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dimanche 19 avril 2020

Covid19: pointé par le Washington Post, le laboratoire franco-chinois de Wuhan nie toute fuite de virus

La France rejette les soupçons américains de fuite du virus depuis le laboratoire franco-chinois de Wuhan 

Le Washington Post fait état de forts doutes anciens sur la sécurité du laboratoire P4


Aux Etats-Unis, une partie de la presse, à la suite du journal démocrate The Washington Post, explore l'hypothèse d'une pandémie de Covid-19 issue d'un accident dans un laboratoire de Wuhan, à l'origine de l'épidémie de nouveau coronavirus, et non pas d'un marché de la ville où un pangolin infecté aurait transmis le virus Covid-19. 

Ce mammifère menacé par le braconnage est un gibier consommé en Chine pour soulager des rhumatismes, favoriser la circulation sanguine et chassé pour ses écailles qui font partie de la pharmacopée traditionnelle chinoise. 
L'hôte du coronavirus était-il une chauve-souris, un serpent, une civette ? La question est
D'autres soupçonnent la chauve-souris, véritable nid à virus en tout genre, notamment du groupe de coronavirus apparenté au Sras” de 2003, et porteur sain. Fin janvier,  la presse "bien informée" - qui en fait supputait - affirmait présomptueusement qu'"on sait que l’épidémie a débuté sur un marché de Wuhan où s’échangent des animaux vivants. Le génome du virus, récolté sur des patients, a également été entièrement séquencé. Il s’agit clairement d’une nouvelle forme de coronavirus, baptisé 2019-nCov. Et il est également clair qu’il a été transmis à l’Homme par un animal, encore non identifié [tout aussi possiblement un serpent], que l’on appelle communément un “réservoir”. Mais pour qu’un coronavirus infecte l’Homme, il faut qu’il mute plusieurs fois.

Dès 2018, l’ambassade des Etats-Unis à Pékin a alerté les autorités américaines sur des mesures de sécurité apparemment insuffisantes
Le quotidien Washington Post en a fait état après plusieurs visites "dans un laboratoire" qui étudiait les coronavirus issus de chauves-souris, sans mise en cause de l'institut franco-chinois P4.

La presse française a aussitôt décrédibilisé l'information, citant la chaîne américaine Fox News, qu'elle diabolise systématiquement. Or, la chaîne pointait le laboratoire P4 (pour pathogène de classe 4, les maladies infectieuses à haut pouvoir de dissémination et à haut taux de mortalité, par exemple la variole) du site. Et d'assurer qu'il s’agit d’une installation "de très haute sécurité" qui héberge les souches les plus dangereuses des virus connus ― comme Ebola.
Cette réactivité s'explique: ce lieu ultrasensible a été réalisé avec la collaboration de la France. Il permet de mener des recherches de pointe, avec pour ambition de prévenir toute nouvelle épidémie et de réagir plus rapidement à l’apparition de maladies infectieuses.
D’un coût d’environ 40 millions d’euros, le laboratoire a été financé par la Chine. Les chercheurs y travaillent en confinement absolu. Il existe moins d’une trentaine de P4 dans le monde, dont la moitié aux Etats-Unis.

L’Institut de virologie de Wuhan possède par ailleurs la plus grande collection de souches de virus en Asie, avec 1.500 spécimens différents, selon son site internet. L'IHU de Marseille possède quant à lui le plus important d'Europe, constitué par le Professeur Raoult.

Interrogé, l’institut a refusé de répondre aux questions de l’AFP. Le chercheur français qui y travaille n’a pas voulu non plus s’exprimer, invoquant son “devoir de réserve”... Face à ce black-out, l’AFP n’est donc pas en mesure de confirmer formellement que des coronavirus ont bien été étudiés dans ce laboratoire avant l’épidémie.

Les sources communes au Washington Post et à Fox News font part de leur inquiétude quant à une potentielle fuite accidentelle du virus.
Selon Fox News, le “patient zéro” à l’origine de l’épidémie pourrait être un employé de l’institut, contaminé, qui aurait ensuite diffusé sans le vouloir l’agent pathogène ailleurs dans Wuhan.
Interrogé sur cette hypothèse, le président américain Donald Trump a déclaré qu'elle fait actuellement l’objet d’un “examen très approfondi” de Washington. Quand l’épidémie a commencé à se propager en Chine, Mike Pompeo déclare alors que  les autorités locales “se sont demandées si l’Institut de virologie était son lieu d’origine"
“Nous savons qu’ils n’ont pas autorisé les scientifiques du monde entier à aller dans ce laboratoire pour rendre compte de ce qu’il s’y était passé”, a-t-il précisé, il y a deux jours. 
"Nous menons une enquête exhaustive sur tout ce que nous pouvons apprendre sur la façon dont ce virus s'est propagé, a contaminé le monde et a provoqué une telle tragédie", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo sur la chaîne Fox News.

