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lundi 6 avril 2020

Macron restitue le stock de masques piraté à la Suède...

La "réquisition" de masques par la France provoque un incident diplomatique avec la Suède

La France a-t-elle intercepté des masques à destination de la Suède ?


Dans un article intitulé "Guerre des masques entre la Suède et la France," 
L'Express a révélé l'acte de piraterie de Macron sur plusieurs millions de masques appartenant à la Suède: Stockholm demande à Macron de rendre ce qu'il a pris. Une action qui rappelle les heures sombres de notre Histoire et la confiscation des biens des Juifs par les nazis.

Le 5 mars, à Lyon,
la France s'est livrée à une "attaque de la diligence" en réquisitionnant « 4 millions de masques appartenant à l’entreprise suédoise Mölnlycke, un géant du secteur médical spécialisé dans les produits jetables (masques, blouses pour bloc opératoires, etc.,". Deux millions d’entre eux étaient destinés à deux de nos partenaires européens, l’Espagne et à l’Italie. Un million devait partir en Suisse, le dernier million restant étant réservé pour la France.

Ni Macron, ni Philippe, ni Bercy ne voulait restituer le butin
Service gouvernemental français attaché au premier ministre, chargé d'assister le chef du gouvernement dans l'exercice de ses responsabilités en matière de Défense nationale et de Sécurité nationale, le secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale refusait de lâcher sa prise de guerre. Il aura fallu plusieurs semaines de tractations et l'entrée en scène de la diplomatie suédoise auprès de Claire Landais, présidente du secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (ex-directrice des affaires juridiques de Le Drian au ministère de la défense), pour régler le contentieux. Au final, Macron a rendu la moitié de la cargaison, soit 2 millions de masques.


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Cette main basse de Macron s'inscrit dans le contexte d’un décret, signé deux jours auparavant (le 3 mars) permettant la réquisition de l’ensemble des stocks et productions de masques de protection respiratoire, ainsi que des masques antiprojections, présents ou produits sur le territoire, jusqu’au 31 mai.

L’entreprise Mölnlycke raille la France : "Au téléphone, nos interlocuteurs étaient en pleurs, ils avaient un besoin urgent de ces masques, c’était terrible." Depuis, elle ne souhaite plus s’étendre sur le nombre de masques confisqués puis restitués mais souligne le cynisme de l'Etat français: "La France a imposé une interdiction de l’export des masques. Cela rend encore plus difficile d’effectuer une distribution de matériel médical dans de bonnes conditions, ce qui est urgent dans cette situation."
L'entreprise observe que la France imite certains de ses voisins : "Les gouvernements de la plupart des pays dans lesquels nous sommes actifs [Finlande, République tchèque ou Belgique] ont mis en place des restrictions."


Les méthodes de Macron indignent Stockholm


Etat membre de l'UE, la Suède est un des pays les plus démocratiques au monde (premier en 2008, troisième en 2019 derrière la Norvège et l'Islande), tandis que la France était 20e, selon l'indice de démocratie du groupe de presse britannique The Economist Group (lié à la famille Rothschild). Le 31 décembre 2010, elle a même reçu le prix de l'Excellence 2010 (pays le mieux réputé). 

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Le ministère des Affaires étrangères suédois n'a pas de mots assez durs pour qualifier le comportement de Macron. "Nous suivons de très près cette situation. Le marché commun doit fonctionner, particulièrement en temps de crise. La Suède est en contact avec les autorités françaises et a exprimé ses inquiétudes quant aux restrictions mises en place et à leurs conséquences pour la disponibilité de l’équipement médical vital (parmi lequel, des masques). Le gouvernement a eu plusieurs fois l’occasion de faire savoir auprès des officiels français que nous attendons de la France qu’elle cesse rapidement ses réquisitions de l’équipement médical et fasse ce qu’il faut pour assurer la sécurité du transport de ces biens.

