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dimanche 19 août 2007

Ingrid Betancourt, les marxistes des FARC et de France

Les marxistes français ne peuvent-ils donc rien pour Ingrid ?

Entre communistes, il n’est donc pas de terrain d’entente ?… La gauche est encore empêtrée dans l’écheveau idéologique.

A son 2.000ème jour de captivité aux mains de la guérilla marxiste, les proches d'Ingrid Betancourt réclament à nouveau des preuves de vie "directes" de la Franco-Colombienne, ainsi qu'un "accord humanitaire". RESF et DAL pourraient se mêler de la question...

Cet appel était lancé jeudi 16 en France par les enfants d'Ingrid, Mélanie et Lorenzo, accompagnés de leur père, Fabrice Delloye, sur le site de Paris-Plages où leur comité de soutien tient un stand.

"Alors que nous restons sans nouvelles - incontestables - d'Ingrid, la mobilisation des Parisiens doit être plus forte que jamais", a déclaré le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë. La capitale française a fait Ingrid Betancourt "citoyenne d'honneur" depuis 2002. Ce qui fait avancer les choses.

L'ex-candidate des Verts colombiens à la présidentielle et sa collaboratrice Clara Rojas sont détenues par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), des rebelles communistes, depuis le 23 février 2002.

Selon la Fédération internationale des comités Ingrid Betancourt pour la libération des otages en Colombie (FICIB), des comités önt organisé autour du 16 août plus de 25 manifestations à travers le monde. A cette occasion, furent hissées des répliques du drapeau qui a été planté par ses militants, au cours des années précédentes, sur plusieurs sommets du globe, dont l'Aconcagua et l'Everest. "La même équipe est en ce moment en route pour la Tanzanie, pour planter le drapeau au sommet du Kilimandjaro", précise la FICIB dans un communiqué. Des symboles en guise d’action de libération…

En France, les comités ont déployé les drapeaux sur les points culminants du … Poitou-Charentes et de la… Creuse où sévissent les Ségollande, du Nord, de la Savoie, de la Corse, ou à l'île de la Réunion, notamment, et le hisseront aux façades de mairies qui les soutiennent.

"Pour les 45 otages 'échangeables' encore aux mains des Farc, et dont font partie Ingrid et Clara, seul un accord humanitaire négocié entre le gouvernement et la guérilla peut encore donner à leurs proches un espoir de les revoir vivants", estime la FICIB.

"Jamais nous n'aurions pensé atteindre le cap des 2.000 jours. Malheureusement, la prise d'otage d'Ingrid et de Clara prend de plus en plus l'apparence d'un sablier intarissable où le temps dépasse davantage qu'il ne passe", renchérit, poétique, son comité de soutien en France.

Sur son lieu de vacances aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy a récemment réaffirmé sa détermination à obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, après le dénouement heureux de l'affaire des infirmières bulgares emprisonnées en Libye. Toutefois, l'Elysée et les proches de la Franco-Colombienne ont démenti des informations de médias étrangers faisant état d'un processus de libération en cours avec la médiation du président vénézuélien Hugo Chavez, président du Vénézuela et dirigeant communiste de la mouvance castriste. Le ministre colombien des Affaires étrangères, Fernando Araujo, a également qualifié de "rumeurs" et de "spéculations" les informations sur une prochaine libération.

Le cas du militaire Chavez est assez ambigu, car il ne réussit pas la synthèse des nombreuses influences qu’il subit. Outre le marxisme et le bolivarisme, il est sous l’emprise à la fois des groupes évangélistes (comme Marie-sEGOlène Royal!) et de la théorie de la théologie de la libération, selon laquelle « Il s’agit de la lutte contre les démons que le capitalisme a semés : l’individualisme, l’égoïsme, la haine, les privilèges.» Son hostilité envers l'administration des États-Unis caractérise aussi la politique étrangère vénézuélienne depuis 1998 et lui vaut les sympathies d’Attac et des altermondialistes. Ce positionnement confus complique gravement les relations diplomatiques dans la région. Mais en France également où l’altermondialiste José Bové reste insensible à la situation de la Verte Ingrid Betancourt aux mains des marxistes du FARC.

Le gouvernement colombien et divers médias dont une revue américaine (US News and World Report) affirment que Chávez a autorisé les FARC et l'ELN à établir leur refuge dans la zone frontalière des deux pays. Un convoi de munitions en provenance du Venezuela destiné aux FARC a en effet été intercepté en Colombie, et des cadres du FARC transitent par le Venezuela pour se faire soigner à …Cuba. En mars 2005, le gouvernement colombien a en outre fait de nouveau connaître sa préoccupation pour la « course aux armements » à laquelle se livre Caracas.

Dans ce contexte trouble, la tâche des soutiens (déclarés !) d’Ingrid Betancourt est des plus complexes, car les liens idéologiques des extrémistes de gauche avec les révolutionnaires colombiens et les castristes vénézuéliens ne servent pas la cause des otages. La position d’un socialiste comme Harlem Désir manque d’ailleurs de clarté. L’hypocrisie des uns et des autres en Amérique du Sud comme en Europe laisse rêveur. On s’occupe, en s’accusant les uns et les autres et en multipliant déclarations dans la presse et les rassemblements de soutien, en pure perte : pris au piège inextricable des divers courants idéologiques d’un marxisme archaïque, il s’agit de donner l’illusion de l’action ! "Dernièrement, rumeurs et témoignages se sont fait légion : le Comité de soutien rappelle que rien ne peut se substituer à des preuves de vie directes. Ce que nous exigeons des Farc, dans les plus brefs délais", insiste son comité de soutien à Paris. Langage de militants fort peu diplomates.

La plus vieille guérilla marxiste d'Amérique du Sud, qui détient environ 4.000 otages, propose d'échanger un groupe de 45 personnes, dont trois Américains et Ingrid Betancourt, contre la libération de 500 rebelles prisonniers.

L’espoir de résolution du problème Betancourt se situe donc certainement hors de la sphère progressiste. C’est pourquoi Sa Cynique Majesté Royal est encore grillée sur ce coup-là ! Les socialistes devront-ils se résoudre à faire appel aux bons offices de Cécilia Sarkozy ?... Pas question ! Et tant pis pour Ingrid?

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