Des salariés et des membres de la CGT ont pris deux responsables en otage ce lundi matin.
Le directeur de la production et le directeur des ressources humaines sont privés de leur liberté
depuis lundi matin dans l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, menacée de fermeture.
Les syndicats réclament la réouverture des discussions sur l'accompagnement financier des salariés, alors que la fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord semble désormais inéluctable: la procédure d'information-consultation sur le plan social est en effet close depuis le début novembre.
Les djihadistes preneurs d'otages utilisent les mêmes procédés
Depuis ce lundi matin 10h15, les deux cadres de l'entreprise, le directeur de production et le directeur des ressources humaines, sont séquestrés "dans le calme" par les salariés, suggérant ainsi que leur patience a des limites. Ils ont été faits prisonniers alors qu'ils étaient venus dire aux salariés qui font de la surenchère qu'ils ne peuvent prétendre aux mêmes conditions financières que ceux qui étaient partis volontairement, prévues au printemps dernier et retoquées par la justice à l'automne.
Des conditions inscrites dans le PSE
"On veut revenir à la table des négociations, c'est-à-dire un plan de départs volontaires, et voir s'il y a un repreneur. Et s'il n'y a pas de repreneur, un plan de départs volontaires pour tout le monde avec énormément de fric", explique Franck Jurek, secrétaire-adjoint CGT du comité d'entreprise.
Pas question, ont répondu les cadres de l'entreprise.
Tout est désormais inscrit dans le marbre du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), le plan de sauvegarde de l'emploi, adopté en novembre.
La fermeture du site a été annoncée voici un an, le 31 janvier 2013 et le bras de fer avec les salariés dure depuis 2007. Et l'hypothèse Titan a fait long feu.
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