8 - 9 février 2014 |
Depuis vendredi, on connaît le sort que réservent à Libération ses actionnaires.
Le siège du journal, sis rue Béranger, tout près de la place de la République, deviendrait un "Flore du XXIe siècle, carrefour de toutes les tendances politiques, économiques ou culturelles, porté par la puissance de la marque Libération, sa légitimité historique et graphique unique dans l’histoire de la presse française, et peut-être mondiale, forme de synthèse entre les deux plus grandes révolutions sociétales et libertaires de l’histoire moderne que furent les années 60 et celles, actuelle, du numérique". On relèvera la faute d’orthographe "sise" dans
à “celles”… De l’intérêt d’être relu et corrigé par des gens dont c’est le métier. [La prose des Inrocks sent déjà fort !]
Pour le reste, on croit rêver. Le plus mauvais papier de l’histoire de Libé.
Alors que salariés et collaborateurs du journal attendaient des actionnaires un vrai projet de relance, mesures douloureuses comprises, et s’apprêtaient à poursuivre une véritable négociation, ils se retrouvent face à un manifeste marchand, voire à une grossière spéculation immobilière, où le cynisme et la provocation le disputent à la crétinerie. Il s’agirait donc de transformer Libé en une marque déclinable à l’infini, en télé, radio, restaurant, bar, incubateur de start-up, en tout sauf en journal multisupport. Novlangue, rêves mégalos et concepts fumeux typiques de l’arrogance techno-libérale. [Si les "collabos" des trois milliardaires le disent...]
"Les inrocks : quand le Président de la République est écrasé et du pied gauche": "C’est violent, d’une brutalité assez impressionnante", a savouré Nicolas Domenach (Marianne) sur Canal+ |
Le plus ridicule restant évidemment le concept de "Flore du XXIe siècle", habile référence au Sartre de L’Etre et le Néant, rédigé au Café de Flore, au fameux poêle des jours froids de l’Occupation. Cette façon d’embarquer le cofondateur de Libé passe du grotesque à l’odieux quand elle ne sert qu’à faire avaler au personnel la transformation de son espace de travail historique en un supermarché vaguement culturel, ennobli du sceau Libération, pendant qu’il est prié de dégager le plancher. [La phrase du censeur de l'orthographe est longue, lourde et malhabile, à la différence de la référence historique] Pour aller où ? Pour faire quoi ? Un journal ? Avec quels moyens et quels capitaux ? [question d'une rare "arrogance techno-libérale"] Ce n’est pas dit. [Les Inrocks n'aime pas le flou, sauf élyséen]
Quand on aura ajouté que Bruno Ledoux, qui s’est fendu d’un mail injurieux et menaçant quand il a compris que son projet n’avait pas – ô surprise – provoqué l’enthousiasme du personnel [ce cerveau labyrinthique en est à deux subordonnées temporelles, une relative et deux complétives], n’est autre que le propriétaire de l’immeuble de Libé, un ancien parking qui ferait une très jolie boutique-hôtel siglée Libération, [et que voilà? La principale !] on sera en droit de soupçonner qu’il cherche à se débarrasser du journal et de ceux qui le font pour n’en garder que la marque et les murs [Et des collabos?]. [Respirez, camarades] Et quid [c'est un latiniste!] de Libération, le vieux [très vieux] journal , cinquième roue du carrosse ? Mystère.
Evidemment qu’un journal doit se diversifier et faire prospérer sa marque [marque "marchande"?] pour survivre [et manifeste "marchand" lui aussi ?]. Bien conscients de notre fragilité structurelle et des menaces aggravées qui pèsent sur notre modèle économique, nous le faisons depuis des lustres, avec le festival, les compilations, les hors-série, les inRocKs lab… et tout reste à inventer. Mais quel rapport entre la nécessité de décliner et de faire prospérer une marque fragilisée par la crise générale de la presse écrite et le discours de fuite en avant que tiennent les actionnaires de Libération, titre lui-même en pointe sur la diversification ? "Carrefour de toutes les tendances politiques, économiques ou culturelles" : cette phrase n’a pas été assez relevée. Elle dit pourtant bien le travestissement à l’oeuvre [Ah, non... Pas encore l'indifférenciation des genres!]. "Toutes", vraiment ? [s'interroge le débatteur triste, seul face à son miroir]. Alors que la fascination – doublée de la forte irritation ou déception [journaleux bipolaire] qui va avec, fatalement – [depuis que la gauche est aux manettes, la presse est dépressive: c'est fatal...] qu’a provoquée Libé, à travers ses âges, ses formules et ses crises, ses moments de gloire et ses impasses [bilan très contrasté], tenait justement à une somme de partis-pris forts, qu’ils soient journalistiques ou culturels, photographiques ou politiques, stylistiques ou graphiques [le drame est arrivé à ce 'carrefour'-là, justement]. Avec ses goûts et ses dégoûts, son insolence, sa mauvaise foi et sa façon unique de mettre en scène l’actualité selon une hiérarchie toute personnelle, Libération reste une sublime aventure de presse [chacun ses critères, certes, mais si Les Inrocks partage ceux-là, son heure va sonner]. Un grand journal de grandes plumes, que nous avons tous dévoré, béni et maudit [résolument binaire], le contraire exact d’un "carrefour de toutes les tendances", la honte.
