Les prises d'otages syndicales nuisent aux travailleurs
Onze jours pour signer
Quatre syndicats d'agents de sûreté aéroportuaire ont signé lundi un accord de sortie de crise après onze jours de grève (depuis le 16 décembre), a-t-on appris de sources syndicales.
La ministre de l’Ecologie, du développement durable, des transports et du logement, Nathalie Kosciusko-Morizet, a assuré qu'il n'était "pas question de laisser les Français pris en otage par ce conflit à l'occasion des vacances de Noël". "Si la situation ne s'améliore pas, nous aurons recours à une solution appropriée" à cette prise "otages" en pleine trêve des confiseurs.
Le mouvement, qui réclame de meilleures conditions de travail et une augmentation de salaire mensuel de 200 euros brut, a d’ores et déjà obtenu la promesse d’une prime annuelle de 500 euros.
La base est consultée après coup
Les fédérations FO, CFTC, CFDT et UNSA du secteur ont accepté les propositions négociées, la promesse d’une prime annuelle de 500 euros afin de sortir du conflit, ont indiqué des responsables syndicaux.
"Nous avons pris nos responsabilités, nous avons signé cet accord, suite à la demande de très nombreux salariés qui souhaitaient sortir du conflit", a déclaré Erik Biro, secrétaire général de l'Unsa-FMPS.
"Nous leur demandons maintenant de reprendre le travail. Grâce à cet accord nous avons fortement limité la casse, même s'il n'a pas atteint les objectifs par rapport à nos revendications initiales", a-t-il poursuivi.
"La grève a pris une tournure très difficile ces quatre derniers jours. Nous avions atteint une forme d'enlisement. Il fallait en sortir très vite. Beaucoup de salariés étaient très fatigués et à bout de nerfs", a-t-il gémi, sans considération aucune pour les files d'attente et les retards imposés à leurs concitoyens.
M. Biro a aussi déploré "l'atteinte à la grève" faite par le gouvernement en remplacement des grévistes par des forces de l'ordre, ce qui était "inédit" et pose des problèmes juridiques.
"Les négociations étaient bloquées, le patronat a rouvert une fenêtre de négociations, et après consultation de notre base, nous constatons que les propositions sont mieux que rien", a expliqué de son côté Thierry Fressart, de la fédération services CFDT.
Des négociations s'ouvriront au premier semestre 2012 pour fixer les modalités de l'augmentation de la prime proposée par le patronat, a-t-il précisé.
Les extrémistes refusent tout dialogue social
Les fédérations FO, CFTC, CFDT et UNSA du secteur ont accepté les propositions négociées, la promesse d’une prime annuelle de 500 euros afin de sortir du conflit, ont indiqué des responsables syndicaux.
"Nous avons pris nos responsabilités, nous avons signé cet accord, suite à la demande de très nombreux salariés qui souhaitaient sortir du conflit", a déclaré Erik Biro, secrétaire général de l'Unsa-FMPS.
"Nous leur demandons maintenant de reprendre le travail. Grâce à cet accord nous avons fortement limité la casse, même s'il n'a pas atteint les objectifs par rapport à nos revendications initiales", a-t-il poursuivi.
"La grève a pris une tournure très difficile ces quatre derniers jours. Nous avions atteint une forme d'enlisement. Il fallait en sortir très vite. Beaucoup de salariés étaient très fatigués et à bout de nerfs", a-t-il gémi, sans considération aucune pour les files d'attente et les retards imposés à leurs concitoyens.
M. Biro a aussi déploré "l'atteinte à la grève" faite par le gouvernement en remplacement des grévistes par des forces de l'ordre, ce qui était "inédit" et pose des problèmes juridiques.
"Les négociations étaient bloquées, le patronat a rouvert une fenêtre de négociations, et après consultation de notre base, nous constatons que les propositions sont mieux que rien", a expliqué de son côté Thierry Fressart, de la fédération services CFDT.
Des négociations s'ouvriront au premier semestre 2012 pour fixer les modalités de l'augmentation de la prime proposée par le patronat, a-t-il précisé.
Les extrémistes refusent tout dialogue social
La CGT et SUD Prévention et Sécurité s'alignent, mais en faisant mine de consulter ses militants
De son côté, la CGT, non signataire, a fait savoir qu'elle allait "consulter ses bases".
Ils n'ont pas encore annoncé qu'ils ne seraient pas présents lors des négociations sur la prime...
