Le groupe UMP a séché la séance des questions au gouvernement ce mercredi
La majorité présidentielle fait le vide
La majorité présidentielle fait le vide
Ce mercredi, l'UMP a mis sa menace à exécution: aucun de ses députés n'était présent dans l'hémicycle.
A l'origine de l'indignation du parti, une provocation du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, au député de Paris Claude Goasguen, sur son passé soi-disant d'"extrême droite".
Ce n'est pas en revanche une rumeur qui affirme que Lionel Jospin était trotskiste lambertiste et donc révolutionnaire quand il infiltra le Parti socialiste.
Ce n'est pas en revanche une rumeur qui affirme que Lionel Jospin était trotskiste lambertiste et donc révolutionnaire quand il infiltra le Parti socialiste.
Comparaison n'est pas raison |
Devant un hémicycle à moitié vide, le président de l'Assemblée Claude Bartolone a déploré "la situation" et formé "le voeu qu'à la reprise, après les municipales, nous puissions siéger dans un climat plus apaisé". Car les députés se quittent pendant cinq semaines en raison d'une pause en vue des élections municipales.
"Le gouvernement n'a pas l'intention de s'excuser"
Alain Vidalies, ministre chargé des Relations avec le Parlement, déplore de son côté les propos tenus par Claude Goasguen,
qui a établi une analogie entre la situation à Kiev, en Ukraine, et le saccage de la ville de Nantes, lors de la manifestation anti-aéroport Ayrault de Notre-Dame-des-Landes, le samedi 22 février, à l'initiative des altermondialistes, écologistes radicaux.
Pour Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, ce serait même plutôt à l'UMP de s'excuser. La ministre trahit ainsi l'ulcération de son patron, le sombre totalitaire de Matignon, et celle de Manuel Valls, reconnus incapables d'assurer la sécurité aux Nantais, du fait d'une histoire commune du PS avec les groupes factieux d'extrême gauche.
Alors que l'exécutif pourchasse les manifestants anti-mariage homosexuel de la Manif pour Tous du seul fait qu'ils arborent un tee-shirt militant, et réclame de la justice des mandats de dépôt lors des comparutions immédiate et de la prison ferme, en revanche, les sectaires du gouvernement se satisfont de huit interpellations et de cinq condamnations pour "un millier" d'activistes d'extrême gauche, quand les forces de police sont prises à parti et blessées par des anarcho-révolutionnaires. Valls les stigmatise, les qualifiant d' "ultra gauche ", mais les laisse en liberté, avec le droit de récidiver.
A Paris, Bertrand Delanoë, le maire socialiste, avait réclamé des réparations aux organisateurs du rassemblement de la Manif pour Tous sur le Champs de Mars. Le maire de Nnates compte-t-il présenter la facture des dégâts commis contre sa ville?
Le préfet de Nantes doit savoir à qui réclamer des dommages et intérêts puisqu'il a dû négocier les conditions de la manifestation avant d'accorder son autorisation...
"C'est complètement ridicule ce boycott des questions," a estimé le freluquet François de Rugy, co-président du groupe EELV à l'Assemblée. Ce même Rugy prétend avec mauvaise foi que "c'est le moment d'un débat libre et ouvert", alors que le Premier ministre répond en longueur aux questions de godillots socialistes flatteurs du pouvoir, dans le respect du règlement, mais en toute impudeur, privant l'opposition de temps de parole et de son droit démocratique d'expression.
"Il faut garder le sens de la mesure", estime le porte-parole du parti organisateur de la manifestation qui traumatise Nantes. "La droite et tel député ont le droit de s'estimer maltraités par tel ou tel ministre, mais quitter l'hémicycle, c'était du mauvais théâtre et de là à boycotter les questions..." De même qu'il ne finit pas sa phrase, on reste sans voix.
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un groupe politique boycotte la séance des questions au gouvernement.
Les contestataires répondaient à une incitation de Ayrault, actuel Premier ministre de Hollande |
Pour la troisième fois depuis 1974, date de création des questions au gouvernement, un groupe politique déserte l'hémicycle. Les premières fois, c'était entre le 21 janvier et le 3 février 2009. les socialistes initièrent la technique pour exiger des garanties sur leurs droits d'expression et d'amendements.
En 2011, l'opposition socialo-communiste avaient prémédité de contrevenir au réglement de l'Assemblée, brandissant des pancartes.
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