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mardi 7 janvier 2014

Newsweek décrit l' "automne de la France"

La presse peut se tromper: à preuve les soi-disant erreurs de "Newsweek" ?

Réaction à la provocation du "made in France"

Montebourg nous attire encore les sarcasmes de l'étranger
L'hebdomadaire américain Newsweek écrit cette semaine que ce qui se passe aujourd'hui en France est comparable à la décision de Louis XIV, le Roi Soleil, d'annuler en 1685 l'édit de Nantes qui avait protégé les protestants français, les Huguenots. Le roi ferma les églises et persécuta les huguenots pour tenter d'unir son royaume dans une religion commune. En conséquence, près de 700.000 persécutés fuirent alors la France, en quête d'asile en Angleterre, Suède, Suisse ou Etats-Unis. Les huguenots étaient pourtant considérés comme les abeilles ouvrières de la France, mais ils durent partir sans argent, emportant avec eux leurs diverses compétences. Une fuite des cerveaux préjudiciable à l'économie du royaume.

France Info réagit vivement.

La radio en continu de service public gauchisant défend
 le système de solidarité à la française et s'indigne donc, vilipendant l'insolente journaliste. Puisque la presse française vit désormais couchée, l'impertinence vient désormais de l'extérieur, mais encore faut-il prouver de manière irréfutable ce qu'on rejette d'un revers de manche ou par l'invective.

Ce n'est pas l'opposition française qui le dit

Depuis l'arrivée du président socialiste François Hollande en 2012, l'impôt sur le revenu et la sécurité sociale ont grimpé en flèche. Le taux supérieur d'imposition est de 75% et nombreux sont ceux qui paient plus de 70%. En conséquence, les personnes mêmes qui créent la croissance économique - chefs d'entreprises, innovateurs, créateurs et cadres supérieurs - ont franchi les frontières en toute hâte pour développer leurs talents ailleurs. Et c'est une tragédie pour un pays si riche en histoire qui, comme on dit, n'a pas de mot pour 'entrepreneur'. Où est le Richard Branson de la France? Où est Bill Gates?Evite d'aborder le régime fiscal préférenciel des salariés de la presse, la journaliste de France Info conteste que la fameuse taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d'euros frappe les personnes et souligne qu'elle ne concerne désormais que les entreprises. Pour être honnête, il convenait juste de préciser que ce taux de 75% s'impose certes aux entreprises mais pour celles qui versent à des salariés une rémunération annuelle supérieure à un million d'euros. Rappelons que cette mesure contestée mais confirmée par le Conseil d'Etat sera mise en pratique pendant deux ans, sur les rémunérations de 2013 et 2014 et concernera environ 470 entreprises et 1 000 dirigeants ou salariés.

Et Newsweek de pointer Pierre Moscovici, le ministre tant détesté des Finances, qui n'a pas conscience que Rome brûle, mais aussi de saluer une économie qui bénéficie de technologies à succès tels que son TGV et Airbus, ainsi que les entreprises internationales telles que les produits de luxe LVMH, qui définissent l'excellence française. Elle a aussi le meilleur secteur agricole en Europe et son industrie du tourisme est l'une des meilleures dans le monde, souligne encore l'hebdomadaire américain dans un souci d'équité.

Mais
Newsweek irrite notre presse d'Etat dès qu'il observe un déclin progressif et notable ces deux dernières années en France.
L'
ombre portée du socialisme est mise en accusation, car il est devenu de plus en plus difficile de démarrer une petite entreprise lorsqu'on ne peut pas licencier des salariés inutiles et embaucher de nouveaux talents. Comme les huguenots, les jeunes diplômés ne parviennent plus à se projeter dans l'avenir et planifient leur fuite à Londres.

La journaliste de France Info, Nora Bouazzouni, nie la réalité
Newsweek souligne que le chiffre officiel du chômage est de plus de 3 millions d'euros; officieusement, c'est plutôt 5 millions. Le coût de la vie est astronomique. Paris bat maintenant Londres comme l'un des villes les plus chères du monde. Un demi-litre de lait à Paris, par exemple, coûte près de 4 dollars (2,93 euros), le prix d'un gallon dans un magasin américain (soit 3,7 litres). Celle qui dénonce les "aberrations" de Newsweek est issue de l'UFR d'anglais Charles V. Alors se plante-t-elle pour les besoins de sa démonstration en convertissant 4 dollars en 5,8 euros le litre de lait, qu'elle confirme à "2,9 euros" le demi-litre à Parishistoire de contredire, le prix du litre de lait bio étant, selon elle, à 3,05 euros à Monoprix?...
Mieux, la petite Nora agresse sa consoeur: "Mais comme Janine di Giovanni s'est expatriée dans le coin le plus cher de la capitale, le 6e arrondissement [après toutefois le 4e, dans l'immobilier], on peut imaginer qu'elle fasse [subjonctif?] ses courses à l'exorbitante Grande épicerie du Bon Marché [parce qu'il appartient au groupe LVMH, mais dans le 7e], où seul un lait de croissance bio approche son estimation," commente-t-elle.

