POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

vendredi 24 avril 2020

Clandestin depuis dix ans, il avait sauvé une nonagénaire des flammes

Le migrant avait sauvé une nonagénaire des flammes 

Le maire se serait-il mobilisé si le héros avait été
Français?


Le 15 avril, un clandestin a sauvé d’un incendie une vieille dame à La Grand-Combe, dans le Gard. Le maire de la commune se mobilise désormais pour lui obtenir un titre de séjour.

Sans-papiers en France depuis une dizaine d’années, un Algérien de 29 ans a sauvé une nonagénaire des flammes: un fait d’armes qui lui vaut le soutien du maire de la commune, qui va demander sa régularisation, après un mois.

"Je vais m’en occuper, le prendre sous mon aile et demander à la Préfecture un dossier de régularisation, a expliqué vendredi Patrick Malavieille, le maire communiste de cette ancienne cité minière durement frappée par le chômage et la pauvreté.


"On parle parfois de la jeunesse avec un a priori, ou alors on évoque les jeunes dans les pages des faits divers où ils ne sont pas toujours à l’honneur. Cet événement met en valeur le courage et la bravoure, a insisté lourdement l’édile de La Grand-Combe (60 km au nord-ouest de Nîmes), un soupçon populiste.

Enfermée à clef

Le 15 avril, en plein confinement, Houari Hakiki avait porté secours, aidé d’un ami, à une femme de 92 ans bloquée dans un immeuble en feu, avant même l’arrivée des secours sur place. Mais il avait pris la fuite en entendant la sirène des pompiers, sans doute par peur.

J’étais avec Houari et on a vu des flammes. Il m’a dit "viens on va voir ce qui se passe", a raconté cet ami, Malik Zaid, 26 ans. A notre arrivée sur place les pompiers n’étaient pas encore là et une dame était au second étage, sur le balcon.

Les deux hommes n’écoutent que leur courage et montent les escaliers, découvrant que la nonagénaire a été enfermée à clef dans l’appartement par son aide-ménagère, partie faire des courses. Ils défoncent alors la porte pour la libérer.

Il fallait absolument la sauver, ça pouvait être ma grand-mère, a estimé Houari Hakiki, considérant son attitude simplement normale : Si c’était à refaire, je le referais.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):