Les politiques de la gauche extrême ont fait le déplacement
Au septième jour de leurs blocages, les agents de sûreté grévistes ont reçu jeudi le soutien de Marie-George Buffet (PCF, à droite sur la photo) et des trotskistes Olivier Besancenot (NPA) et la névrosée Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière, LO, à gauche).
"Je ne suis candidat à rien, je suis venu les soutenir", a expliqué l'ancien candidat à la présidentielle, Olivier Besancenot du Nouveau Parti anticapitaliste. "Le droit de grève est en danger, j'espère que toute la gauche le comprend", a-t-il ajouté, en allusion à François Hollande, le représentant de la "gauche molle".
VOIR et ENTENDRE Jean-Luc Mélenchon ( Front de gauche) à Roissy.
Au septième jour de leurs blocages, les agents de sûreté grévistes ont reçu jeudi le soutien de Marie-George Buffet (PCF, à droite sur la photo) et des trotskistes Olivier Besancenot (NPA) et la névrosée Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière, LO, à gauche).
"Je ne suis candidat à rien, je suis venu les soutenir", a expliqué l'ancien candidat à la présidentielle, Olivier Besancenot du Nouveau Parti anticapitaliste. "Le droit de grève est en danger, j'espère que toute la gauche le comprend", a-t-il ajouté, en allusion à François Hollande, le représentant de la "gauche molle".
Les syndicats révolutionnaires montrent leurs muscles mous
Ils considèrent que l'encadrement du droit de grève et la substitution de forces de l'ordre aux grévistes signe l'extinction de ce droit, mais les usagers voient avec satisfaction la fin de l'anarchie dans les services de transports.
Ils considèrent que l'encadrement du droit de grève et la substitution de forces de l'ordre aux grévistes signe l'extinction de ce droit, mais les usagers voient avec satisfaction la fin de l'anarchie dans les services de transports.
Leur mauvaise foi les amène à des vérités partielles
: si la législation actuelle prévoit déjà que les salariés des entreprises privées ayant une mission de service public doivent déposer un préavis de grève au moins cinq jours avant le début prévu des débrayages, ce qui a été fait dans le cas présent, ils ne disent pas qu'ils n'avaient pas jusqu'ici l'obligation de se déclarer ou non grévistes pour permettre aux autorités de s'organiser au service des usagers. Une proposition de loi sera déposée en sorte d'établir l'égalité entre grévistes des services de transports et d'assurer un service minimum dans le secteur aéroportuaire.
Se fondant sur la loi du 21 août 2007 relative au service minimum dans les transports terrestres, le gouvernement va soutenir le 24 janvier 2012 une proposition de loi UMP visant à l’instauration d’un système similaire pour tous (dépôt de préavis de grève auprès de la direction et déclaration d'intention individuelle) dans les transports aériens.
Le ministre en charge des Transports, Thierry Mariani, a fait valoir que "ce texte permettrait d'organiser le trafic aérien, d'informer en avance les passagers et ainsi d'éviter les engorgements (...), en conciliant de façon équilibrée, le principe constitutionnel du droit de grève, l'objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l'ordre public ainsi que le principe de la continuité du service dans les aéroports".
Aux bloqueurs nostalgiques des prises d'otages, le juge des référés du tribunal administratif de Montreuil a répondu en fondant "sa décision sur le fait que le remplacement d'agents grévistes par des fonctionnaires de l'Etat, dont les missions sont d'assurer la sécurité des biens et des personnes, ne constitue pas une atteinte au droit de grève dans la mesure où aucune réquisition [de personnels grévistes] n'est demandée".
Se fondant sur la loi du 21 août 2007 relative au service minimum dans les transports terrestres, le gouvernement va soutenir le 24 janvier 2012 une proposition de loi UMP visant à l’instauration d’un système similaire pour tous (dépôt de préavis de grève auprès de la direction et déclaration d'intention individuelle) dans les transports aériens.
Le ministre en charge des Transports, Thierry Mariani, a fait valoir que "ce texte permettrait d'organiser le trafic aérien, d'informer en avance les passagers et ainsi d'éviter les engorgements (...), en conciliant de façon équilibrée, le principe constitutionnel du droit de grève, l'objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l'ordre public ainsi que le principe de la continuité du service dans les aéroports".
Aux bloqueurs nostalgiques des prises d'otages, le juge des référés du tribunal administratif de Montreuil a répondu en fondant "sa décision sur le fait que le remplacement d'agents grévistes par des fonctionnaires de l'Etat, dont les missions sont d'assurer la sécurité des biens et des personnes, ne constitue pas une atteinte au droit de grève dans la mesure où aucune réquisition [de personnels grévistes] n'est demandée".
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