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vendredi 24 août 2007

Suppressions de postes : la FCPE s’aligne sur le SNES

La FCPE est-elle dans son rôle en manipulant les parents ?

La FCPE reste un levier pour la FSU et la démagogie a de belles heures devant elle!

Le président de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) a estimé –en écho au SNES-FSU que supprimer des heures d'enseignement pour réduire le coût du système éducatif n'est "pas un bon calcul". Il a appelé à la 'vigilance' (hypocrisie pitoyable) sur les conséquences de la réforme annoncée la veille par le ministre de l'Education Xavier Darcos.

"Le système éducatif a besoin plutôt d'une réforme qualitative", a jugé Farid Hamana sur Europe-1, "et la qualité, ça dépend effectivement de savoir sur quoi on veut travailler". Vous avez compris ? Moi non ! Car sur le besoin de qualité tout le monde est d'accord, mais est-elle fonction du nombre de professeurs mal formés? Parlons alors des IUFM...

Le ministre a annoncé mercredi que 11.000 postes de fonctionnaires (et non professeurs : il vaudrait d’ailleurs mieux dire ‘personnels’, pour ne pas induire en erreur !) partant à la retraite ne seraient pas remplacées dans l'Education nationale à la rentrée 2008, dont environ 80% de professeurs, majoritairement dans le second degré. Les professeurs nés avec le ‘baby boom’ sont en effet nombreux et l’opportunité de ‘dégraissage du mammouth’, selon les termes du socialiste Allègre, ne se représentera pas pendant de nombreuses années encore.

"On a un coût qui est excessif par rapport aux autres pays, c'est le coût du redoublement", a osé M. Hamana. Il n'a pas dû redoubler quand il était temps... Et de déduire que "si l'on arrivait à supprimer ou à réduire les redoublements, on aurait un coût moins élevé du système éducatif". Voilà une vraie mauvaise idée! "Permettre à plus d'élèves de maîtriser mieux leurs connaissances, c'est aussi une forme d'économie", a-t-il estimé, en toute incohérence. Nous avons dû manquer un paragraphe dans sa lumineuse démonstration, seulement caractérisée par une liste de situations mal vécues, et pour cause, vu la propagande. Le redoublement coûte, mais à quoi bon faire passer dans la classe supérieure et donc pousser à l’échec un enfant qui rencontre des difficultés avérées ? Le redoublement n’est-il pas une chance pour les élèves en difficultés de «maîtriser mieux leurs connaissances », comme dit si bien Farid ?

La télévision a aussi livré aux familles une déclaration effarante selon laquelle le redoublement serait une atteinte à ‘l’égalité des chances’ : une autre agression, quoi ! Il faut donc être vicieux (ou idéologiquement égaré…) pour penser que le gouvernement proposerait de coûteux redoublements pour « maîtriser mieux leurs connaissances », mais dans le but de combattre ‘l’égalité des chances’ ! Excusez-moi : comme Muriel Robin, je vais prendre un peu de repos !...

Dans son langage hypocrite qui ne requiert plus aucun décryptage, le président de la FCPE a appelé à la ‘vigilance’ à propos des "filières professionnelles qu'on souhaite éventuellement supprimer ou remanier, de manière qu'un lycéen qui choisirait telle filière ne soit pas obligé des faire des centaines de kilomètres pour trouver la formation qu'il souhaite acquérir". 'Filières professionnelles', c'est flou! "S'agissant des sections de bacs technologiques, il se berce d'illusions et nous dit n'importe quoi: la demande n'est pas en progression. Il ne sait manifestement pas non plus que les élèves en état de saturation réclament des CAP et des BEP.‘ De plus, 'vouloir’ une filière est une chose mais avoir des débouchés correspondants en est une autre : le SNES a-t-il intérêt à créer des aigris ? La FCPE le souhaiterait-elle ?

Même prudence concernant la réforme des options: "Il faudra voir celles qui sont pertinentes pour les lycéens", a-t-il estimé, soulignant l'importance, entre autres, de connaître "à peu près" les types d'options et de filières mis à leur disposition à l'université. Il faut tout de même préciser que certaines options sont très peu fréquentées : un prof pour une pincée d’élèves. Et que certains élèves sont inscrits à ces options, pour faire nombre et sauver un poste d’enseignant, mais ne fréquentent pas les cours… Cette réforme des options "est une piste qui a toujours été évoquée", avant même l'annonce du gouvernement, a toutefois rappelé Farid Hamana. C’est que l’abus a interpellé les gouvernements successifs, toutes tendances confondues, mais que le corporatisme des syndicats enseignants entraîne une gabegie insupportable.

LIRE prochainement le ‘billet’ de PaSiDupes sur les ‘professeurs sans élèves’, que ni le SNES, ni la FCPE ne mentionnent. Votre argent les intéresse ?

1 commentaire:

  1. Il n'est pas étonnant de trouver la FCPE alignée sur les positions du SNES.
    La FCPE créée à par le trop célèbre S.N.I. qui sentant venir le moment où les parents allaient avoir leur mot à dire dans le fonctionnement de l' École, se sont dit qu'il n'y aurait pas de meilleurs parents que des parents instituteurs.
    Après la disparition du SNI la FCPE a tenté de voler de ses propres ailes, mais très vite les moyens de survie lui ont été coupés. Après avoir frolé la banqueroute, le deal s'est révélé très simple : le très puissant SNES avait besoin d'une fédération de parents pour pouvoir vendre des assurances par l'intermédiaire de la MAE. Ils ont donc accepté de renflouer la FCPE en contrepartie d'un serment d'allégeance totale. Serment de subordination qu'il ne viendrait à personne de la FCPE de remettre en question puisque sans le SNES et la MAE, il n'y a aucun espoir de survie pour cette fédération fantoche.
    Est-ce par hasard que la FCPE a eu pour président un "mis à disposition" pendant quelques années?...

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