Un rassemblement sans défiance…
C’est par le Kaddish, la prière juive aux morts, qu’a débuté ce vendredi la cérémonie d’hommage au cardinal Jean-Marie Lustiger. Un choix qui souligne les origines juives de l’homme d’Eglise, décédé dimanche dernier d’un cancer, à l’âge de 80 ans.
Des représentants de plusieurs cultes participent à l'hommage au prélat catholique: orthodoxe et musulman, par exemple .
Des personnalités politiques sont également présentes, notamment le Président de la République, Nicolas Sarkozy, de retour des Etats-Unis pour l’occasion, qui est arrivé un peu avant dix heures sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, déjà envahi par une foule compacte. Mais aussi le Premier ministre, François Fillon, qui a expliqué : «Je connaissais personnellement le cardinal Lustiger qu'il m'est arrivé plusieurs fois de recevoir chez moi dans la Sarthe». IL estime que l’homme d’Eglise a «fait beaucoup pour le dialogue entre les religions, mais aussi pour le dialogue entre les religions et l'Etat».
Plusieurs ministres se sont joints à l’hommage au cardinal: Michèle Alliot-Marie, Jean-Louis Borloo ou encore Brice Hortefeux.
Des étrangers ont fait le déplacement, tel l’ancien président polonais Lech Walesa.
Ainsi que diverses personnalités nationales, telle Bernadette Chirac, ont tenu à manifester leur attachement personnel à cette grande figure religieuse.
Sorti du presbytère, le cercueil de Monseigneur Lustiger a été acheminé par des séminaristes vers le bâtiment, passant lentement au milieu des centaines de personnes venues rendre un dernier hommage au cardinal. L’actuel archevêque de Paris, Monseigneur André Vingt-Trois, successeur de Jean-Marie Lustiger, dirige la cérémonie.
Dans la tradition juive, un parent du défunt, son arrière-petit-cousin Jonas, a lu le Psaume 113, en hébreu puis en français. Jean-Marie Lustiger, né Juif, tenait à être inhumé suivant une cérémonie œcuménique. Jonas Lustiger a couvert le cercueil d’une terre provenant d’Israël, qui a été portée devant le Saint-Scépulcre, mais aussi devant le Mur des Lamentations. Deux symboles religieux, l'un de la chrétienté, l'autre du judaïsme.
Le défunt, qui était également membre de l'Académie française, doit recevoir l'hommage du secrétaire perpétuel de cette institution, Maurice Druon, puis le cardinal Paul Poupard, représentant du pape, lira un message de Benoît XVI.Vingt-trois archevêques, dont plusieurs étrangers, et 36 évêques sont présents. La crypte de Notre-Dame accueillera ensuite la dépouille du cardinal Lustiger.
Un rassemblement unitaire sans baderolles ni slogans, mais recueilli et fraternel...
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