Au "mur des cons", ils sont au premier rang !
Un fax a suffi
Une mère aimante, mais détenue à Epinal (Vosges) pour avoir simplement livré sa fille à un pédophile, a été remise en liberté jeudi, a-t-on appris de source proche du dossier. Un fax de onvocation était arrivé à un numéro erroné...
Ils appellent ça une erreur de procédure judiciaire.
Son avocat a obtenu la nullité de l'ordonnance de prolongation de sa détention provisoire parce qu'il n'avait donc pas été convoqué à un débat contradictoire devant un juge des libertés et de la détention à Metz, révèle le Républicain Lorrain ce vendredi.
Cette remise en liberté est toutefois provisoire car elle ne remet pas en cause l'affaire au pénal.
"Il y a une erreur de procédure, je me devais de la soulever. Mais ma cliente répondra de ses actes, cette nullité n'a pas été soulevée pour lui permettre d'échapper à la justice", s'est justifié son avocat, Me François-Xavier Koehl.
La "maman" remise en liberté est soupçonnée d'avoir fait subir à sa fille de graves sévices sexuels avec un homme d'une trentaine d'années, que la mère avait rencontré sur internet quelques mois avant les faits, survenus en août 2012 à Talange (Moselle).
Grièvement blessée, la fillette âgée de 5 ans à l'époque avait dû être opérée d'urgence le lendemain de son viol et de ses tortures, et ses blessures avaient interpellé le corps médical.
Placée en garde à vue, la mère avait fini par avouer et avait été placée en détention provisoire. En revanche le pédophile présumé, également interpellé peu après les faits et incarcéré à la maison d'arrêt de Metz, nie toujours les faits.
Le père de la fillette, chez qui l'enfant traumatisée vit désormais et qui est partie civile dans ce dossier, "a été vraiment choqué d'apprendre la remise en liberté de la maman, eu égard à la gravité des faits qui lui sont reprochés" et il craignait "qu'elle n'ait pas à répondre devant la justice de ces faits", a déclaré son avocat, Me Rémi Stephan.
Cette remise en liberté "ne préjuge en rien de la décision de la Cour d'Assises, parce qu'il y aura bien un procès" et qu'il y a des "éléments majeurs" à charge, a ajouté Me Stephan.
Contrairement à l'affaire du fax de Bobigny, ce "n'est pas un problème de moyens mais une erreur. Cela pose la question de la loi qui prévoit que la notification se fait ainsi (...).
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La question se pose de la qualification de la juge aux affaires familiales qui a confié la malheureuse enfant martyrisée à cette mère très spéciale, mais jugée toujours mieux appropriée qu'un homme, fût-il le père.
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