L'Etat-providence étouffant est partiellement responsable de tout cela. Meurtri par la gestion à perte du Washington Post qui a dû le vendre, Newsweek martèle qu'avec Hollande les impôts ont commencé à augmenter presque immédiatement. "En tant que maman, on peut être surpris par des nombreuses prestations de l'Etat si on remplit tous les formulaires: couches gratuites, nounous déductibles des impôts, crèches gratuites dans chaque quartier, le déjeuner à l'école de mon fils se compose de trois plats avec fromage."
La p'tite Nora doit admettre avec Le Monde que "les aides de la CAF peuvent, pour les plus modestes, prendre en charge une grande partie du coût". Mais le ton monte encore. "En ce qui concerne les gardes d'enfants, les parents peuvent effectivement bénéficier d'une réduction ou d'un crédit d'impôt, que la nounou travaille à leur domicile ou en-dehors. Mais dans une certaine limite" que France Info ne prend pas la peine de préciser.Certaines aides sociales sont du pur gaspillage, dénonce Newsweek.
L'Etat français paie aussi pour le thérapeute physique deux fois par semaine pour raffermir les ventres des accouchées. Après la Première Guerre mondiale, alors que tant de jeunes hommes avaient été tués dans les tranchées, on avait considéré cette facilité comme une incitation à faire des bébés (votre mari ne va pas vous toucher si, pensait-on, vous avez conservé votre graisse de grossesse).

La p'tite Nora a choisi de polémiquer plutôt que d'informer. "Autre aberration de la journaliste américaine", selon elle, les "deux consultations par semaine chez le kiné, prises en charge par l'Etat, pour retrouver un ventre plat après la grossesse" dont Janine di Giovanni affirme avoir profité. "Pense-t-elle que son périnée, dont la rééducation peut, elle, être prise en charge par la Sécu, se situe au niveau des abdos ?" ironise-t-elle, sans aller au fond du problème du gaspillage.Autour de soi, on voit des gens qui profitent du système de solidarité avec frénésie.
La journaliste américaine rapporte l'exemple d'amis militants dont le syndicat leur payait des étés entiers de congés avec 55% de l'allocation chômage. Depuis l'âge de 30 ans, un ami cameraman a travaillé cinq mois par an et a passé les sept mois restants à vivre des subventions de l'Etat dans le confort de sa maison du sud de la France.
Dans le secteur bancaire, une autre amie a passé ses trois mois de congé de maternité payé
 sur un voilier autour de la Guadeloupe.
En revanche, une autre amie s'est faite virer, puis s'est accordée près de trois ans pour trouver un nouvel emploi, parce que l'État la payait tant qu'elle n'avait pas d'emploi. "Pourquoi pas? Je l'ai mérité. J'ai payé mes cotisations au système." Cette mentalité est largement partagée, note-elle.

Lorsque vous prendrez votre retraite, vous êtes gâté. Il y a 36 régimes spéciaux de retraite - ce qui signifie par exemple qu'un employé hospitalier, une femme ou un conducteur de train peuvent prendre leur retraite plus tôt que dans le secteur privé en raison de la "pénibilité " de leur emploi, bien qu'ils ne puissent pas être licenciés.
C'est ainsi que la candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, est une jeune retraitée. Les révélations de l'ancien conseiller du Xe arrondissement de Paris et conseiller du maire socialiste de Paris pour l'urbanisme, Serge Federbusch, sur son statut de retraitée de la fonction publique - depuis qu'elle a 52 ans - et de cumularde d'indemnités d'élue ne lui inspirent aucune pudeur. (Lien Atlantico)

Mais cette gestion socialiste de l'argent public a mis l'état en situation de faillite

La France, une nation de nombrilistes à la Jean-Paul Sartre, refuse de regarder vers l'extérieur, sur le monde globalisé, observe Newsweek. Pourquoi se soucier des BRICS - les marchés émergents du Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud - puisque nous avons Paris? Cette philosophie à champ visuel étroit va tuer la France.

