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mercredi 8 avril 2020

L'agresseur soudanais de sept personnes à Romans a été mis en examen

L'"assaillant" est un islamiste "aigri" présumé innocent d'"assassinats en relation avec une entreprise terroriste"

Le mis en examen, un réfugié soudanais de 33 ans a égorgé deux passants au couteau, blessant cinq autres

La tuerie a eu lieu dans la rue, au coeur de la ville drômoise, ainsi que dans un bureau de tabac, une boucherie et une boulangerie. Il a tué deux personnes et en a blessé cinq autres. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête samedi, notamment pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Les investigations ont été confiées à la Sous-Direction antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire, qui coordonne l'enquête, ainsi qu'à la Direction centrale de la police judiciaire et à la Direction générale de la sécurité intérieure. Selon une source proche de l'enquête, Abdallah Ahmed-Osman a affirmé en garde à vue "ne pas se souvenir de ce qui s'est passé". 

Abdallah Ahmed-Osman, né le 1er janvier 1987 à Tendelti, au Soudan, est inconnu des services de police et de renseignement français ou européen et n'avait "a priori pas d'antécédents médicaux", précise le Parquet national antiterroriste.
Entré en France en août 2016, il a obtenu de Nicole Belloubet  le statut de réfugié fin juin 2017 et, dès le mois suivant, un titre de séjour de dix ans par la préfecture de la Drôme. 
Il a d'abord vécu à Moras-en-Valloire, dans le nord du département, "accompagné par les services de l'Etat et le Secours catholique", selon le maire de la commune, Aurélien Ferlay. "Rien, absolument rien, ne laissait présager (son) acte immonde," a-t-il déclaré comme souvent en ces circonstances. Installé récemment dans le centre de Romans-sur-Isère, dans un logement à quelques mètres des lieux de l'attaque, il a obtenu début 2020 un certificat professionnel de maroquinerie, et travaillait dans une entreprise spécialisée dans le secteur. 
Le terroriste africain aurait expliqué aux enquêteurs se sentir "mal dans sa peau", "épié", et qu' il "supportait mal le confinement et son chômage technique". 
"C'était un jeune homme très discret, apprécié de tous, travailleur, raconte le quotidien régional. On n'a rien vu venir, c'est terrible !", a commenté un membre de la direction au Dauphiné Libéré.

Des manuscrits à connotation religieuse
Lors d'une perquisition à son domicile, ont été trouvés "des documents manuscrits à connotation religieuse dans lesquels l'auteur des lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mécréants", selon le PNAT, "a priori" écrits de sa main.
Six téléphones, dont cinq anciens appareils non exploitables, ont également été saisis. Une première expertise du sixième, qu'il utilisait dernièrement, n'a pas permis de retrouver d'élément saillant pour l'enquête, a indiqué une "source proche du dossier". 

Une deuxième garde à vue, celle d'un réfugié soudanais de 28 ans, avait été levée dans la journée. 
Cet homme, dont le domicile à Valence a fait l'objet d'une perquisition, avait été transféré lundi dans les locaux de l'antiterrorisme à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), en compagnie de l'assaillant, Abdallah Ahmed-Osman, pour poursuivre leur garde à vue entamée samedi. Ce proche ne fait pas l'objet de poursuites.

La garde à vue d'un troisième Soudanais, qui résidait dans le même foyer que l'assaillant et avait été arrêté samedi soir, avait été pour sa part levée lundi, sans qu'il fasse l'objet de poursuites. 

Cette attaque attentat a été perpétré alors que la France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d'attentats djihadistes sans précédent amorcée en 2015, qui a fait 258 morts au total après l'attaque de samedi.

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