Filière clandestine à Marseille, la Lampedusa française
Deux guinéens sont arrivés clandestinement par mer
L'un d'eux s'est noyé vendredi en sautant d'un bateau au large de Marseille.
Son corps a été découvert au fond de l'eau par des plongeurs de la gendarmerie.
Les deux clandestins guinéens étaient entrés vendredi à bord d'un porte-conteneurs italien de la compagnie Ignazio Messina, le Jolly Marrone. Après avoir été découverts par la Police aux frontières (PAF) à leur arrivée , ils ont été laissés à bord du cargo, qui a appareillé le jour même pour Barcelone.
Mais les jeunes hommes ont sauté à la mer à la sortie du port de Marseille, vraisemblablement pour tenter de gagner la rive à la nage. L'un d'eux a été rapidement retrouvé, sain et sauf, mais l'autre âgé de 18 ans n'a pu être sauvé. Son cadavre a été repêché par des plongeurs de la gendarmerie samedi en milieu d'après-midi, près de la digue du port.
Le Guinéen survivant a été placé en zone d'attente au centre de rétention administrative (CRA) du Canet.
La LDH exploite le drame
"Un réfugié guinéen désespéré se noie dans le port de Marseille. Ce nouveau drame devrait rappeler (au ministre de l'Intérieur Manuel) Valls ce que peut être l'une des conséquences de sa politique inhumaine", a lancé Joël Aparicio, président de la section Istres Ouest Provence de la Ligue des droits de l'Homme.
La Guinée est une république dont le président, Alpha Condé, a enseigné en France et adhéré au SNES, avant de co-fonder le Mouvement national démocratique (MND) devenu l’actuel RPG (Rassemblement du peuple de Guinée).
En juillet 2011, l'ONG Reporters sans frontières publie un rapport dans lequel elle demande à Alpha Condé, élu en 2010, "d'affirmer publiquement son attachement à la liberté de la presse et au respect du pluralisme des media", tandis que la France l'appelle à ne pas entraver la liberté de la presse et à organiser des élections législatives dans les meilleurs délais.
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