Royal accumule les échecs…
L'Association des régions de France (ARF) fait figure de bastion de gauche avec 20 présidents de régions socialistes sur les 22 régions en France métropolitaine. Selon les confidences de plusieurs présidents de région, Marie-sEGOlène Royal, qui s’est repliée en région, a tenté d'en prendre la tête, pour rebondir juste après son échec à l'élection présidentielle.
Jacques Auxiette, président de la région Pays-de-Loire et l'un des plus fervents "royalistes" à l'ARF était son cheval de Troie. "La question s'est posée lors d'une réunion préparatoire (à l'élection du président de l'ARF), reconnaît celui-ci. C'était une hypothèse. Marie-sEGOlène Royal s'est posée la question. Le débat a eu lieu. Finalement, il nous a semblé plus pertinent que Mme Royal se consacre au débat idéologique national." Pan sur le bec !
La réalité est que la candidature de Sa Cynique Majesté Royal, qui n'était pas présente à cette réunion préparatoire, et n’a consenti qu’une brève apparition lors de la matinée d’ouverture, a dû faire face à un tir de barrage d'une majorité de présidents de régions socialistes. Outre Jacques Auxiette, elle pouvait compter sur l'appui de Jean-Pierre Masseret, président de la région Lorraine, de Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et de Michel Sapin, président de la région Centre.
Mais la fronde en face s'était organisée.,Le président sortant de l'ARF, Alain Rousset - qui dirige par ailleurs la région Auitaine -, espérait bien se présenter à sa propre succession. Il pouvait être assuré du soutien, parmi d'autres, de Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et de Martin Malvy, président de Midi-Pyrénées. Ceux-ci ont fait valoir que la place de la candidate défaite à la Présidentielle était ailleurs.
Face à cette opposition, Jacques Auxiette a préféré abandonner. Exit donc la candidature de la Cynique susnommée. "On a réglé cela en amont, parce qu'on ne voulait pas qu'elle soit élue", avoue un président de région socialiste. Lors de l'assemblée générale réunie le 5 juillet pour élire le président de l'ARF, le vote était donc réglé. M. Rousset était seul candidat à sa succession. Il a été réélu sans problème.
Les réticences des présidents de région à l'encontre de l’indésirable Royal ne sont pas nouvelles. Pendant la campagne électorale, plusieurs barons du socialisme régional lui reprochaient, plus ou moins ouvertement, de mettre en avant la thématique de la décentralisation sans aller assez loin. "Cela n'a pas été une campagne aussi révolutionnaire qu'on aurait pu le souhaiter sur la décentralisation", regrette Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région Ile-de-France. M. Vauzelle estime, lui aussi, que la candidate a un peu mis en veilleuse ses ambitions décentralisatrices : "Ceux qui veulent être trop décentralisateurs au Parti socialiste sont immédiatement rappelés à l'ordre", explique-t-il. Autoritarisme rampant au PS ?
Un article de l’Humanité souligne qu’ "on s’est opportunément souvenu qu’elle est la porte-parole de l’ARF’" et qu’on ne pouvait la court-circuiter, n’en démord pas : ‘Les derniers mots ont été pour inviter de façon à peine voilée à mettre, dans les prochains mois, l’action des conseils régionaux au service du vote Royal à la présidentielle. Si les trois quatre premiers rangs d’éléphants se sont dressés en feignant l’enthousiasme, le reste de la salle, pourtant largement acquis à l’oratrice, s’est limité à des modestes applaudissements de principe.’
La candidate socialiste à la présidentielle n'a plus désormais d'autre mandat que celui de présidente de Poitou-Charentes. Plusieurs présidents de région souhaitent qu’elle ne puisse continuer à exister médiatiquement et politiquement sans mandat national. Ils font tout pour.
La série noire continue !…
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