Gattaz vivrait mal "le décalage horaire", d'après Ayrault
Pierre Gattaz dénonce l'autoritarisme et les menaces du gouvernement
Le président du MEDEF, Pierre Gattaz, qui fait partie de la délégation française accompagnant François Hollande aux Etats-Unis, a déclaré qu'il condamne les "contreparties" et contraintes sur le "pacte" de responsabilité.
Gattaz, signataire du pacte de responsabilité, a-t-il des motifs de le critiquer? Le parton du Medef, en visite avec François Hollande aux Etats-Unis doit mal vivre "le decalage horaire", a ironisé, mardi matin, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Coup de pied de l'âne Ayrault piqué au vif
Pierre Gattaz est revenu, lundi, sur le pacte de responsabilité, pour lequel il ne veut plus entendre parler de contreparties.
Parce qu'il ne contrôle rien, le sombre Ayrault a encore été inutilement blessant. "Je souhaite que monsieur Gattaz, quand il sera revenu en France, rencontre au plus vite les organisations syndicales, comme c'était prévu, pour engager le dialogue social. C'est très attendu. Je crois que le décalage horaire parfois peut poser problème", a sèchement repliqué l'impuissant Premier ministre.
VOIR et ENTENDRE le "serein" Ayrault :
Les organisations syndicales sont engagées dans des négociations avec le MEDEF
Par ce pacte de responsabilité, dont l'exécutif actuel s'est inspiré, comme l'a souligné le président du Medef, le 17 janvier, faisant référence au "pacte de confiance" de l'organisation patronale, François Hollande espérait inciter les patrons à créer des emplois en contrepartie d'allègements de charges aux entreprises. Mais l'initiateur du pacte a refusé de s'engager contractuellement à hauteur d'un million d'emplois en cinq ans, des créations qui ne se décrètent pas, souligne-t-il.
D'autant que, dans les Echos du 10 février 2014, le ministre du Redressement productif, c'est-à-dire de l'Industrie, Nono Montebourg avait fait de la surenchère, estimant que les entreprises devraient créer 1,65 million d'emplois... (lien BFM TV)
Le MEDEF avait jugé possible de créer un million d'emplois en échange d'une baisse de 100 milliards d'euros des prélèvements sur les entreprises, moitié sur le coût du travail et moitié sur la fiscalité. Mais, avec réalisme, l'organisation patronale refuse "des engagements juridiques écrits" d'embauches, et avance le chiffre de un million d'emplois créés, un chiffre jugé insuffisant par Montebourg.
Le ministre du redressement productif était d'ailleurs intervenu dans le débat consécutif aux annonces de François Hollande, estimant cette fois que le pacte de responsabilité devait être compensé par la création par les entreprises de 1,8 million d'emplois sur les cinq prochaines années. (lien Le Monde)
Le ministre du redressement productif était d'ailleurs intervenu dans le débat consécutif aux annonces de François Hollande, estimant cette fois que le pacte de responsabilité devait être compensé par la création par les entreprises de 1,8 million d'emplois sur les cinq prochaines années. (lien Le Monde)
"Pour le taux de chômage à 7 % d'ici à 2018 [le niveau de l' Allemagne et des Etats-Unis], il faudrait créer 1,8 million d'emplois au cours des cinq prochaines années. Est-ce que nous pouvons, avec les propositions de baisse de charges faites par le président de la République, y arriver ? Nous le croyons."
Le "pacte" de responsabilité a du plomb dans l'aile
Il est dénoncé par l'extrême gauche
Il est dénoncé par l'extrême gauche
Ainsi, le NPA, syndicat révolutionnaire, rejette ce pacte qui est une reprise du "pacte de confiance" proposée par Gattaz en novembre dernier et considère que lors de ses vœux du 31 décembre, "Hollande a déclaré la guerre aux travailleurs/ses."
Aujourd'hui, Jérôme Guedj, porte-parole du PS, déclare qu'il n'y a jamais cru...
Comment, par de tels propos, la majorité présidentielle prétend-elle inspirer la confiance et redynamiser l'activité économique?
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