Université d’été du PS : assainissement nécessaire
L'université d'été du PS à La Rochelle s’annonce comme celle des règlements de comptes socialistes qui ont pris l’ascendant sur les débats de fond de la rénovation pourtant annoncée du parti.
François Hollande, Premier secrétaire du parti, a été logiquement mis en accusation par Claude Allègre, ce qui n’est pas commun dans un parti qui à la culture du ‘responsable mais pas coupable’.
Pour l'ancien ministre de l'Education, il est clair que le Premier secrétaire qui entame sa onzième et dernière année à la tête du parti est "le responsable principal" de la "pagaille" régnant au PS. On notera que le Président de la République élu par les Français a un mandat de cinq ans mais que celui du Premier secrétaire peut être renouvelé et durer … douze ans.
"Il pensait que plus le marigot était rempli de crocodiles, plus il avait de chances" d'être le candidat à la présidentielle, estime-t-il dans un entretien à Libération. "Il a foutu un bordel noir".
"A terre", le PS va mettre "10 ou 15 ans" à se rénover, prédit cet ancien proche de Lionel Jospin, que Nicolas Sarkozy "impressionne". Si le PS a perdu la présidentielle face au candidat de l'UMP, c'est parce qu'il "a eu le tort de se priver des experts et de ne pas suffisamment travailler sur les dossiers", assène l'ancien ministre.
Ces attaques ont laissé le premier secrétaire "indifférent". "Ce qui compte pour moi ce sont les adhérents, les électeurs, les forces socialistes (...) qui en ont plus qu'assez de ces expressions qui n'ont finalement pas d'autre motif que d'exprimer ou la rancune ou de faire le jeu de l'adversaire", a-t-il expliqué sur RTL. François Hollande mépriserait-il l’avis des contradicteurs ?
Claude Allègre épingle également Marie-sEGOlène Royal qui est arrivée en avance à La Rochelle pour la rituelle réunion des présidents de région. Bien qu’elle se déclare "sans amertume" ni "esprit de revanche", Sa Cynique Majesté Royal reste elle-même et déclare aimablement n'avoir "rien à répondre à M. Allègre" ! Quatre mois après son échec présidentiel, elle veut manifestement s'en tenir à "un esprit de construction de l'avenir", mais dans son style. Celle qui promettait la 'république du respect' n'est-elle capable que de mépris pour ses opposant?
Les attaques contre sa campagne, qui font florès en librairie, "ce sont les derniers pointillés du passé", a-t-elle ajouté devant les caméras. Le mot d’ordre n’est donc pas à la repentance, laquelle est une exclusivité du passé colonial : les socialistes sont au-dessus de tout et de tous ! Des démocrates modèles…
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