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mercredi 22 janvier 2014

Avec le pacte de responsabilité, Hollande se met la gauche du PS à dos

Hollande fait aussi couiner sa gauche sur ce pacte

Des socialistes avouent ne pas avoir la liberté de leur vote de confiance au gouvernement

Le pacte de responsabilité a théoriquement tout pour faire bondirl’aile gauche du PS, mais on l'a connue plus virulente il y a deux ans... François Hollande, qui dit avoir précisé les contours de ce pacte controversé  avec le MEDEF lors de sa 3e conférence de presse mardi, prévoit en effet des milliards d’allègement de charges aux entreprises, des "cadeaux", selon certains, bien qu'assortis de contreparties, d'ailleurs encore floues. 
Voilà qui aurait dû déclencher la révolte de parlementaires qui, d’habitude, se montrent très critiques en paroles. Or, François Hollande a annoncé qu’il engagerait la confiance du gouvernement sur ce sujet et ça change tout ! 

Ckerki, le flingueur, va
devoir se flinguer...
L'aile gauche du PS met son idéologie dans sa poche et son mouchoir par-dessus. 
Les plus déterminés voteront la confiance. Mise au pied du mur, la gauche du PS se fait pieger sur le pacte de responsabilité. "Je le voterai, parce que le gouvernement engagera sa confiance. Donc, si je ne vote pas la confiance au gouvernement, je renverse le gouvernement", explique ainsi Pascal Cherki à Europe 1. "Non, je n’ai pas l’air d’avoir le bras tordu. Le rôle d’un député socialiste, c’est d’accompagner le gouvernement, même dans ses échecs. S’il y a beaucoup de ‘folle dinguerie’, là je réfléchirai. Mais pour l’instant, je voterai, même si ça ne me convainc pas", poursuit, dans les couloirs de l’Assemblée, ce membre d’ "Un monde d’avance" (sic), le courant bolchévique de Benoît Hamon, toujours en poste...
Baumel, aiguillon...

En régime totalitaire, le Premier ministre "aura une majorité, surtout s'il engage sa responsabilité" devant l'Assemblée nationale, mais "entre un vote acquis et une adhésion idéologique il y a une marge", prévient de son côté Laurent Baumel, député PS, un des animateurs du collectif de la "Gauche populaire" qui, le 17 encore, déclarait qu'il entendait "rester un aiguillon"...

Les godillots marchent au pas cadencé 

Ils se disent piégés, mais voteront. Cette procédure confiscatoire de liberté démontre que ce que propose François Hollande "ne va pas de soi. C'est une disposition dans la Constitution destinée essentiellement à cadenasser la majorité parlementaire", a pesté mercredi devant des journalistes le député PS, Jérôme Guedj, du courant "Maintenant la gauche", ou plus tard. Si le président, "l'annonce tout de suite, ajoute-t-il, c'est qu'il est parfaitement conscient que cela provoque le débat à l'intérieur de la majorité".

"Entre les convictions des uns et l'obligation de loyauté des autres, le président de la République a choisi l'injonction à la loyauté", abonde le député Pouria Amirshahi, membre d’"Un Monde d'avance" (ci-contre à gauche), comme Hamon. D'origine iranienne, l’élu des Français de l’étranger a déploré qu'en décidant l'engagement de responsabilité du gouvernement, François Hollande oblige d'une certaine façon "une partie de son camp à voter contre ses propres opinions".

Les contreparties, nouvel enjeu

Alors, pour ne pas totalement se marginaiser, les députés de l’aile gauche du PS insistent sur les contreparties qui seront demandées aux entreprises en échange des allègements de charges. 
Emmanuel Maurel, (ci-contre au centre et à la droite de MN. Lienemann), animateur de "Maintenant la gauche", comme Guedj (à gauche), entend ainsi proposer à la direction du Parti "une sorte de conférence nationale" du PS pour traiter "de la question spécifique des contreparties" en termes de rémunération et d'embauche, des contreparties qui soient "dignes des attentes de nos électeurs"

De l'aveu de la gauche, Hollande "a été très précis sur les avantages qui seraient donnés au patronat, mais très flou sur les contreparties.
A partir d'aujourd'hui s'engage une grande bataille sur les contreparties pour les salariés", a prévenu le conseiller régional d’Ile-de-France.


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