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mercredi 26 février 2014

Michel Sapin refait le coup du redressement de la courbe de l'emploi

C'est ça, c'est ça, "nous allons faire reculer ce chômage en 2014"!...

Frappé d'Alzheimer, Sapin a eu des absences en 2013; les Français, non !
Le Sapin perd la boule. Alors que les chiffres du chômage de janvier seront publiés ce mercredi à 18h00, le ministre du Travail et de l'Emploi, le gros Sapin des forêts socialistes, épaises et profondes, s'est moqué du monde et pas seulement paysan, lors de sa visite au Salon de l'Agriculture: "Nous maîtrisons ce chômage, qui était à des niveaux terribles" (et qui le reste),  a-t-il osé déclarer mais, il est vrai, au micro de i-télé du groupe Canal+... après bientôt deux années de bobards et de polémiques stériles
"Ce qui compte, ce sont les tendances, ce qui se passe mois par mois n'a pas d'intérêt", s'est rassuré le ministre sans rassurer les travailleurs de la terre. 

Il y a des oeufs pourris qui se perdent
Le ministre du chômage a aussi prétendu le gouvernement est parvenu à "faire reculer la montée du chômage". Son augmentation aurait été moins forte en 2013 qu'en 2012, a-t-il estimé, après que François Hollande ait pourtant lui-même reconnu que l'objectif  promis par le candidat du même nom n'a pas été atteint. 

Le conifère avait pourtant dû reconnaître lui-même l
e mois dernier que l'inversion de la courbe du chômage "ne s'est pas encore réalisée"
, malgré une légère baisse chez les 25-50 ans. Les chiffres de décembre connaissaient une nouvelle dégradation: la hausse établissait un record de 3,3 millions de chômeurs de catégorie A (sans aucune activité). Fin 2013, Pôle Emploi dénombrait 4,89 millions d'inscrits, en comptant les chômeurs ayant eu une petite activité. 

Le chômage devient la préoccupation majeure pour 36% les Français, d'après un sondage YouGov, alors que le marchand de sable cherche à travestir la vérité et à calmer les peurs des Français. Les "niveaux terribles" sont toujours d'actualité, à un autre record historique.

Des emplois avec 1% de croissance?

"Nous allons faire reculer ce chômage en 2014", assure pourtant le ministre du futur, qui parie sur le début de reprise enregistré dans les derniers mois. Le PIB français a augmenté de 0,3% au quatrième trimestre, après avoir stagné le reste de l'année. 
C'est nouveau, "avec 1% de croissance, il est possible de créer de l'emploi", selon ce Sapin-là. Il a en effet le sentiment qu' "on a des croissances plus riches en emploi aujourd'hui". Un des enjeux des politiques d'aujourd'hui serait justement "de créer plus d'emplois avec des croissances plus faibles", mais ça ne marche pas comme ça!  Et puis, il est aux affaires, alors qu'il dépollue le marché du travail, plutôt que de manier la langue et d'intoxiquer l'environnement.  

Pour 2014, le gouvernement attend 
Il attend 0,9% de croissance. "On y est presque!", s'exalte de lourdaud. L'imposteur cite notamment l'agriculture (au Salon !) comme secteur qui, un jour, "peut redevenir créateur d'emplois". 

"Nouveau pâturage réjouit les boeufs "?
Problème, la plupart des économistes contredisent le rêve éveillé de Sapin selon lequel on pourrait créer des emplois avec des taux de croissance aussi faibles (à 0,1%): ils estiment à 1,2% le taux minimum pour arrêter les destructions d'emplois et à 1,5% celui pour en créer de nouveaux. Etrange qu'aucune étoile scintillante n'ait éclairé le Sapin à Bercy.

Selon l'INSEE, le chômage devrait continuer à grimper pour atteindre 11% fin juin. 
Il était à 10,5% au troisième trimestre 2013. Et Bruxelles se montre tout aussi pessimiste.
Le service public de France Info participe à l'intox du ministre et manipule l'opinion jouant sur les mots. "Le taux de chômage devrait se stabiliser en 2014 et 2015, à 11% de la population active, après 10,8% en 2013, des prévisions plus favorables que celles de novembre. La Commission attendait à l'époque un taux de chômage à 11,2% en 2014 et 11,3% en 2015, après 11% en 2013." L'objectif est-il une stabilisation ou une réduction? Les demandeurs d'emploi font, eux, la différence.

Mais, à la vérité, Bruxelles n'est pas optimiste. La Commission ne voit pas le chômage reculer pour l'heure en France. Elle prédit un taux de chômage de 11% en 2014 contre 10,8% l'année précédente. Il se stabiliserait ensuite à 11% en 2015. Une vision moins optimiste que celle du gouvernement français, qui espère gagner sa "bataille" pour l'emploi par la sémantique  

Sapin a-t-il publié son bulletin de santé mentale?
Les cônes des sapins se désagrègent à maturité...

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