Comme toutes les aventures collectives qui durent aussi longtemps [Le Figaro échappe à cette généralité nombriliste], et les aventures de presse sont connues pour être encore plus chaotiques que les autres, surtout en ces temps de violente adaptation industrielle [la digression est aussi longue qu'inutile: une complainte corporatiste de plus], Libération a fait bien des déçus et bien des mécontents. Journal-miroir des renoncements, des frustrations et des métamorphoses de la gauche française de ces trente dernières années. Il n’empêche que le chapeau qu’essaient de lui faire porter certains ricaneurs est trop large…
C’est une évidence [une gâterie de décrypteur germanopratin sis au Café de Flore]: nous sommes tous des enfants de Libération. Et le jour où nous commanderons un “Alain Pacadis” (champagne + tout ce qui traîne) dans le bar Libé de la rue Béranger n’est pas près d’arriver. Nous préférons continuer de lire – en nous énervant, excellent pour la santé – le quotidien qui nous a faits. Nous, vous et quelques millions d’autres.
[L'article est anonyme, comme il est reproché aux blogs... Il en a le niveau des plus modestes, ce journaliste masqué qui "tue le père" en s'y reprenant à plusieurs fois. Un crime gratuit, sale.]
Le propos est polémique, mais le raisonnement échappe à toute raison
Bien sûr qu'il faut s'adapter, puisque la crise est là, non pas depuis 2008, mais seulement depuis 2012. Ils sont d'accord sur le contexte économique, mais divergent sur les moyens de la survie, croit-on.
Que nenni ! La diversification "pour tous", c'est pour Les Inrocks "depuis des lustres", mais certainement pas pour Libération, "titre lui-même en pointe sur la diversification", de l'aveu du collaborateur de Frédéric Bonnaud, rédacteur en chef (viré de France Inter malgré un mouvement de grève de journalistes syndiqués du service public noyauté par le SNJ) et lui-même collabo du site ...Mediapart.
Alors, selon Les Inrocks, Libération n'aurait donc plus la banane.
En somme, l'anonyme tourmenté juge que le quotidien moribond peut bien être en pointe sur la diversification", il n'a néanmoins ni la manière, ni le "look".
En clair, la CGT voit rouge, parce que le virage est initié par les actionnaires de Libération et que le syndicat dominant n'est pas co-pilote. L'extrême gauche veut bien l'argent, sans les riches. Il les accuse de suivre la même voie que les Inrocks et leur reproche de vouloir les doubler sur le terrain de la marchandisation...
Une gestion saine aurait pu éviter un grand malheur dans les rangs de la bobosphère intello parisienne (sans ortho), celui vécu par France Soir. Mais ça en touche une à droite sans bouger l'autre à gauche. Et quand la gauche molle est atteinte ?
En clair, la CGT voit rouge, parce que le virage est initié par les actionnaires de Libération et que le syndicat dominant n'est pas co-pilote. L'extrême gauche veut bien l'argent, sans les riches. Il les accuse de suivre la même voie que les Inrocks et leur reproche de vouloir les doubler sur le terrain de la marchandisation...
Une gestion saine aurait pu éviter un grand malheur dans les rangs de la bobosphère intello parisienne (sans ortho), celui vécu par France Soir. Mais ça en touche une à droite sans bouger l'autre à gauche. Et quand la gauche molle est atteinte ?
Ha le bonneau à qui il ne manque qu'une branche de persil dans chaque narine...........c'est celui qui se vantait à la tv de ne pas être patriote............il est pourtant bien content que son torchebal soit perfusé par le pognon de l'état.
RépondreSupprimerIls ont un tel mépris pour les Français qui ne pensent pas comme eux que je n'achète plus aucun journal, plus aucune publication. Ils n'ont aucune objectivité...........alors qu'ils cuisent dans leur haine et tout le reste.
J'oubliais, qu'il ne se mette pas surtout pas à poils ...........Ce mec, pour être si haineux, doit avoir un problème dans sa tête..................
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