Le gouvernement a besoin d'un stage de bonnes manières républicaines
Le ministre de l'Education Vincent Peillon n'a pas daigné recevoir le député-maire de Nice
Le changement, c'est la grossièreté et la mauvaise foi des sectaires |
Le ministre de Hollande a donc été à l'origine d'un vif échange à distance avec le maire UMP Christian Estrosi. L'élu local souhaitait dialoguer avec le ministre à l'occasion de son déplacement à Nice dans le cadre de ses fonctions officielles, puisqu'il visitait un lycée professionnel orienté dans la lutte contre le décrochage scolaire,vendredi 10 janvier au matin. L'ancien ministre délégué à l'Aménagement du territoire (2005-2007) avait dû demander un rendez-vous tardif au ministre de l'Education.
Le représentant du pouvoir central n'avait pas prévu en effet sacrifier aux usages de courtoisie républicaine en rencontrant les élus locaux, alors qu'il est lui-même candidat aux Européennes 2014 dans le Sud-Est.
Réponse du berger à la bergère
En conséquence, le député-maire ne s'est pas présenté au rendez-vous avec la collaboratrice du ministre, George Pau-Langevin, la riche ministre-déléguée à la réussite éducative, qui est de tous les déplacements.
George Pau-Langevin dit avoir attendu Christian Estrosi en vain à la préfecture mais a pu deviser avec un groupe d'élus de la Métropole Nice Côte d'Azur, soit une quarantaine de personnes, qui voulaient parler de la réforme des rythmes scolaires.
"L'agenda de Vincent Peillon était bouclé", a rétorqué la millionnaire du gouvernement. "Il avait été convenu que j'assurerais le rendez-vous avec les maires. Personne n'a jugé utile de venir", a expliqué la ministre déléguée. "M. Estrosi a un mépris profond pour les gens qu'il n'estime pas à son niveau", a commenté la sous-ministre d'accompagnement.
Vincent Peillon s'est empressé de polémiquer devant la presse
Après avoir manqué à ses propres obligations, le très sectaire ministre s'est autorisé un commentaire. "C'est une grossièreté républicaine très rare dans notre République de laisser un ministre en charge, seul, après avoir demandé un rendez-vous", selon lui.
Estrosi promet d'interpeller le président
Christian Estrosi lui a rendu la politesse en soulignant la chronologie des faits et évoquant à son tour "un geste très antirépublicain" du ministre, qui a zappé le premier magistrat de la ville de son emploi du temps.
L'ancien ministre chargé de l'Industrie (2009-2010) dément en outre l'accusation de la sous-ministre affirmant qu'elle n'aurait pas été prévenue.
"C'est très regrettable qu'on se comporte de manière militante plutôt qu'en ministre de la République", a taclé Christian Estrosi vendredi, lors des voeux à la presse locale.
Peillon, un ministre très controversé
Une quarantaine de maires de la métropole Nice Côte d'Azur (sur un total de 46) n'appliqueront pas la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014, avait annoncé fin novembre Christian Estrosi, qui exige que l'Etat finance sa réforme.
"C'est une réforme difficile, il faut qu'on travaille ensemble, l'Etat est à la disposition de tous les maires", a commenté vendredi Vincent Peillon à Nice. "Il ne faut pas prendre les enfants en otage de polémiques politiciennes" ou "mêler ces questions à des enjeux municipaux", a-t-il prétendu.
Alors que les collectivités locales peuvent décider du temps "après l'école", "la loi s'applique à tous en République, le temps scolaire est décidé par l'Etat. Il y aura classe le mercredi matin", a décrété vendredi Vincent Peillon, qui prétend dialoguer.
Le méprisant Peillon fait de la provocation
Après la visite officielle du lycée professionnel Magnan de Nice, Vincent Peillon s'est en revanche rendu dans une permanence du candidat socialiste aux municipales de Nice.
Avec son auto-satisfaction coutumière, Peillon affiche une parfaite mauvaise foi: "En dehors de mon activité ministérielle, il est normal que je fasse ce que je souhaite"...
Le sectaire Vincent Peillon sera tête de liste du PS aux élections européennes dans la circonscription Sud-Est.
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