«La France a un énorme besoin en étudiants algériens», selon l’Unef
Campus France, vous connaissez ?
Campus France, ce sont des agences, anciennement dénommées CEF, qui servent d’interface entre les étudiants désireux de poursuivre leurs études en France et l’administration française.
La délégation de l’UNEF a séjourné en juillet à Rabat et Alger pour étudier les modalités d’accès des étudiants étrangers à l’espace d’enseignement supérieur français. L’UNEF inscrit ce voyage dans un processus global de mise en lumière de la situation universitaire, administrative et sociale des étudiants en mobilité en France. Le vice-président de ce syndicat compte d’ailleurs dès son retour établir une expertise sur l’évolution de la procédure d’accueil des étudiants de nationalité algérienne et marocaine.
A la suite d’une visite à Alger, Benjamin Vetelé, vice-président du syndicat étudiant UNEF, critiqua à son retour la loi Sarkozy sur «l’immigration choisie ». L’Union nationale des étudiants français (UNEF) a repéré des incohérences dans les nouvelles agences Campus France.
Lors d’une conférence de presse animée à la Maison de la presse, il critiqua des procédures faites de « lourdeur et de dysfonctionnement » Le conférencier les jugea «extrêmement longues et très lourdes, ce qui explique la baisse d’attribution de visas pour les étudiants algériens ».
En plus de la complexité du dossier à remplir, M. Vetelé considère aussi que les frais d’étude de visas sont relativement chers en prenant l’exemple du test de langue qui est évalué à 4500 DA. Ce qui constitue, à ses yeux, « un frein » au dépôt de demandes de visas.
M. Vetelé insista aussi sur le fait que l’évolution des procédures d’accueil des étudiants et de délivrance de visas pour les étrangers désireux d’étudier en France l’inquiète. Il reproche l’absence de tapis rouges. « Les conditions d’accueil des étudiants algériens se sont nettement dégradées et le taux d’échec pour les étudiants étrangers est très élevé », a-t-il regretté. Question de niveau, peut-être…
L’objectif de l’UNEF est la critique de la loi Sarkozy sur l’immigration « choisie ». L’UNEF qui tire partie depuis des lustres de la cogestion de l’Education Nationale consentie des ministres faibles comme Lang ou Bayrou est pressée d’en découdre avec des ministres de tempérament. Elle dénonce un problème de « transparence » et rêve d’un retour au ministère.
Se fiant à des observateurs français, l’orateur affirma que la France semble privilégier une logique de gestion des flux migratoires au détriment du développement et de l’attractivité de ses universités et de ses écoles, pourtant prises d’assaut par les 85% de nouveaux bacheliers français. Il faut dire que l’UNEF ne fait plus guère de chiffre en terme d’adhésions, qu’auprès des étrangers.
M. Vetelé évoque aussi un problème de « transparence » et « d’information » dans l’attribution des visas. Pourtant, selon lui, « la France a un énorme besoin en étudiants algériens ». Ils sont actuellement 24 500 en France dont 30% ont un statut de résident. On comprend mal que l’usage de la langue française soit en voie de disparition en Algérie.
Selon l’orateur, il ne coûte rien de prétendre que beaucoup d’entre eux vivent dans des conditions précaires du fait qu’ils n’ont pas accès à la bourse. L’obtention de bourses par nos jeunes citoyens français est d’ailleurs devenue difficile.
Dans sa démarche critique de l’immigration choisie, M. Vetelé reproche, également, à la loi Sarkozy de limite les possibilités de recours pour l’obtention d’un visa d’études.
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