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samedi 18 avril 2020

Vente de masques au public : les groupements pallient les déficiences de l'Etat

Le "conseil scientifique" entrave-t-il le bon fonctionnement de l'Etat ?

Les groupements prennent en mains le vente de masques au public 

Masques
Artisanat et système D, ça suffit !
Hausse des exigences des qualifications de prototypes de masques, importations accrues de matériels introuvables en France qui a délocalisé à outrance... Face à la négligence en termes de renouvellement des stocks et face à la pénurie de masques, l'exécutif multiplie les obstacles à leur fabrication et ne parvient pas à booster les initiatives pour favoriser la production sur le sol français.

Après avoir tenu des messages contradictoires depuis le début de l'épidémie de Coronavirus sur l'utilisation des masques, le gouvernement dit et promet plus qu'il ne fait, se laissant entraver par le milieu scientifique: aujourd'hui, il dit encore, fin mars (le 28), qu'il fait ce qu'il fallait depuis des semaines pour leur importation et leur production, principalement en ChinePlus de quinze jours après que l'exécutif a annoncé qu'il donne la priorité au dopage de la production sur le sol français, où en sommes-nous ? 

Un besoin de 40 millions de masques par semaine.
Parmi les différentes mesures prises par l'Etat ces derniers jours en faveur de produits 'made in France', on peut d'abord citer la décision de mieux sécuriser l'approvisionnement des quatre (Valmy, Paul Boyé, Kolmi et VSP) en matière première et en matériel. "Nous travaillons à décupler ces capacités d'approvisionnement, notamment en important des machines additionnelles, précise-t-on à Bercy. Nous encourageons aussi les grandes entreprises à acheter plus que leurs propres besoins pour en faire profiter les PME". Décuplement sans échéance.

La colère populaire enfle.
Notamment depuis l'annonce du report du déconfinement au 11 mai et de la priori au redémarrage de l'économie, priorité réelle de Macron"En même temps" que la pénurie de masques perdure, Macron demande en outre aux salariés de fournir un effort supplémentaire, en travaillant plus et en  sacrifiant une semaine de congés payés, cet été.

Face à l'incurie du pouvoir macronien, passent à l'action les régions qui ne sont pas déconnectées et les maires qui ne sont pas perchés.
Ainsi la Région SUD (PACA) a-t-elle commandé 5 millions de masques le 22 mars, alors que, au troisième mois de pandémie, les collectivités venaient d’arracher à l'Administration le droit d’acquérir des masques sur les marchés internationaux. Ils seront livrés le mercredi 22 avril.
Mi-avril, le département de la Seine-Maritime annonce avoir commandé plusieurs centaines (?) de milliers de masques pour équiper les personnels des structures et établissements médico-sociaux et ses agents départementaux. Mais rien pour les salariés à la livraison dans un mois...

Problèmes de piraterie
L'Etat se sert-il dans les commandes des régions ?
Plusieurs cas de "confiscation" sur le tarmac d'aéroports sont rapportés par les collectivités territoriales...

L'UDGPO et Federgy annoncent que leurs adhérents vont pouvoir - sans délai- vendre des masques chirurgicaux à la population.
Las d'attendre une réponse ministérielle en dépit des multiples appels de la profession, les groupements représentés par leur chambre syndicale, Federgy, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie, et l'UDGPO, Union des groupements de pharmaciens d'officine, ont décidé de passer à l'acte. Ils annoncent leur intention de vendre des masques chirurgicaux à la population qui "en fait une demande toute légitime".

"Nous avons les moyens d'approvisionner nos adhérents avec des masques conformes à la réglementation, importés légalement en France", déclarent Alain Grollaud, président de Federgy, et Laurent Filoche, président de l'UDGPO. Les groupements membres de ces deux entités totalisant plus de 11.000 pharmacies adhérentes, ce sont donc plus d'une pharmacie sur deux qui, demain, sera en capacité de distribuer des masques aux Français

Les conditions de ventes sont encadrées  et sûres

Masque anti coronavirus : obligatoire pour chaque Français ?
Cette commercialisation se fera avec une traçabilité très stricte de ces masques, garantissent Federgy (16 groupements et enseignes de pharmaciens (Alphega pharmacie, Apsara, APFK, Ceido, Evolupharm, Giphar, Giropharm, Népenthès, Objectif Pharma, Optipharm, Pharma Group Santé, Pharmactiv, Pharmodelgroup, PHR, Groupe Plus Pharmacie, Réseau Santé) et l'UDGPO (8 groupements (DPG, Le Gall Santé Services, ExcelPharma, PharmaCorp, que préside L. Filoche, Univers Pharmacie, Mutualpharm, iPharm et Pharmacyal). Ils ne pourront être confondus avec la dotation des stocks de l’Etat ou des ARS, lesquelles sont de plus en plus dénoncées comme répressives plutôt que bienveillantes.

"Ils seront destinés par ordre de priorité.
Les critères sont transparents:
l’utilisation par le personnel des officines (notamment aux préparateurs en pharmacie, oubliés des dotations de l'État) et aux pharmaciens eux-mêmes, 
la vente aux professionnels de santé, en complément de la dotation de l'Etat, 
la vente aux patients disposant d’une ordonnance,
et enfin la vente au public, en priorisant les catégories devant poursuivre une activité professionnelle et/ou présentant des facteurs de risque", précisent les groupements.
 
Laurent Filoche (UDGPO) préconise par ailleurs un prix de vente à prix coûtant, soit environ d'un euro pièce.

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