Le ministère ajoute : "La Suède a alerté la Commission européenne et affirmé que toutes les restrictions d’export au sein du marché interne doivent être levées. Il est dans l’intérêt de la France, aussi, de s’inscrire dans un marché qui fonctionne bien et procure des équipements médicaux." 
Par ailleurs, le 26 mars, le Conseil européen, a recommandé une coopération étroite entre Etats membres.


A Matignon, la levée des réquisitions ne semble pas à l'ordre du jour.
D'autant moins que sont pointés la politique d'austérité de Macron et l'imprévoyance  du gouvernement en matière de santé publique, ajoutés à leur manque de réactivité face à l'épidémie signalée par Agnès Buzyn dès la fin décembre 2019. De nombreux personnels de santé alertent d'ailleurs sur la pénurie de masques adaptés.

La France n'hésite pas à jurer de sa mise en œuvre d’une solidarité européenne. "Si les mesures de réquisition sont guidées par l’impératif de protection des Français, le gouvernement a toutefois bien réaffirmé son attachement à la solidarité européenne et la nécessité d’en tenir compte dans l’affectation des biens qui ont été [et restent] réquisitionnés, en permettant à certaines livraisons d’être effectuées vers d’autres Etats membres de l’Union européenne. En vertu du principe de solidarité européenne, le gouvernement a autorisé l’entreprise suédoise Mölnlycke Health Care à exporter 2 millions de masques, qui étaient stockés sur le territoire français, vers la Suède."  Macron bloque et débloque !

Au final, Mölnlycke aurait fait le choix de ne plus transiter par la France
pour l’instant, afin d’éviter les saisies.

La France, mise au ban de la communauté européenne

Suite aux pressions exercées par Stockholm, Macon a cédé : Paris a levé, samedi, l’interdiction d’exportation.
Le groupe suédois Mölnlycke est désormais autorisé, comme avant, à utiliser sa plate-forme de distribution basée à Lyon, pour alimenter le sud de l’Europe. Au mépris des principes fondateurs du Marché commun et de l'Union européenne.
Après avoir démontré sa patience pendant un mois, la Suède avait haussé le ton, vendredi 3 avril. Abordant, en visioconférence depuis Bruxelles,  le sujet de la confiscation des stocks du groupe suédois Mölnlycke à Lyon , et des restrictions imposées par la France sur les exportations de matériel médical au reste de l'Europe,  la commissaire européenne suédoise Ylva Johansson avait estimé qu'elles étaient "inacceptables", alors que le ministère des affaires étrangères, à Stockholm, jugeait la situation "sérieuse".

Samedi midi,  Ann Linde, la cheffe de la diplomatie suédoise,a annoncé, sur Twitter, que les pressions exercées par la Suède avaient porté leurs fruits :
"Suite aux efforts du gouvernement [suédois], la France a décidé de lever les restrictions à l’export des masques de protection de Mölnlycke. Cela signifie que des équipements essentiels à la lutte contre le coronavirus peuvent être distribués au reste de l’Europe."

Côté français, le ministère de Jean-Yves Le Drian tente de sauver la face:
"On fait des exceptions au cas par cas, a-t-il tenté d'expliquer. Et de se justifier : "sinon on perd la vision d’ensemble des stocks disponibles et on risque les fuites hors UE. Mais, pour les Européens, on débloque aussi vite que possible à chaque fois," assurait-il, la queue entre les jambes, dans un entretien avec Le  Monde. 

Les révélations de L'Express ont obligé Macron à manger son chapeau. 
L'individualisme de l'ex-banquier et l'autoritarisme du président sans foi ni loi mettent un coup d'arrêt aux prétentions de l'arrogant Macron en termes de leadership en Europe

"Un regrettable hoquet dans des relations diplomatiques," ironise l’ambassadrice de Suède en poste à Paris, Veronika Wand-Danielsson. 
La guerre des masques n'aura pas lieu : elle aurait été la première depuis 1939... 

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