POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 7 décembre 2011

Le maire PS de Liévin a-t-il fait sienne sa carte de crédit professionnelle ?

Les dépenses effrénées d'un baron du PS des défavorisés

Jean-Pierre Kucheida, maire socialiste de Liévin, faisait "chauffer" sa carte de crédit professionnelle, selon Le Point.fr.
" J'attire votre attention sur le fait qu'il y a un solde non justifié de 1.532,91 euros à ce jour, que la fin de l'année se rapproche à grands pas et je pense avoir du mal à expliquer au commissaire aux comptes cette non-justification, ainsi que les dépenses payées aux Émirats arabes unis et en Turquie "...

Révélation d'un abus de biens sociaux
Ce 12 décembre 2007, un comptable de la Soginorpa alerte
par courriel (lien)
le directeur financier sur des dépenses non justifiées du député-maire de Liévin, Jean-Pierre Kucheida. Le baron du PS dans le Pas-de-Calais semble avoir utilisé à des fins personnelles sa carte de crédit professionnelle de la Soginorpa, filiale de l'Epinorpa, l'un des plus grands bailleurs sociaux de France, dont Kucheida est le président. " Pouvons-nous justifier le bien-fondé des déplacements de M. Kucheida en Corse, à Toulouse, la dépense de restaurants du dimanche 27 mai 2007, dimanche de Pentecôte, à 23 h 52 et 1,6 kilo de poisson du jour sur la facture de La Rascasse, port de Saint-Florent, en Corse, d'un montant de 142 euros ? " insiste l'insolent comptable.

Un socialiste auteur de préjudice social !
À quel titre Jean-Pierre Kucheida possède-t-il une carte affaires de la Soginorpa, et pourquoi le satrape départemental la fait-il "chauffer" pour des dépenses éloignées du champ d'action du bailleur social qui gère les logements miniers ? Pouvez-vous me dire si M. Kucheida effectue des voyages d'affaires d'une semaine pour Soginorpa, car en mars 2007 nous avons réglé une facture de parking à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle de 209 € pour un stationnement du 12/03/07 au 20/03/07", interroge encore le comptable par courriel du 26 novembre 2007.


Financement occulte de la fédération PS du Pas-de-Calais ?


Ce courriel fait partie des nombreux documents aujourd'hui entre les mains de la justice qui enquête sur un possible financement occulte de la fédération PS du Pas-de-Calais dont le chef d'orchestre serait Jean-Pierre Kucheida. Plusieurs courriers adressés à la juge de Béthune, Véronique Pair, par l'ancien maire PS de Hénin-Beaumont mis en examen, notamment pour "détournements de fonds publics" ont allumé la mèche et déclenché une enquête préliminaire, comme l'a révélé Le Point.fr.
Le Point auto-censure l'identité du sombre individu en question, G. Dalongeville (PS).
Lien PaSiDupes : "Partielle d’Hénin-Beaumont : la gauche propulse le FN en tête "

Ironie de l'affaire, Jean-Pierre Kucheida affichait alors un étonnement candide: " Comment a-t-il pu tromper autant de monde aussi longtemps ? ", s'interrogeait ce responsable (?) socialiste qui a pourtant employé Gérard Dalongeville au Conseil supérieur de l'électricité et du gaz...
Et avec l'arrivée de Dalongeville, le PCF local estima que cette démission du maire pécédent, Duquenne, "ouvre une nouvelle période d'incertitudes à Hénin-Beaumont", en profitant pour considérer que "depuis maintenant 13 mois, c'est le chaos à la tête de la ville, alimenté par l'attitude destructrice du Front National"...
Lien PaSiDupes


Un autre e-mail (lien), toujours du même comptable, relatif à un buffet dînatoire pour 100 personnes en présence de Jean-Pierre Kucheida, intéresse particulièrement les enquêteurs : "J'ai été contacté ce mercredi 21/12 par monsieur Bouche du restaurant le Cèdre Bleu, qui s'étonnait de ne pas avoir reçu le règlement de sa facture n° 147 du 10/10/05 pour un montant de 5.382 euros."

Impayé sans facture
Jean-Marc Bouche n'est pas un inconnu de la justice. Ancien chef d'entreprise de commerce de gros jusqu'en 2009, il était le fournisseur numéro un de la ville d'Hénin-Beaumont pour des marchandises aussi hétéroclites que du papier hygiénique, du mobilier ou des équipements de stade, le tout à des tarifs loin d'être concurrentiels.

Cet ancien vice-président de la chambre de commerce et d'industrie de Lens est sous le coup de deux mises en examen, l'une pour "trafic d'influence" dans l'affaire de Hénin-Beaumont, l'autre pour "corruption" dans le dossier du juge Pichoff, un ancien président du tribunal correctionnel de Béthune soupçonné d'avoir reçu de l'argent pour rendre des décisions complaisantes. Jean-Marc Bouche avait repris un temps la gestion du Cèdre Bleu, un restaurant devenu le passage obligé des fêtes et des cérémonies du PS local auquel Jean-Marc Bouche, adjoint au maire de Montigny-en-Gohelle, appartenait.

Et le comptable de la Soginorpa de poursuivre dans son courriel : "Après vérification du Cèdre Bleu, je me suis aperçu que Soginorpa n'était pas en possession de cette facture. J'ai demandé à Monsieur Bouche de me faire parvenir un duplicata et j'ai contacté Madame D. afin de savoir si cette facture était due par Soginorpa. (...) Ce matin, Monsieur Bouche m'a recontacté pour connaître la suite réservée à sa facture en me précisant qu'il voulait percevoir son règlement avant la fin de l'année. À défaut d'une suite favorable, il s'adressera à Monsieur Kucheida..." Finalement, la facture sera réglée rubis sur l'ongle au restaurateur.