La presse institutionnelle française s'attache alors à discréditer les déclarations, les raillant en distillant les mots "théories" qui "fleurissent" sur internet, "complot" ou "fantaisiste" pour incriminer ce laboratoire.
Pour BFM, ce vendredi 17 avril, leur correspondant aux Etats-Unis, Jean-Bernard Cadier, a fait de l'émergence de cette "théorie" de la fuite une synthèse qui ne fait pas de vagues dans l'état des connaissances dont il a le secret :
"C’est venu de la presse [que serait-on sans elle?] et d’un certain nombre de parlementaires américains qui révèlent une information que visiblement les gouvernements occidentaux connaissaient depuis des années. Il y a dans la ville de Wuhan un ou plusieurs laboratoires [impasse sur le P4 franco-chinois et amalgame] qui travaillent sur le coronavirus des chauves-souris, ce qui bien sûr suscite un soupçon. Est-ce que l’épidémie ne serait pas partie de ce laboratoire [toujours non identifié?] et non pas du fameux marché comme le dit le gouvernement chinois [et la France !] ? Un tiers des premières personnes infectées dans la ville n’étaient jamais allées à ce marché."
En février, l’institut était sorti de son mutisme pour démentir les premières rumeurs. 
Par un communiqué, il précise avoir reçu, dès le 30 décembre, des échantillons du virus alors inconnu qui circulait à Wuhan (identifié ensuite comme le SARS-CoV-2), puis avoir séquencé son génome, le 2 janvier, et enfin avoir transmis ces informations à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 11 janvier. L’OMS confirme avoir reçu de la Chine la séquence du génome, le 11 janvier.
Il faut attendre le vendredi 18 avril pour qu'un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, rejette les accusations américaines visant l’institut.

La riposte de l'Elysée consiste à y ajouter des considérations géopolitiques mettant aux prises Américains et Chinoise

X-Men 2 (Tous les mutants doivent mourir) - Cinéma Choc
Tous les mutants doivent mourir !
Et c'est BFMTV qui s'y colle, titrant sur une"guerre d'influence" par presse américaine interposée enflammant les rapports diplomatiques. 
La chaîne pro-gouvernementale française d'info en continu oppose le Washington Post, propriété de Jeff Bezos (Amazon) à Fox News, situé à droite et bête noire de son venimeux correspondant aux Etats-Unis, Jean-Bernard Cadier.
La presse, critique des sources anonymes, n'en démord pas et on y lit que "de l’avis de nombreux chercheurs," le pangolin est la source primaire. Point-barre ! Seulement voilà, des études publiées par d’autres chercheurs chinois dans des revues scientifiques réputées affirment que le premier patient connu n’a pas fréquenté le marché de Wuhan incriminé.
Une seule chose serait alors tenue pour certaine, c'est que rien ne vient accréditer l’hypothèse d’une fuite de virus depuis un laboratoire, martèle Filippa Lentzos, chercheuse en biosécurité au King’s College de Londres. "En même temps", cette savante avoue qu'il n’existe “aucune vraie preuve” que le nouveau coronavirus provienne bien du marché de Wuhan... “L’origine de l’épidémie est toujours une question en suspens,” lâche-t-elle: libre donc à la presse de de zoomer sur l'une ou l'autre affirmation pour soutenir la thèse officielle de son pays... 

Si ils soutiennent la thèse de la transmission du nouveau coronavirus à l'homme par le pangolin, les scientifiques français peinent donc toujours à trouver l'origine du Covid-19, ce qui n'empêche pas les "sociétés savantes" de rejeter catégoriquement la possibilité d'une fuite par négligence  - mais intentionnelle, selon certains autres - depuis ce laboratoire de Wuhan créé avec la participation de la France qui avait désigné conseiller scientifique sur place le professeur Yves Lévy, époux d'Agnès Buzyn, ministre de la Santé de Macron, en qualité de patron de l'INSERM.

Que penser des soupçons américains pesant sur le laboratoire P4 de Wuhan ? 

La presse hexagonale s'applique à détourner l'attention du labo franco-chinois sur l'entourage de Trump et le président lui-même.
La proximité du marché suspect avec l'Institut de virologie serait une piste de diversion, alors que, depuis des mois, grossit l'hypothèse d’une fuite du SARS-CoV-2 depuis ses installations sensibles.

La semaine dernière, le Washington Post à l'origine de la divulgation des soupçons sur la place publique a amené le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo à évoquer une "enquête" pour étayer cette hypothèse, "qui ne s’appuie pour l’instant sur rien de très tangible", maintient notre presse aux ordres, soumise aux pubs pour "dispositif médical" en tout genre.

Etrangement discret depuis le début de la crise sanitaire mondiale, le directeur du laboratoire [P4 sino-français, rappelons-le] pointé du doigt par les révélations convergentes des media américains a donné  samedi un démenti catégorique de toute responsabilité d'un quelconque labo, franco-chinois ou non.
"C’est impossible que ce virus vienne de chez nous", a déclaré dans un entretien avec la chaîne étatique CGTN, Yuan Zhiming, directeur de l’Institut de virologie de Wuhan, ville épicentre de la pandémie.

Selon "la plupart des scientifiques" [sic: au premier rang desquels le "comité scientifique" de Macron ?], le nouveau coronavirus a probablement été transmis à l’homme par un animal. Un marché de la ville de Wuhan a été incriminé car il aurait vendu des animaux sauvages vivants. Retour à la case départ...

"Les gens ne peuvent pas s’empêcher de faire des associations”, a déploré le directeur de cet institut, accusant des media qui "essayent délibérément de tromper les gens" avec des informations "entièrement basées sur des spéculations", sans "preuves".

D
ès lors,
comment expliquer que les "scientifiques" en lien avec l'INSERM et le professeur Yves Levy soient si agressifs sur le sujet d'une fuite, même involontaire",  de virus ?
Il est permis de s'interroger sur un possible lien entre la révélation de la fuite du CoVid19 du laboratoire P4 et la décision du tribunal judiciaire de Nanterre de faire fermer pour cinq jours, du 16 au 20 avril inclus, les sites français Amazon, société détenue par Jeff Bezos, propriétaire du Washington Post.

Combien d'autres virus se sont-ils aussi échappés ?

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