvements sociaux que Macron a provoqués, les voyagistes - s'ils restent en vie - risquent de voir leurs profits se réduire comme peau de chagrin : les visiteurs américains représentent le premier contingent de touristes étrangers à Paris et dans la région Ile-de-France et ils sont particulièrement prisés des professionnels, étant plus dépensiers que la moyenne. Ils se sont pris tout-à-coup à les aimer... "C’est la pire des nouvelles pour les compagnies aériennes, et c’est la pire des dispositions pour nous", a ainsi alerté le président de la fédération des tour-opérateurs (Seto), René-Marc Chikli. De son côté, le président des Entreprises du voyage, Jean-Pierre Mas, a souligné une "catastrophe"», ainsi qu’une situation «dramatique […] pour l’industrie du voyage d’affaires comme de loisirs". Du moins n'est-elle pas humanitaire...

Même constat de l’autre côté de l’Atlantique. En privilégiant la santé publique, les Etats-Unis se privent d’une manne importante en fermant les vannes de certaines nations. Ils arrivent premier au classement des pays tirant le plus de revenus du tourisme international, en 2017, avec 186,6 milliards d’euros, soit 15,7% des recettes mondiales. Loin devant l’Espagne (5,1% des recettes, 60,3 milliards) et la France (4,5% des recettes, 53,7 milliards), qui complètent le podium.
Au total, parmi les vingt premières nations émettrices de touristes vers les Etats-Unis, huit sont en Europe. Et, parmi les plus importants marchés américains, un grand nombre est touché par l’épidémie, comme la Corée du Sud, la Chine, le Japon, l’Italie, la France ou l’Australie: on peut parler de pandémie, ce qu'interdisent les consignes de Macron la tête dans le sable et le nez dans le creux de son coude. En 2017, les Etats-Unis comptaient ainsi parmi les destinations les plus prisées des Français, avec 786.000 voyages, la première destination hors-UE devant le Maroc (581.000 voyages), la Suisse (709.000) et le Canada (291.000 voyages).

D’après les estimations d’octobre 2019, la France et l’Allemagne comptaient parmi les gros contingents de touristes aux Etats-Unis, avec près de 4 millions de visiteurs en 2018. Le Royaume-Uni, troisième émetteur et premier hors-ALENA, est épargné par la décision américaine. Les voyageurs britanniques pourront donc continuer de se rendre aux Etats-Unis. Et de là, en France. Les Français pourront-ils passer par Londres pour se rendre aux USA ?
Bras ballants, Bruxelles dénonce néanmoins une décision "unilatérale"

Les autorités nationales des pays membres de l’Union veulent agir pour fournir un coussin protecteur aux professionnels. En France,
les représentants du secteur du tourisme seront reçus cette semaine par le secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne. 

Après plus de 15.000 cas de contaminations recensées en Union européenne, la commission européenne promet d’agir bientôt pour éviter... la "perturbation économique" engendrée par la décision américaine. "L'Europe prend toutes les mesures nécessaires pour contenir l'expansion du Covid-19, limiter le nombre de personnes contaminées et soutenir la recherche", a cru pouvoir assurer le président du conseil, Charles Michel, dans un tweet en anglais!.

Mais l'exemplaire Charles Michel promet de ne pas tarder à commencer à se bouger:

Les Pieds Nickelés de Bruxelles cherchent des poux au président américain. 
Jeudi, les membres de la Commission n'ont réussi qu'à désapprouver la décision "unilatérale" des Etats-Unis : ils lui reprochent de ne pas avoir consulter ses partenaires. "Le coronavirus est une crise mondiale qui ne se limite pas à un continent", ont finement rappelé Charles Michel et la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen dans un communiqué laconique : ils ont choisi de suivre les diseurs plutôt que de prendre exemple sur les décideurs.

L'Union européenne continue en revanche d'accueillir des migrants...
Engageant ses partenaires européens, l'Allemagne annonce que l'Europe envisage d'accueillir jusqu'à 1.500 mineurs arrivés en Grèce. Berlin parle d’une "solution humanitaire" avec l’objectif d’ organiser la prise en charge de ces enfants dans le cadre d’une "coalition des volontaires", a souligné le gouvernement allemand, qui a accueilli et déversé en Europe plus d’un million de migrants à la suite de la crise de 2015, sans préciser les noms des pays impliqués... Ni leur provenance. Combien d'islamistes et de djihadistes kamikazes porteurs du  Covid-19 ?...

2 commentaires:

  1. Et ça continue:

    Les mensonges de Trump sur le dépistage du coronavirus
    Slate.fr

    Il y a 13 heures

    C'est vrai qu'ici en France, tous disent la vérité.
    Les hôpitaux sont prêts, Ils attendent les malades sur le pas de porte! Le 15 se roule les pouces tellement il y a peu d'appel!

    Les masques, ça débordent de partout! Les médecins de ville les refusent.

    Quand aux tests, c'est à volonté!

    Bande d'assassins ni responsables ni coupables, aucune anticipation!
    Tous les spécialistes en épidémiologie qui zonent les plateaux tv depuis janvier en se gaussant sur les chinois auraient mieux fait de rester dans leurs labos ou d'aller voir en Chine ce qu'ils s'y passaient plutôt que de nous raconter des conneries!
    La grippette s'est brusquement transformée en pneumonie!!!!!Etonnant, non?

    Les gosses et les vieux à la maison, mais bureaux de vote ouverts dimanche et libre circulation dans l'Espace Schengen. Enfin libre circulation, c'est vite dit, il y a des pays qui protègent les populations! Ce n'est pas comme en France avec un "en même temps". On nous l'avait vanté comme très intelligent mais on nous avait caché qu'il n'avait pas lui et son armée de mignon l'envergure pour diriger un pays.

    Hier il nous a joué sa piécette de théâtre. Je pense que bribri battait la mesure lors de la lecture......

    C'est terrible que nos vies dépendent de tels minables qui ont la tête enflée comme des montgolfières!

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    1. Parfaitement. Les chroniqueursa font evoluer leurs commentaires au gré des éléments de langage reçus de l'Elysée ou via l'AFP.ces journalistes arrogants comme leurs maîtres ne pensent pas par eux-mèmes.

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