Ainsi, chaque année lors du Forum économique mondial de Davos, la France est toujours nettement sous-représentée. L'année dernière, un ministre de second rang, Fleur Pellerin, s'y est rendue parce que, apparemment, elle est la seule anglophone du gouvernement. "Les Français n'aiment pas parler anglais", admet l'un de ses assistants, d'un air las. "Ils n'aiment pas venir à Davos."

Les esprits les plus brillants de France s'échappent à Londres, Bruxelles et New York plutôt que de végéter en France. Essayez donc de ne pas entendre parler français dans les rues de South Kensington, le nouveau sixième arrondissement de Londres. Le lycée français a une longue liste d'attente pour les enfants français dont les familles ont émigré.


J'écoute avec effarement mes amis français sur ce sujet, confie l'Américaine.
Un haut fonctionnaire des Nations Unies, qui est maintenant basé en Afrique: "Les meilleurs penseurs en France ont quitté le pays. Ce qui est maintenant à gauche, c'est la médiocrité. "

Un conseiller juridique en chef auprès d'une grande entreprise française: "La France est en train de mourir de mort lente. Le socialisme tue."

Un éditeur français: "Au cours des 10 dernières années, le village planétaire est devenu une réalité. L'économie mondiale est devenue tellement importante que l'État-nation ne peut plus jouer le rôle qu'il a eu il y a 10 ans. Les Français n'ont pas pris conscience de cela. 

Pour se réveiller, la France doit se débarrasser de sa vieille garde et se réinventer.
Or, François Hollande n'est jamais allé en Chine avant de devenir chef de l'Etat en 2012 et il est âgé de 58 ans. Le gouvernement est donc tourné vers l'intérieur et les fonctionnaires de l'Etat qui le dirigent sont tellement déconnectés de la réalité que le pays est dans le déni.

C'est en partie dû au système éducatif, notamment l'ENA, le terrain d'entraînement essentiel de l'élite de la fonction publique. Les diplômés comme Hollande, son ex-femme, Ségolène Royal, qui était le candidat socialiste à la présidentielle en 2007, l'ancien président Jacques Chirac, et presque tous les anciens premiers ministres depuis 1958 voient encore la France comme une superpuissance. La triste vérité est que la France d'aujourd'hui est plus proche de l'Espagne ou de l'Italie que du Royaume-Uni ou de l'Allemagne. 

Il ya quelques visionnaires dans le monde des affaires, comme Christophe de Margerie, le PDG de la compagnie pétrolière et gazière multinationale Total, qui parle un anglais tès soigné et passe beaucoup de son temps de travail en les transactions hors de France. Mais de Margerie est rare et dénigré.

Sur France Info, la journaliste s'insurge: "Janine di Giovanni déplore l'absence d'entrepreneurs en France – excepté le "visionnaire" Christophe de Margerie, PDG de Total. Une entreprise du CAC 40 qui délocalise son service trésorerie au Royaume-Uni, qui n'a pas payé d'impôts pendant de nombreuses années en France et qui a abandonné en 2011 une "niche fiscale" pour améliorer son image." Du coup, les emplois de Total ne sont pas menacés par la fiscalité socialiste confiscatoire... 
La petite privilégiée fiscale du service public déficitaire s'en plaint-elle ? Et s'insurge-t-elle contre François Hollande et Pierre Moscovici qui, en 18 mois, n'y ont pas mis bon ordre? Dans sa protection acrimonieuse d'un système qui effare le monde entier, sauf elle, Nora Bouazzouni prétend-elle être crédible en occultant le cas Cahuzac, ministre socialiste fraudeur du fisc, pour s'en prendre à des créateurs de richesse et d'emploi, à la facon d'un Delapierre ou d'un Mélenchon arc-bouté sur la lutte des classes ? 
Trouve-t-elle à redire que la sœur aînée d'Anne Hidalgo, Marie, gère une entreprise à Los Angeles (Californie) et que, née en Espagne, la prétendante à la succession de Bertrand Delanoë dispose de la double nationalité depuis 2003.


Créativité et prospérité ne peuvent émerger que quand les citoyens peuvent construire, créer et prospérer.

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