Grand train de vie d'un nanti de la socialie


Le Point a pu consulter la totalité des relevés des dépenses effectuées par le poids lourd du PS dans le Pas-de-Calais avec la carte de crédit Soginorpa. Le 4 août 2005, le député-maire règle une note de 1 624 euros au restaurant gastronomique de Marc Veyrat, près d'Annecy, où il possède une résidence secondaire. Assurément, Jean-Pierre Kucheida a un faible pour les bonnes tables. Le 28 mai 2007, il régale dix convives au Meurin pour 1 009 euros. Le député-maire semble particulièrement apprécier ce restaurant, car il y retourne régulièrement aux frais de Soginorpa.

À la mi-août 2005, le président est à Malte, où il fait deux achats pour 519,55 et 322,30 euros. Il retire aussi des devises.

En octobre 2011, un rapport a épinglé la gestion de l'Epinorpa.
La chambre régionale des comptes avait déjà critiqué dans deux autres documents la gestion de la Soginorpa. Dans le dernier, remis en juillet, les magistrats avaient notamment révélé des anomalies dans les appels d'offres. L'audit financier qui a été présenté au comité central d'entreprise de la Soginorpa a enfoncé le clou. Il mentionne des cessions de terrains et de bâtiments "réalisées à l'euro symbolique au profit de collectivités", jusqu'en 2008, "ce qui est susceptible de constituer un abus de bien social, s'agissant d'une société de droit privé", note le cabinet Diaseo. Ce que conteste la direction de la Soginorpa.


Placement très hasardeux


L'audit financier s'interroge également sur l'existence d'un éventuel "manquement grave en termes de dissimulation d'informations" vis-à-vis du conseil d'administration. Malgré des éléments apportés par des experts financiers dès 2005, des "swaps" spéculatifs ont été souscrits jusqu'en 2008. Un manque de réaction qui pourrait coûter cher. Diaseo estime que les swaps, ces contrats de couverture de risques des taux des prêts, pourraient entraîner jusqu'à "173 millions d'euros de pertes probables". "On peut regretter ce manque d'information, mais ce n'est pas illégal", conteste-t-on du côté de la Soginorpa.

Reste que, étant donné cet endettement, les dépenses du député-maire de Liévin font tache. Contacté par Le Point, Jean-Pierre Kucheida n'a pas donné suite.

Les franc-maçons de l'entourage de Martine Brochen-Aubry
Capital évoque aussi l'affaire Dalongeville et le soutien de Jean-Pierre Kucheida à Gérard Dalongeville : "
Dans le Pas-de-Calais voisin, un autre franc-maçon pèse lourd, le député maire PS de Liévin Jean-Pierre Kucheida, préside en effet le conseil d’administration de l’Epinorpa.[...]
[Plus grosse section socialiste de France qui compte un nombre record de militants (1 300 pour 32 000 habitants), Liévin (Pas-de-Calais) est aussi réputée pour ses votes "au canon" (les militants suivant comme un seul homme leur député et maire depuis trente ans, soutien de Martine Aubry),] Kucheida passe pour une sorte de parrain dans le département.
Sa protection n’a toutefois pas été suffisante pour couvrir son camarade en franc-maçonnerie, Gérard Dalongeville, [...] arrêté et révoqué de ses fonctions de maire d’Hénin-Beaumont, pour détournement de fonds publics, corruption et faux en écriture.
"

La démocratie a du plomb dans l'aile

Le clientélisme n'explique pas absolument tout...
À Liévin comme dans les environs, on use aussi beaucoup de "l'urne volante" lors des scrutins (on amène l'urne de maison en maison pour que les veuves des mineurs puissent voter...), de l'urne posée sur le bureau du maire ou de bien d'autres techniques guère compatibles avec le secret de l'isoloir.

Ainsi, en mai 1997, les électeurs ont-ils réélu Jean-Pierre Kucheida député haut la main en toute connaissance de cause, depuis l'article de l'Événement du Jeudi, devenu Marianne) fin novembre 1996. Aujourd'hui, l'élu véreux cumule les mandats et les casquettes et vient d'être de nouveau investi par les militants de la section socialiste du Pas-de-Calais pour être le candidat aux législatives (lien). En est-il de même pour les cartes professionnelles ?


Coïncidence fortuite: Montebourg voulait écarter Kucheida
Informée des pratiques de Kucheida, Martine Aubry tente depuis longtemps de mettre un terme à son règne. Mais l'homme, qui a reçu le soutien public de François Hollande durant la primaire, est difficile à déloger. Solférino aurait pu lui interdire de se représenter aux législatives de 2012 en investissant un kamikaze, mais le PS prenait alors le risque de voir Kucheida briguer un nouveau mandat en candidat libre - avec de bonnes chances de l'emporter.

Montebourg a-t-il cherché à régler autrement le problème tout en étouffant ce scandale de plus au PS, prétextant la mise au rancart des députés de plus de 67 ans, dont Kucheida ?
Le soutien encombrant de Kucheida à Hollande
Le député-maire de Liévin rappelle que de nombreux élus du conseil général, à commencer par son président Dominique Dupilet, ont pris parti pour l'amère de Lille mais que " les militants ont suivi ceux en qui ils ont confiance " ! Dans l'entre-deux tours des primaires, Jean-Pierre Kucheida, lui, resta plus que jamais derrière François Hollande, dit "l'Ami Molette", dont " la stature, la puissance, la force et l'étoffe " le sidèrent.

Ne peut-on pas légitimement parler de mafia socialiste ?
Après celle des Bouches-du-Rhône, animée par les frères Guérini dont l'aîné est président du Conseil général, on est tenté de penser que, du nord au sud, les élus socialistes -si vertueux soient-ils- mettent le pays en coupe réglée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):