Jean-François Copé sait ce qu'il dit
Les niveaux de vie de ces tranches de population ont baissé entre 2009 et 2011, selon les tableaux de l'INSEE.
Un seul redressement de courbe: les contributions sociales |
Bien qu'on soit en 2014, le pouvoir socialiste se garde bien de communiquer les données de 2013 -puisqu'il bloque aussi celles de 2012 - qui restent indisponibles: il y a en effet fort à parier qu'elles ne peuvent être que plus défavorables encore.
Si on se réfère à la définition des classes moyennes par le CREDOC, le Centre de recherches et d'étude pour l'observation des conditions de vie, on appartient à une classe moyenne à partir de 1.200 euros de niveau de vie par personne et par mois et jusqu'à 2.700 euros. Bercy risque fort de devoir remonter cette fourchette pour ne pas tendre le gourdin fiscal pour se faire battre.
Or, en France, les classes moyennes inférieures bénéficient moins de la redistribution que dans d'autres pays. Elles seraient trop "riches" pour bénéficier des aides sociales, mais suffisamment pour payer des impôts.
Classes moyennes, grandes perdantes
Comme on l’entend souvent, les classes moyennes sont les grandes oubliées de l’Etat providence. Une étude récente du CREDOC confirme que le système de redistribution français n'est pas favorable aux classes moyennes. Pour résumer, elles paient autant ou plus d'impôts, de taxes et de cotisations sociales qu'elles perçoivent de prestations.
Le CREDOC a partagé les classes moyennes en deux grandes catégories.
Les classes moyennes inférieures (entre 1.200 et 1.600 euros par mois) versent 43% de leur revenu disponible aux administrations publiques et elles touchent 42% de leur revenu par des aides sociales, des allocations chômage, des pensions de retraite et la couverture maladie. On le voit, c'est une opération blanche. Alors qu'en Grande-Bretagne, en Finlande ou en Suède, les classes moyennes inférieures sont mieux soutenues par le système de redistribution.
Les classes moyennes supérieures, (niveau de vie entre 1.600 et 2.700 euros par mois), sont carrément perdantes. Elles versent 43% en impôts, taxes et cotisations et ne reçoivent que 33%. Elles donnent bien plus qu'elles ne reçoivent. Là encore, la plupart des autres pays européens sont plus redistributifs que nous.
Comment est-ce possible?
Parmi les explications à ce phénomène, les cotisations sociales sont élevées en France et font monter les prélèvements.
Et puis, l'impôt sur le revenu, qui est progressif, est d'un faible rapport en comparaison d'une taxe à large spectre comme la TVA, qui elle, de surcroît, n'est pas progressive. Tout cela contribue à pénaliser les classes moyennes, sans grande productivité.
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