Ecole: les réacs lancent la "rumeur du genre"
Le ministre Peillon et L'Huma jouent avec les mots et les faits
"Il n'y a pas d'enseignement de la théorie du genre à l'école", a affirmé mardi le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, histoire d'embobiner les parents, après un appel à boycotter l'école un jour par mois.
Pas d'enseignement, mais tout de même une "éducation à l'égalité fille-garçon"..., a nuancé le tripoteur de la réalité
dans les académies de Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Corse, Guadeloupe, Lyon, Montpellier, Rouen, Toulouse et Nancy-Metz, laquelle est stigmatisée comme si ses enfants n'étaient pas exposés à la différence de ceux de Paris et Ile-de-France, centre du monde de la presse nationale.
Une théorie du genre fantasmée. "La" théorie du genre n’existe pas. En revanche, il existe des «études de genre». Le terme remonte aux années 1950 et désigne, selon l’Institut du genre, «tout ce qui, dans la construction de l’identité sexuelle et dans la formation de la division entre les sexes, relève de mécanismes d’ordre social et culturel». Ces études ne nient pas les différences biologiques entre personnes, mais réfutent l’idée qu’elles se traduisent en différences psychologiques et comportementales. (L'Humanité)
L'expérimentation en cours inquiète les réacs vigilants
Les éléments de langage se répandent plus vite que les eaux du gave de Pau, dans l'indifférence de Bayrou, un ex-ministre vivant de l'Education. "Tous les enseignants animant ces modules, en partant de leur matière (français, EPS), ont été formés. Sont cadrés. Evalués. Les parents consultés. Et le programme ne sera étendu que si les retours sont bons. Un sondage IFOP pour "Lyon Mag" affirmait en tout cas récemment que 71% des Français étaient "pour cet enseignement de l’égalité". Mais, faut-il le dire à la place du Parisien défaillant, que le fondateur de Lyon Mag est un militant SNJ-CFDT-CGT. Le portail pédagogique qui détaille les ABCD n'assume pas les mots "LGBT", "homosexuel", "éducation sexuelle" qui n'apparaissent jamais. Quant au mot "genre", il n’est cité qu’une fois.
Idéologie masquée? L'Humanité ne répond pas et préfère s'en prendre aux comploteurs qu'il connaît si bien et qui ne peuvent être que d'extrême droite. Bien que la communauté musulmane intégriste soit démasquée, le journal d'extrême gauche accuse nommément "Béatrice Bourges" qui avance selon lui "à visage découvert". "La présidente du Printemps français, est la quatrième signataire de la pétition initiée par Farida Belghoul. Et le seul parti dont le site Internet conspue ces ABCD est le Parti... antisioniste", écrit L'Humanité.
Des organisations d’extrême droite appellent à des "journées de retrait de l’école", selon L'Humanité
pour dénoncer une "prétendue" introduction de la théorie du genre dans les classes.
Et à l'école primaire Binet de Meaux (Seine-et-Marne), 40% des enfants étaient absents lundi, pour soutenir le boycottage de cette mise en oeuvre sournoise de cette théorie du genre. Or, "les écoliers absents sont musulmans", précise le journal Le Parisien. Ce qui n'empêche pas le journal communiste de s'en prendre, bille en tête à l'extrême droite.
Alors, allons-y !
Le quotidien totalitaire chatouille la sensibilité de ses rares lecteurs avec des phrases non sourcées, autant dire des propos du café du commerce: "L’éducation sexuelle est prévue en maternelle avec démonstration" ; "Ils vont apprendre aux élèves à se masturber" ; " Ce sont les enseignants qui décideront si vos enfants seront filles ou garçons"... Ce qui autorise à pointer "des" organisations "proches de" l’extrême droite et, pourquoi pas de la Manif pour tous font courir -"depuis des mois"- les plus folles rumeurs sur l’introduction dans les programmes scolaires d’une prétendue théorie du genre. Cette théorie est pourtant bien la seule réalité de ce tissu d'approximations et d'inventions. "Une propagande délirante", juge L'Humanité, qui vise "les ABCD de l’égalité, ces modules pédagogiques testés depuis janvier dans quelques centaines de classes", lâche enfin le canard qui a le sentiment qu'ils sont destinés à lutter contre les stéréotypes sexistes dès la maternelle...
Cette mobilisation "virulente" vient d’inaugurer un nouveau mode opératoire : les "journées de retrait de l’école " (JRE).
L'Humanité s'émeut de toute action qui échappe à la CGT.
Mais les sectaires d'extrême gauche ont en l'occurrence bien tort de ne pas lire le Huff’ Post qui précise que le directeur d’une école strasbourgeoise, située en ZEP, témoigne de l’affolement des parents, " principalement issus des communautés turque, gitane, maghrébine, qui ont toutes trois la particularité de vivre un peu repliées sur elles-mêmes." Voilà qui ne va pas bien dans le sens de la propagande communiste, mais qui rend justice à La Manif pour Tous, voire à l'extrême droite.
La semaine dernière, de nombreux parents de l’Est de la France ont reçu, par SMS ou e-mails "sauvages", une invitation à ne pas mettre leur enfant en classe le 24 janvier, en signe de protestation, explique L'Humanité. "Résultat ? Dans certaines écoles de la banlieue de Mulhouse et de Strasbourg, on a dénombré jusqu’à un tiers d’absents ! En région parisienne, un même appel a été lancé pour aujourd’hui (27 janvier, mais le torchon n'en a pas parlé la veille...). "Avec un certain écho", concède le journal d'opinion. Comme dans cette maternelle d’un quartier populaire de Nanterre (Hauts-de-Seine). "Cela a créé une grande confusion chez les parents, témoigne Claudine, la directrice (d'une école anonyme, voire imaginaire). Un papa nous a même demandé s’il était vrai qu’un sexologue allait venir dans les classes ce lundi!" Une précision de nature à faire authentique...
Les recteurs se veulent rassurants
L’appel national à ces JRE remonte au 18 décembre 2013. Il est l’œuvre de la romancière et cinéaste Farida Belghoul, figure historique de la Marche des Beurs dans les années 1980 et désormais proche d’Égalité et Réconciliation. Sur le site Internet dédié à cette initiative, une musulman de convictions, Farida Belghoul, "dans des vidéos à fort relent conspirationniste", d'après les mêmes communistes, dénonce la "propagande LGBT" destinée à "apprendre l’homosexualité" aux élèves ou encore appelle à "protéger la pudeur et l’intégrité de nos enfants ".
Le SNUipp-FSU, syndicat des instituteurs de gauche dominant le primaire, a dénoncé le collectif auprès du ministère de l’Éducation nationale. Dans une colère noire, V. Peillon a intimé l'ordre aux recteurs et inspecteurs d’académie de transmettre aux écoles des "outils d’information", voire d'enfumage, à distribuer aux parents d’élèves afin de les faire rentrer dans le rang.
L'Humanité réclame moins de ...laxisme
Bien que la FCPE se soit vite portée au secours du fauteur de troubles de l'Education nationale, les totalitaires font à leur tour de l'escalade: " Suffisant pour tordre le cou à la rumeur ?" interpellent-ils.
Et attention, la rigolade ne fait que commencer !
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