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mardi 14 avril 2020

Confinement à Grigny : 48h de violences contre la police, avec guet-apens et tirs de mortiers

La pandémie au coronavirus est pour certains le moment rêvé pour déstabiliser le pouvoir

Les services de protection du public sont confrontés aux casseurs de quartiers de Grigny en Essonne



De nombreux guet-apens contre les policiers ont eu lieu et des tirs de mortiers ont été entendus ces derniers jours, à Grigny, en pleine nuit, rapportent les réseaux sociaux. 
En dépit du confinement - et probablement dans le respect de la distanciation sociale réglementaire - , les forces de l’ordre ont été visées par des tirs de mortiers et des jets de projectiles pendant plusieurs nuits à Grigny.

Le "quartier sensible" (en langage politiquement correct et "transparent", lui aussi) de Grigny 2 s'est mis en état insurrectionnel en s'en prenant à des policiers, notamment pendant le week-en de Pâques, justement. Au cours de la semaine, les fonctionnaires avaient obtenu des informations faisant état d’une volonté de s’en prendre à eux par l’intermédiaire de guet-apens, notamment au moyens de tirs de mortiers.


Les émeutiers se sont déchaînés dans la nuit du Vendredi Saint et celle du  samedi, veille de Pâques. 
Vers 01h15, les forces de l’ordre ont reçu plusieurs appels signalant des conteneurs poubelles incendiés à plusieurs endroits en même temps, dans le quartier de Grigny 2. 
Peu avant ces appels, les sapeurs-pompiers qui passaient par le rond-point Pasteur avaient été la cible de tirs de mortiers. Des tirs qui n’ont heureusement fait aucun blessé. Un dispositif de police a dû être mis en place pour protéger les pompiers en mission d'extinction des différents incendies. 

Dès leur arrivée sur place, les policiers ont été reçus par des jets de projectiles mais également par des tirs de mortiers d’artifice, en nombre. Il s’agissait très clairement d’un nouveau guet-apens dans ce quartier de reconquête républicaine (QRR), sic, un dispositif mis en place en 2018 par Gérard Collomb: annoncé en février 2018 par le ministre de l’Intérieur de Macron, entré en vigueur à la rentrée 2018 dans quinze quartiers, ce dispositif est en place dans les territoires où la délinquance et les trafics ont significativement augmenté et doit concerner soixante quartiers à la fin du quinquennat de Macron.
Lors de l'inauguration du dispositif en septembre 2018, Gérard Collomb avait annoncé les quinze premiers quartiers sélectionnés qui accueillent 300 fonctionnaires. Une seconde vague de renforts est ensuite intervenue dans quinze autres quartiers difficiles avant l’été 2019. 
A Grigny, ce weekend de Pâques, les forces de l’ordre ont répliqué par des moyens lacrymogènes et des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD).

Les policiers avaient-ils des consignes pour laisser échapper les émeutiers ?

Les agresseurs ont réussi à prendre la fuite et aucun n’a pu être interpellé...
Des policiers de la Compagnie départementale d’intervention (CDI) de la Police Nationale étaient pourtant arrivés sur place, soit 130 personnes. 
Les CDI agissent sur une zone départementale et elles ont pour objectifs le renfort des policiers locaux comme les BAC dans la lutte contre la criminalité en flagrant délit, le maintien de l’ordre comme des CRS et des missions de sécurisations et d’ordre public. Plus mobiles que les CRS ils sont capables de réaliser des interpellations plus facilement.Les policiers en tenue de maintien de l’ordre sont reconnaissables à leurs casques noirs avec ou sans bandes bleues. Mais certains sont en civil.

La CDI a toutefois permis de repousser les assaillants
Il leur a suffi de se réfugier dans des halls d’immeuble pour s'évaporer dans la nature bétonnée. Les quatre incendies différents ont alors pu être éteints  et il n’y a pas eu de blessé signalé. Le calme est revenu vers 02h30. Provisoirement.

Aucun des agresseurs n’a pu être interpellé. 
Des vidéos amateurs montrant ces violences urbaines ont été diffusées sur les réseaux sociaux, à défaut des organe de presse institutionnelle. Les images auraient dû permettre d'identifier les émeutiers, mais il semble que les ordres ne sont pas venus d'interpeller les individus.  
Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police SGP-FO évoque la "loi de caïds sur les habitants". Et après ?

Grigny cette nuit, pompiers et policiers piégés, caillassés, cibles de mortiers.
La raison : rejet du confinement pour maintenir le trafic de stups. Des journaux palabrent répression dans les quartiers. Nous, nous témoignons de loi de caïds sur les habitants.


13:53 - 11 avr. 2020


Les forces de l’ordre visées par des tirs de mortiers disposaient d'un hélicoptère!

Les agressions se sont répétés la nuit suivante, entre samedi et dimanche. 
Alors que l’hélicoptère des forces de l’ordre en mission de sécurisation survolait le quartier de Grigny 2, plusieurs émeutiers ont utilisé des mortiers d’artifice contre l’aéronef qui a dû rebrousser chemin, indique une source policière : une piteuse retraite, alors que Macron dit que le pays est "en guerre"... 
De nouveaux incidents ont éclaté au cours de la nuit, plus légers, sans faire de blessé.

"Le climat était très tendu à Grigny 2 dans la nuit de vendredi à samedi",  assure pourtant une source, alors que "les trafics de stupéfiants sont pratiquement à l’arrêt à cause des mesures de confinement". Lorsqu’elles prendront fin, "la situation pourrait devenir explosive," prévient la source anonyme.
Parmi les forces de l’ordre, nombreux sont ceux qui craignent une poussée des tensions dans ces zones de non-droit, si le confinement venait à durer et à continuer à assécher le business des trafiquants.

Bercy réfléchit au moyen d'aider à la reprise de l'économie souterraine...

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